
The Thing
1982
•
Horreur / Suspense
•
1h49
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Résumé
Une équipe de recherche américaine, basée en Antarctique, est attaquée par une créature capable de prendre l'apparence de ses victimes.

1982
•
Horreur / Suspense
•
1h49
Résumé
Une équipe de recherche américaine, basée en Antarctique, est attaquée par une créature capable de prendre l'apparence de ses victimes.
Opinion du public
1.1k avis
8.2/10
8.2/10
Les avis sur 'The Thing' révèlent une admiration pour ses effets spéciaux innovants et son ambiance oppressante, typique des films de Carpenter. Les spectateurs apprécient particulièrement la tension et la paranoïa qui s'installent parmi les personnages, ainsi que la performance des acteurs. Bien que certains trouvent les effets un peu datés, l'ensemble est considéré comme un classique du genre horrifique et de science-fiction, avec une fin ouverte qui continue de captiver.
👍 Effets spéciaux et ambiance captivante.
👎 Effets parfois perçus comme datés.
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Le meilleur Carpenter! Chef d’œuvre !
On ne présente plus John Carpenter, papa de la saga Halloween ou encore de Vampires... Avec The Thing sorti en 1982 il met en scène Kurt Russell, déjà présent dans New York 1997, dans un rôle sur mesure qui se retrouve au fin fond de l'Arctique et qui doit lutter sur une Chose qui prend la forme des êtres qu'elle habite. Très juste dans son rapport aux personnages et dans les situations qu'ils sont amenés à rencontrer, John Carpenter offre un huis clos (à la manière d'Alien) glacial qui fait la part belle à la connexion entre les protagonistes. Jouant clairement sur la notion de peur, moins amplifiée que dans son film d'horreur Halloween, il appuie sur la force collective du groupe pour survivre à cette force inconnue qui les menace. Même si la cohésion s'effrite aussi vite que les corps s'accumulent, le huis clos installe une tension oppressante sur la véritable personnalité de chaque acteur. Le climat glacial de l'Arctique apporte une touche particulière créant également un danger pour la survie du groupe et pour la peur qu'elle suscite. Le Blu Ray 4K offre un travail remarquable sur l'image, les décors en offrant une véritable redécouverte de ce classique. Malgré ses 43 ans, The Thing n'a pas à rougir de ses qualités, même si quelques effets spéciaux, aujourd'hui, peuvent prêter à sourire, il traverse les années en se bonifiant avec les technologies actuelles. Les personnages ne sont pas oubliés et ont tous un rôle presque déterminant sur l'avancée de l'histoire offrant donc des connexions agréables à découvrir. The Thing est véritablement un petit OVNI, un film à voir et à revoir aux travers les diverses éditions à notre disposition car elles apportent toujours un petit plus à sa redécouverte, une autre énergie visuelle, des couleurs plus vives qui intensifie cette notion de froid qui accentue la peur.
Vraiment très contente d’avoir vu ce film, c’était vieux certes mais très très cool! Une vrai inspiration ! Les effets pratiques sont vraiment incr j’suis fan
Bien plus sanglante que la 1ere version.. ressemblant mais avec des points de vue différent.. la question de la science y est moins marquée..
Noté 10/10 par Alexis Beaudichon
Dès la première scène — la poursuite du chien en hélicoptère — Carpenter nous plonge immédiatement dans l’oppression. Pas de fioritures, pas de présentation explicite des personnages. C’est au spectateur de comprendre qui est qui, de glaner les indices (on devine ainsi que MacReady est un vétéran du Vietnam, sans qu’aucun dialogue ne le dise) - le film est bourré d’indices. La mise en scène, frontale, sèche, sans exposition inutile, fait de The Thing un modèle d’efficacité. Le film se déroule dans une station de recherche isolée en Antarctique. Douze hommes, livrés à eux-mêmes, vont se retrouver confrontés à une entité extraterrestre parasite capable d’imiter parfaitement toute forme de vie. Dès lors, la paranoïa s’installe — insidieuse, destructrice — et chacun doute non seulement de l’autre, mais aussi de son propre corps. La scène du test sanguin reste à ce titre l’un des moments les plus brillants de tout le cinéma d’horreur : la tension y est insoutenable, car même les personnages ne sont plus sûrs d’eux-mêmes. Et le spectateur n’en sait pas plus qu’eux, Carpenter s’amusant à brouiller les repères, à nous rendre aussi perdus et méfiants que ses protagonistes. Cela fait de The Thing une œuvre profondément lovecraftienne, que ce soit par sa structure ou sa philosophie. Carpenter ne cite jamais explicitement Lovecraft, mais tout son film est imprégné de son univers : celui d’un monde régi par des forces qui dépassent l’entendement humain. La créature, “La Chose”, est littéralement indicible. Qu’est-ce que la notion d’Indicible, telle qu’elle est construite par Lovecraft ? C’est l’affirmation de la limite fondamentale de l’esprit humain. Un esprit étroit, incapable de concevoir les formes et les lois d’un univers plus vaste, plus étrange, plus terrifiant, mais aussi porteur d’une beauté inhumaine. On ne sait pas ce qu’elle est, d’où elle vient, ni même si elle pense. Elle échappe à toute tentative de classification, de compréhension ou de langage. Elle se contente d’exister, d’imiter, de survivre. C’est là le cœur du fantastique selon Lovecraft : la peur naît non pas de ce qu’on voit, mais de ce qu’on ne peut pas concevoir. Carpenter réussit ici un défi de taille : rendre visible l’Indicible. Là où beaucoup ont échoué avant ou après lui, il livre du Lovecraft à l’état pur, sous le masque du film de science-fiction. Le film fait spécialement penser à Les Montagnes Hallucinées — l’un des récits les plus célèbres de Lovecraft — son décor glacé, ses vestiges d’une civilisation extraterrestre enfouie dans la glace, et cette même idée d’une vérité archéologique qui rend fou. La station antarctique devient l’équivalent moderne de la cité perdue d’anciens dieux oubliés. Carpenter reprend aussi la structure narrative lovecraftienne : un récit raconté du point de vue d’un témoin subjectif (Blair, puis MacReady), où le spectateur découvre les éléments en même temps que les protagonistes. Cette identification contrôlée entretient une paranoïa constante : chacun peut être la Chose, y compris le héros. Carpenter va jusqu’à briser la règle même de l’identification, en semant le doute sur MacReady — ses gestes ambigus, ses silences, sa lenteur à réagir Le spectateur, privé de repères, partage alors la même angoisse de contamination et de doute que les personnages. La créature, quant à elle, incarne l’horreur indicible dans sa forme la plus pure. Elle ne se montre jamais totalement, parce qu’elle n’a pas de forme définie. C’est un organisme en perpétuelle mutation, un Shoggoth évolué, fait de masses protoplasmiques susceptibles d’imiter tout organisme vivant. Plus on la voit, moins on la comprend. Et paradoxalement, elle est encore plus effrayante lorsqu’elle ne se montre pas : lorsqu’elle prend l’apparence d’un chien, d’un collègue, d’un ami. Sa menace n’est plus seulement physique — elle devient ontologique : elle remet en cause la notion même d’identité, de corps et d’humanité. Tout cela conduit à une conclusion implacable : The Thing ne raconte pas simplement la peur d’un monstre, mais la fin de toute certitude. L’horreur ne peut ni être niée ni définie. Le monde n’est plus compréhensible. Carpenter reprend ainsi le principe d’insignifiance cosmique cher à Lovecraft. Les hommes ne sont rien. Leur science, leur technologie, leur rationalité ne les sauveront pas. Ils sont seuls, abandonnés dans un univers hostile, livrés à une force qu’ils ne peuvent ni comprendre ni vaincre. Même le feu, dernière arme contre la Chose, n’est qu’un sursis. Et dans cette dernière image, deux silhouettes perdues dans la neige, on retrouve tout Lovecraft : le pessimisme cosmique, l’insignifiance de l’homme, et cette certitude terrible que le mal, ou l’incompréhensible, survivra toujours à l’esprit humain. L’un des plus grands atouts du film réside dans son cadre. Le décor hivernal conçu par John J. Lloyd — ces étendues blanches, muettes, infinies — devient un personnage à part entière. L’Antarctique, territoire spectral, renforce la sensation d’isolement : il n’y a rien au-delà de la neige, et la mort rôde même à l’extérieur. La station de recherche, unique refuge possible, se transforme en prison claustrophobe dès qu’elle est contaminée. Carpenter exploite magistralement cette contradiction : l’extérieur est mortel, l’intérieur devient infernal. Dès la découverte de la base norvégienne détruite, le spectateur sait que tout est joué d’avance. C’est une préfiguration tragique de ce qui attend les Américains : ils finiront, eux aussi, consumés par la peur, la suspicion et le feu. La dernière scène, sublime de désespoir, oppose deux survivants, seuls dans la nuit glaciale, assis face à face, attendant la mort. L’un des deux est “La Chose”, des indices permettent de le savoir. mais au fond, qu’importe : le résultat sera le même. Carpenter signe ici une fin crépusculaire, pessimiste, presque philosophique, qui clôt le film sur une note glaciale de nihilisme. À la fin, il ne reste que deux hommes, le froid, et le doute.
8,5
Stress
Angoissant