Résumé
Natalia, la trentaine, se retire dans un village de la campagne espagnole pour échapper à un quotidien stressant. Elle se heurte à la méfiance des habitants, se lie d’amitié avec un chien, et accepte une troublante proposition sexuelle de son voisin.
Me encantó. Rudo y estilizado a la vez
Histoire trop invraisemblable, dommage car très beau film
Un histoire d’amour rustre dans un petit village espagnol Film dérangeant
Un film d'Isabel Coixet Natalia, la trentaine, se retire dans un village de la campagne espagnole pour échapper à un quotidien stressant. Elle se heurte à la méfiance des habitants, se lie d'amitié avec un chien, et accepte une troublante proposition sexuelle de son voisin. Le personnage central de l'histoire est Nat (incarnée par Costa) qui, sans explication, déménage pour aller vivre dans une maison délabrée et humide qu'elle loue dans un village nommé La Escapa, situé au pied d’une menaçante montagne rocheuse. Son propriétaire la traite avec peu de respect, les voisins la regardent avec une certaine méfiance et elle ne trouve quelque chose de proche de l'affection qu'en un chien dont personne ne veut et en un étranger, grand et bourru comme un ours, que les gens appellent L’Allemand (interprété par Hovik Keuchkerian). Très vite, le dicton populaire "petit village, enfer immense" devient écrasant pour Nat, qui porte en son âme le dommage collatéral de son travail : elle est traductrice de déclarations de réfugiés politiques qui demandent l'asile en Europe, et entend tous les jours le récit d’authentiques atrocités commises par l'humain. De fait, elle est distante, méfiante, souffreteuse et grise, et son visage arbore un rictus triste. On a du mal à sentir de l’empathie pour elle et ses silences, et parfois, on ne comprend pas bien ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait… Jusqu’à un final libérateur qui clôt vigoureusement ce qu'on a vu jusqu’à ce moment et donne à l'ensemble tout son sens. Ici, Coixet a pris la liberté de modifier ce qui se passait dans le livre originel en donnant une dimension plus courageuse et une conclusion réparatrice à un récit bien trop âpre, qui incommode et aliène le spectateur. C'est que dans Un amor, l'autrice du livre comme la réalisatrice de son adaptation cinématographique décrivent sans concession comme la société peut être oppressante, à tel point qu'elle tente d’arracher d'elle, par ses dynamiques hypocrites, ceux qui n'y adhèrent pas, comme le personnage de Laia Costa qui, dans ce village, se sent comme une intruse incomprise et très seule. Jusqu’à ce que la situation devienne insupportable et qu’elle recrache toute sa rage contenue, comme une chienne qui a reçu trop de coups de bâton, mais à qui il reste assez de force pour mordre ceux qui l'ont maltraitée. Un amor a été produit par Monte Glauco AIE, Buena Pinta Media SLU et Perdición Films S.L. Les ventes internationales du film sont gérées par Film Constellat