
2025
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Drame
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2h
Résumé
Óscar Restrepo, un poète vieillissant et erratique, rencontre avec une adolescente, qu'il aide à cultiver son talent pour la poésie, apporte une lueur d'espoir à ses journées.
Très joli film trago comique sur un poète triste et un vrai imposée. Sur l'amour, la misère, la cupidité,les classes sociales en Colombie.
Óscar Restrepo, poète en manque de reconnaissance, mène une existence solitaire marquée par les désillusions. Sa rencontre avec Yurlady, une adolescente d’un milieu populaire possédant un véritable talent d’écriture, va bouleverser le cours de sa vie. Il l’exhorte à se présenter à un concours national de poésie. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…
La magie de la poésie n' a pas fonctionnée. Belle histoire cependant
La poésie dans la vie quotidienne. Un poète raté, alcoolique, vivant chez sa mère. Film Colombien.medeline. Acteurs amateur ) lui est instituteur. Très bien. Vu le lendemain de la Fondation Julienne Demesste. UGC LE HALKES.
Tourné à Medellin Personnage principal Yurlady Usted en famille
Superbe
Un film de Simón Mesa Soto La dure vie d'un artiste incompris (c'est du moins ce qu'il dit), qui souffre et tire le diable par la queue, mais qui est (d'après les autres) un bon à rien de clochard geignard : voilà le riche tableau que propose le film situé à Medellín Un poète [+], sélectionné dans la section Un Certain Regard du 78e Festival de Cannes. Ce titre marque la troisième visite du Colombien Simón Mesa Soto sur la Croisette, où il a gagné en 2014 la Palme d’or du court-métrage pour Leidi. "Bonjour, je m'appelle Oscar, je suis au chômage et je vis avec ma mère" : ces mots paraphrasant ceux de George Costanza feraient une bonne introduction pour l'antihéros de cette histoire. Au lieu de ça, Oscar (joué par Ubeimar Rios) beugle : "Je suis UN POÈTE !". C’est peut-être le cas, mais ça ne paie pas les factures, même au bar. Il se promène au hasard dans la voiture de sa mère en jouant du rock commercial gnangnan tout en pleurnichant sur sa vie. Il emprunte de l’argent à sa fille adolescente, qu’il ne voit plus, et regarde avec admiration la photo, accrochée au-dessus de sa commode, de son idole et compatriote le poète José Asunción Silva, suicidé par balle à l’âge de 30 ans – quoiqu'il semble plus porté lui-même à un style de vie à la Bukowski. L'heure de gloire d'Oscar sur la scène poétique nationale est surtout représenté par deux livres de poche en piteux état qui remontent à sa vingtaine, il y a plus de 30 ans. Il reste néanmoins le bienvenu (du moins est-il toléré ) au club de poésie locale, principalement peuplé d'hommes d’âge mûr comme lui qui vivent la vie de bohème, lieu où ses manières autoritaires sont comprises comme étant un peu le propre du poète. La chance frappe alors à sa porte (dommage, Oscar !) : sa sœur Yolanda (Adriana Upegui), un modèle de patience, lui trouve une place d'enseignant dans un collège local. Après avoir protesté en proclamant qu'il est poète (au cas où on ne le saurait pas), il décide courageusement de porter sa croix (en "arrangeant" un peu le café versé dans son thermos) et se rend en classe. Et par un autre coup de hasard (ou par le fait d'un scénario avec deus ex machina), une des nouveaux et nouvelles élèves d'Oscar, Yurlady (Rebeca Andrade), a une excellente plume. Non qu'elle le sache ou qu'elle s'en soucie (elle est plus intéressée par son nouveau vernis à ongles à paillettes), mais elle se promène bel et bien avec un carnet plein d'écrits et de dessins qui font oublier à Oscar son thermos. Dans la succession d’évènements qui vont se déployer ensuite, Mesa Soto parvient (parfois d'une façon qui rappelle Ken Loach) à aborder avec humour et prévenance des questions sociales (la famille ultranombreuse de Yurlady vit dans un des quartiers les plus pauvres de la ville), la commercialisation des arts (Yurlady se voit demander par le cynique directeur du club de poésie d’écrire sur son quartier "glauque", ce qu'elle n'aurait jamais songé à faire autrement), les problèmes de parentalité (à travers l'échec d'Oscar comme père), et par-dessus le marché les espoirs et rêves d'arriver enfin à bien faire (Oscar voit une chance de faire de Yurlady la formidable artiste de la poésie qu'il n'a jamais réussi à devenir – ou qu'il n'est pas encore devenu). Malgré ses nombreux défauts, Oscar est au bout du compte un personnage qu'on a envie de soutenir. Sa ténacité à elle seule devrait lui valoir une place à côté de cet Asunción Silva au-dessus de sa commode, ou même un petit peu plus haut, pourquoi pas ? Un poète a été produit par Ocultimo (Colombie) et Medio de Contención Producciones (Colombie) en coproduction avec ma.ja.de Fiction (Allemagne), ZDF Das kleine Fernsehspiel/ARTE (Allemagne), Momento Film (Suède) et Film i Väst (Suède). Les ventes internationales du film ont été confiées à Luxbox.