
2018
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Drame / Romance
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1h41
Résumé
Sur l'île Coney dans les années cinquantes, un sauveteur raconte l'histoire d'un opérateur de manège d'âge moyen, de sa femme assiégée et du visiteur qui a bouleversé leur vie.
🎬 47ème long-métrage du grand conteur d'histoire Woody Allen. Le cadre de ce parc d'attractions de Coney Island à New York est fascinant dans sa reproduction visuelle, à la fois coloré, bondé, bruyant et hypnotisant. Le scénario se révèle finement écrit avec une progression intéressante, Kate Winslet incarne à merveille ce rôle délicat de femme perturbée. Elle est tout simplement lumineuse et débordante de crédibilité dans ce personnage, Justin Timberlake, Juno Temple et James Beluschi l'entourent avec talent. C’est du Woody Allen pas de surprise, le scénario reste dans la game des histoires du réalisateur entre romance, drame et passion. Un bon moment de cinéma. 🎬 🎬 🎬
Magnifique colorimetrie de la fête foraine
Histoire prenante et très bons acteurs (Kate Winslet et Justin Timberlake) Photo et lumière changeante qui donne du charme. Beaucoup de figurants en costumes d'époques qui apportent de la matière aux décors, second plan.
2017. Avec Justin Timberlake, Juno Temple, Kate Winslet, Jim Belushi
Drame • (1h41) • 2018 • Etats-Unis • Réalisé par Woody Allen • avec Timberlake Justin, Juno Temple, C. Robert, Kate Winslet. Dans les années 50, Ginny, une ancienne actrice impulsive et émotive, travaille désormais comme serveuse dans un restaurant de fruits de mer de Coney Island. Elle est mariée à Humpty, le gérant de la grande roue du parc d'attractions. De son côté, Mickey, un beau sauveteur en mer, rêve de devenir auteur de pièces de théâtre. Carolina, la fille de Humpty qui avait autrefois coupé les ponts avec sa famille, refait surface. Elle veut se réfugier dans l'appartement de son père afin d'échapper à des gangsters. Le retour de l'enfant prodigue ne plaît guère à Ginny, bientôt sous le charme de Mickey... 🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡🎡 Jamais Woody Allen ne s’est autant approché, par la fiction, de l’événement privé qui a marqué son parcours : sa rupture, en 1992, avec Mia Farrow (héroïne de treize de ses films), consécutive à sa relation avec la fille adoptive de l’actrice. Le scénario romance considérablement l’épisode, mais l’analogie s’impose, comme s’il s’agissait pour Allen de livrer son point de vue d’artiste sur cette histoire. Soit, donc, Mickey (Justin Timberlake), sa maîtresse (Kate Winslet) et la belle-fille de cette dernière (Juno Temple). Nous sommes dans les années 1950, à Coney Island, plage du sud de Brooklyn, au cœur d’un parc d’attractions. La reconstitution, enluminée de couleurs vives, pourrait faire croire à une suite tardive du pimpant Radio Days (1987). Mais d’emblée, Mickey explique en voix off que le site a perdu de son éclat. La note est donnée : un air de déclin. La grande roue du titre, souvent visible à l’arrière-plan, se prête aux métaphores mélancoliques, et notamment celle de la fortune qui tourne. Le cinéaste ne passe rien à son héroïne, comédienne ratée et mauvaise perdante. Mais les autres personnages ne sont pas mieux lotis. Les hommes sont soit repoussants, soit creux et inconséquents, ballottés d’un désir à l’autre. Les femmes, crédules et possessives. Wonder Wheel n’est pas un drame au sens où l’était September ou Une autre femme. Toute forme d’empathie y a disparu au profit d’un rire sarcastique et désespéré. Le narrateur séducteur n’a, pour expliquer ses revirements fatals, que cette formule désinvolte, peut-être testamentaire : « Le cœur a ses hiéroglyphes… »