7.5/10
2014
•
Biographie / Drame
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1h46
Résumé
Un regard porté sur la vie du grand couturier français Yves Saint-Laurent depuis le début de sa carrière en 1958 lorsqu'il fit la connaissance de son amant et partenaire commercial, Pierre Bergé
Opinion du public
1.5k avis
7.5/10
6.2/10
Les avis sur le film sont majoritairement positifs, saluant particulièrement la performance de Pierre Niney, qui incarne Yves Saint Laurent avec une intensité remarquable. Les spectateurs apprécient la reconstitution soignée des époques traversées et la profondeur émotionnelle du récit, malgré quelques critiques sur le traitement superficiel de certains aspects de la vie du couturier. L'histoire d'amour centrale et la représentation de la mode ajoutent un charme indéniable au film.
👍 Performance captivante de Pierre Niney.
👎 Certaines scènes peuvent être trop osées pour un visionnage familial.
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« -Venez chez nous. Il y a une campagne, une très bonne cuisinière, des cigales… -Et vous je suppose ? » Le film Yves Saint Laurent retrace la vie du célèbre couturier, de ses débuts chez Dior en 1956 jusqu’à sa mort. À travers ce biopic, Jalil Lespert ambitionne de dresser le portrait d’un génie de la mode, mais surtout de mettre en lumière l’homme qui a rendu possible ce succès : Pierre Bergé. Plus qu’un film sur un créateur, il s’agit d’un hommage à son partenaire, à la fois compagnon de vie et gestionnaire de l’empire Saint Laurent, celui qui a maintenu la maison debout face aux caprices et aux fragilités d’un artiste tourmenté. Le principal reproche que l’on peut adresser au film est sa construction narrative. Le récit progresse par à-coups, comme une biographie parcourue en diagonale. Adolescence, débuts chez Dior, rencontre avec Pierre Bergé, débuts de la marque, les collections majeurs chez Dior puis dans sa propre maison - la robe Mondrian, la collection Libération, la collection russe, le shooting photo nu, le succès puis la descente aux enfers. En à peine 1h45, le film tente de couvrir près d’un demi-siècle de carrière, au risque d’éluder des pans entiers de la vie de Saint Laurent. Surtout que les tensions esquissés ne trouvent pas de résolution, laissant une impression d’inachevé : quid de sa toxicomanie et de ses névroses, quid des vingt et quelques années qui séparent ce dernier défilé de l'épilogue pré-mortem, quid de la relation entre Bergé et YSL pendant ce temps ? D'autant que la mise en scène n'est pas non plus des plus inventives. Elle est banalement illustrative, d'un académisme appliqué. Elle se contente d’accompagner l’histoire sans éclat ni invention et quelques robes pour pour satisfaire et berner le chaland. D’ailleurs, les défilés, au lieu de structurer le film sont relégués à des apparitions épisodiques qui manqueront de sens pour qui ne connaît pas déjà l’histoire de la mode. Le prologue et l’épilogue, construits sur une voix off maladroite et un final artificiellement dramatique, renforcent encore cette impression de maladresse. Ajoutez une photo fadasse au possible dans le but de faire « ancien », on obtient un ternissement des couleurs là où le sujet appelait à l’éclat. Reste le travail des acteurs, qui constitue le véritable point fort du film. Pierre Niney, en particulier, impressionne par sa capacité à restituer la voix, la gestuelle et la fragilité d’Yves Saint Laurent. Guillaume Gallienne incarne un Pierre Bergé solide et protecteur, dans un rôle qui lui permet de mettre en avant toute sa sobriété et sa présence. Au final, les Césars ne se sont pas trompés, les acteurs ont été nommé dans leur catégorie, pas le film ni le réalisateur. « -Ma saison préféré ? Le printemps -Ah oui, j’adore le mois de mai. -Ah, bah c’est fini. On est en juin. À l’année prochaine ! »
J’ai surtout trouvé intéressante la relation entre Yves Saint Laurent et Pierre Berger. Intéressant de voir le rôle joué par Pierre Berger dans le succès de la marque Yves Saint Laurent. Le couple qu’ils forment dans le film est intéressant aussi… Pierre Niney est bluffant dans sa manière de jouer mais j’ai accroché que moyennement : je trouve ça too much en fait, trop « joué »…
Pierre Niney imite la voix de gay a la perfection
Ce film est une pure merveille. Le jeu d'acteur de Pierre Niney est incroyable. Je ne peux que ressentir du bout des doigts, le travail qu'il a dû faire pour atteindre ce niveau de perfection, selon moi. Les gestes, le corps, la voix, l'homosexualité sont jouaient avec une telle élégance. Ce film se regarde d'une traite, pas le temps de s'ennuyer même si quelques scènes me paraissent "gnangnante", elles me semblent importantes dans la narration de cette histoire biographique. Les personnes n'aimant pas les biopics pourraient aimer celui-là car je n'ai pas l'impression que l'on a essayé d'enjoliver son histoire.
Biographie • 1h46 • 2014 • France • Réalisé par Jalil Lespert • avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon, Laura Smet. En 1957, à tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est propulsé à la direction artistique de la maison Christian Dior. Le jeune créateur présente sa première collection, "Trapèze", lors d'un défilé triomphal où il rencontre Pierre Bergé, qui devient son amant. Un succès qui lui permet de fonder sa propre maison avec l'aide de son compagnon, mais qui ouvre aussi la porte à une grande angoisse. Les années 1970 sont celles de la consécration, mais aussi des excès qui commencent à abîmer la santé du créateur. Sujet à des accès de dépression, Saint Laurent se réfugie dans le travail, en concevant des collections qui marquent l'histoire de la mode... ▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️▫️ Tant qu'à produire des biopics à la chaîne, le cinéma français ne pouvait passer à côté d'Yves Saint Laurent, qui a eu, plus qu'un autre, une vie romanesque. Deux films lui sont consacrés en 2014. Celui-ci assume sa vocation populaire, sa touche Paris-Match — magazine souvent cité dans les dialogues — et son faste : la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent a soutenu le projet et donné accès aux somptueux vêtements originaux et à des lieux de travail ou de vie du grand couturier à Paris et à Marrakech. Le réalisateur, Jalil Lespert, qui s'est d'abord fait connaître comme acteur et n'avait signé qu'un long métrage (Des vents contraires), conduit ce paquebot de luxe avec une aisance imprévue. Mais la biographie filmée est un genre si répandu et codifié qu'il faut plus que de l'aisance pour s'y singulariser : ce sont les deux comédiens principaux qui transcendent l'académisme. Pierre Niney, jeune pensionnaire de la Comédie-Française, est prodigieux. Non seulement il atteint un degré de mimétisme sidérant, mais le tour de force ne l'empêche pas d'être intensément présent, à vif et à nu, comme s'il jouait un personnage imaginaire tenant par sa seule incarnation. Tôt dans le film, une scène dramatique — le premier accès sévère de mélancolie de Saint Laurent, encore employé chez Dior — donne la mesure de ce travail subtil, qui mêle fidélité au modèle et vérité de l'acteur. Face à lui, Guillaume Gallienne (autre star du Français) surprend aussi, moins en cherchant la ressemblance avec Pierre Bergé qu'en livrant une voix et un visage inconnus, tout à fait plausibles, d'une masculinité aux antipodes de sa prestation triomphale dans Les Garçons et Guillaume, à table ! Commencé à Oran, ville natale, le récit chronologique, de 1956 à 1976, se concentre sur l'ascension et les succès, sans échapper à la fatalité du survol, d'un défilé grandiose à l'autre. Dommage que les deux amies et muses capitales, Betty Catroux (Marie de Villepin) et Loulou de la Falaise (Laura Smet) soient réduites à de la quasi-figuration. En revanche, l'histoire d'amour au long cours entre le créateur et l'homme d'affaires prend un relief indéniable. Le film est ainsi le premier biopic français grand public montrant un couple gay et c'est, de surcroît, un couple anticonformiste, affranchi des conventions et de la fidélité. Les zones d'ombre — les addictions multiples d'Yves Saint Laurent — sont effleurées, mais assez pour entretenir le trouble. C'est donc un cas très rare où deux films coup sur coup ne seront pas de trop. Tant mieux si une autre vision s'annonce, et très différente, pour le second semestre — celle de Bertrand Bonello, réalisateur de L'Apollonide, avec Gaspard Ulliel dans le rôle de Saint Laurent. En attendant, cette honnête introduction à une histoire complexe et unique attise la fascination. TÉLÉRAMA • Louis Guichard • Publié le 11/01/2014.
Jeu d’acteur incroyable