The Gold

Le 26 novembre 1983, six hommes armés font irruption dans le dépôt de sécurité de Brink's-Mat, près de l'aéroport d'Heathrow à Londres, et tombent par inadvertance sur des lingots d'or d'une valeur de 26 millions de livres sterling (l'équivalent de 100 millions de francs suisses actuels). Ce qui a commencé comme "un vol à main armée typique d'Old Kent Road", selon les détectives de l'époque, est devenu un événement marquant dans l'histoire criminelle britannique, remarquable non seulement par l'ampleur du vol, à l'époque le plus important de l'histoire, mais aussi par un héritage plus large. La cession des lingots a provoqué la naissance d’un blanchiment d’argent international à grande échelle, a fourni l’argent sale qui a contribué à alimenter le boom immobilier des Docklands de Londres, a uni les criminels en col bleu et blanc et a laissé dans son sillage controverses et meurtres. A voir, la bande annonce de "The Gold" Un duo très complice C'est cette histoire que raconte "The Gold, le casse du siècle", série écrite par le scénariste écossais Neil Forsyth ("Guilt") et basée sur des recherches approfondies et des entretiens avec les personnes impliquées dans les événements. La série suit notamment le travail de la task force déployée pour retrouver l'or, avec aux commandes le commissaire Brian Boyce, un homme posé, juste et extrêmement compétent. Il sait s'entourer de collaborateurs efficaces, dont un duo d'enquêteurs – un homme et une femme – très complices, en tant que personnages et en tant qu'acteurs. Des têtes connues à l'affiche Au casting de la série, on retrouve avec plaisir des têtes connues: Hugh Bonneville (Robert Crawley dans "Downton Abbey"), mais aussi Dominic Cooper (Jessie Custer dans "Preacher") ou encore Charlotte Spencer (le flirt de Coach Beard, saison 2 de "Ted Lasso"). Série très dense avec de nombreux personnages et des dialogues rapides énoncés avec l'accent du sud de Londres, l'on peut être un peu perdu durant les premières minutes. Mais tout s'explicite rapidement et l'on finit par être happé par cette série bien écrite et bien racontée. Le fond est intéressant et la forme séduisante. Surtout qu'elle va bien au-delà du braquage: la série dépeint toute une époque, l’Angleterre des années 1980, avec ses classes sociales et sa musique. Grâce à sa bande originale qui fait la part belle à The Cure, New Order ou à Depeche Mode, c'est une véritable plongée dans le passé. Passionnante, emplie de suspense, "The Gold" se déguste toutefois avec modération, tant elle est touffue et copieuse. Comme toutes les bonnes choses, elle se savoure par petites doses.

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