J’ai beaucoup aimé cette série, et je ne m’y attendais pas. Je pensais devoir supporter le jeu maladroit de jeunes acteurs pris au piège dans un scénario à la fois gênant et timide, mais j’ai eu le bonheur de m’extasier devant une écriture bien menée, profonde et intelligente. Et c’est là, le charme principal de cette série. Il est vrai que certains effets spéciaux laissaient à désirer et sortaient un peu de l’histoire, mais ils étaient vite éclipsés par un jeu, de la part de la quasi-totalité du casting, cohérent et réaliste. Chaque épisode offrait son lot d’analyses et d’interprétations. J’ai beaucoup aimé les petites histoires qu’ils se racontaient et qui permettaient de couvrir un spectre très large du « cinéma de genre », du film noir à la science-fiction. Les codes empruntés à ces récits apportaient une dimension délicieusement clichée, dont je me suis régalée. L’ensemble des personnages attiraient la sympathie et ils ont réussi à développer une alchimie déchirante, dont j’ai savouré chaque moment, le cœur en miettes. Le showrunner a crée une série adolescente des plus classiques, on y retrouve toutes les caractéristiques principales, tout en y distillant une modernité bienvenue : l’ensemble du casting (comme sait le faire Netflix) est soit racisé, soit représentant d’une minorité, et que leur couleur de peau ne soit jamais un enjeu ne m’a pas dérangée ici. Au contraire, j’y ai trouvé une fraîcheur qui inscrivait dans la norme les acteurs, et leur donnait la possibilité de jouer sans se soucier de leur « race ». Pour d’autres contenus culturels, c’est plus problématique mais j’ai trouvé qu’ici, ça fonctionnait bien. Bref, rien de mémorable mais j’ai aimé m’y plonger. À revoir peut-être.
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