Résumé
Une mystérieuse épidémie virale portant les marques d'une ancienne lignée de vampirisme ravage la ville de New York.
A terrifying alternative to vampirism.
de Guillermo del Toro Saison 1; Ep: 13/13
Noté 8/10 par Charly H.
Disney +
Découverte totalement par hasard, c'était une dinguerie !
Imaginez non pas un avion qui se crashe pour on ne sait quelle mystérieuse raison sur une encore plus énigmatique île, ça, c'est "Lost", ni un avion qui se pose enfin sur le tarmac de New York avec cinq ans de retard mais ces passagers n'ayant rien vu de tout ça, ça, c'est "Manifest", ou un avion qui doit absolument voler toujours de nuit pour que ces rares passagers pris en otages survivent à la fin du monde, ça, c'est "Into the Night", mais imaginez un avion, un Boeing (avant que la compagnie ne devienne célèbre pour ses incidents en plein vol), en provenance de Berlin qui atterrit à l'aéroport international John-F. Kennedy de N.Y toutes lumières éteintes et portes scellées... alors que tout le monde à bord est mort! Tout le monde ou presque : quatre personnes ont survécu. Le capitaine Redfern, commandant de l'avion, Joan Luss, une avocate, Gabriel Bolivar, rock star qui ne serait pas sans rappeler Marilyn Manson, et M. Arnot, un père de famille, effrondé d'avoir perdu sa fille ! Une équipe du CDC (acronyme US de Centers for Disease Control and Prevention, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies dans la langue de Molière) est envoyée sur place : Ephraim Goodweather et Nora Martinez, épidémiologistes, et Jim Kent, un administrateur du CDC. Sauront-ils expliquer ce qui a mystérieusement tué ces 206 passagers ? Et ce que peut-être cette énorme boîte qui n'apparaît dans aucun manifeste mais surtout disparaît soudainement du sous-sol où elle est stockée ? Ou pourquoi cet espèce de vieux dément Juif à la canne d'argent leur ordonne de tous les tuer ? Réalisateur, scénariste et producteur de cinéma aujourd'hui célèbre et célèbré (oscarisé pour son histoire d'amour fantastique "Le Fond de la Forme", et sa version animée de "Pinocchio"), bien avant de jouer l'hôte dans son "Cabinet de curiosités" (anthologie d'episodes fantastico-horrifique) sur Netflix, le mexicain Guillermo del Toro, connu alors pour le film de super-héros "Blade 2" plutôt que "Cronos" ou "Mimic", ses debuts hollywoodiens, désire dès 2006 faire de son projet "The Strain (la Souche)" une série TV... mais le président de la Fox himself désire y injecter de la comédie, amenant le réalisateur de "HellBoy" a peut-être lui répondre "ça me gonfle" et repartir avec son projet, non sans écouter le conseil (avisé) d'un agent : créer une série de romans autour de cette idée. Même s'il a écrit la totalité de ses films (à l'exception de "Blade 2", produit de commande) cités avant, ainsi que ses productions plus "intimes" et moins mainstream : les magnifiques "Échine du Diable (El Espinazo del Diablo)" et "Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del Fauno)", del Toro, qui juge que, bien qu'ayant écrit des nouvelles en espagnol et en anglais, et des scénarii, il ne sera pas bon dans la rédaction d'un roman criminel, où il faudra manier le jargon des matières dangereuses et avoir le style précis utilisé par les unités d'experts criminels, non pas dans la réalisation de crimes parfaits mais de les expliquer comme dans les séries du même nom. C'est pourquoi, il décide de faire appel à Chuck Hogan, écrivain spécialisé dans le roman policier, la science-fiction et la littérature d'horreur : ayant abandonné son emploi dans un club vidéo pour se lancer dans l'écriture de son premier roman, l'écrivain, très visuel, connaitra le succès avec ce thriller, "Le Prince des braqueurs (Prince of Thieves)" sorti en 2004, et qui remportera le prix Hammett 2005. Alors que les droits de ce roman ont été acheté par Ben Affleck, qui en fera le film "The Town" (2010), après une simple poignée de main, aucun contrat et simplement une confiance aveugle veut la légende, le duo del Toro-Hogan sortira, en 2009, leur trilogie vampirique littéraire, "La Lignée (The Strain)" : "The Strain (La Lignée)" 2009, "The Fall (La Chute)" 2010, et "The Night Eternal (La Nuit Eternelle)" 2011. Succès dès 2009, les deux hommes reçoivent alors des propositions d'adaptation pour le petit et le grand écran... mais ils préfèrent attendre la sortie du troisième volume pour étudier les propositions qui leur sont faites… et retenir celle de FX : la chaîne affirmant vouloir rester fidèle aux livres, et son président, John Landgraf, annonçant que la série compterait "39 ou 65 épisodes, pas plus pas moins" sur trois ou cinq saisons. Une pour "The Strain", une pour "The Fall" et deux ou trois pour "The Night Eternal", selon Guillermo del Toro himself. Desireux de garder le contrôle de son nouveau bébé horrifique, le scénariste-réalisateur et son complice littéraire écrivent le scénario de l'épisode pilote, "Nuit Zéro (Night Zero)" -que Guillermo del Toro réalise- alors que del Toro réécrit les dix épisodes de la saison 1 signés par les scénaristes préalablement choisis par la chaîne (FX), et ce même si ce staff travaille sous la houlette de Carlton Cuse en tant qu'auteur-producteur. Scénariste américain (né à Mexico), Carlton Cuse, après avoir œuvré sur des séries et films ayant eu peu d'impact de ce ce côté-ci de l'Atlantique ("Les Incorruptibles de Chicago" et "Headin' Home for the Holidays" en 1986, et "Fidèle à sa promesse" en 1990), se lance dans la double aventure de scénariste et producteur à succès à partir de 1992, avec le film "Les Sorcières d'Eastwick", produisant ensuite pour la TV des shows comme "Brisco County" (1993-1994), expérience télévisuelle de Bruce Campbell, "Nash Bridges" (1996-2001), retour sériel de Don Johnson, "Le flic de Shanghai" (1998-2000) qui fera connaître à l'international via le petit écran, l'artiste martial Sammo Hung Kam-Bo, avant d'être crédité au générique du phénomène "Lost" sur ses six saisons (2004-2010). Alors qu'il produisait le show d'ABC, Cuse découvre le roman de del Toro et Hogan, s'en réservant la lecture pour la fin (décevante : oui, il n'y a pas que le season finale de "Game of Thrones" qui enflammé la toile) de "Lost" : tout de suite passionné par l'univers et le recit, le scénariste et producteur (sur les deux premières saisons) alors de "Bates Motel" (2013-2017), n'a pu que assez logiquement accepter la mission de donner vie aux strigois du duo del Toro-Hogan qui vont menacer Manhattan puis le monde lorsqu'il est contacté par FX, Guillermo del Toro étant mobilisé sur de multiples projets (son hommage aux monstres japonais, "Pacific Rim", puis l'un de ses plus gros échecs, "Crimson Peak") et Chuck Hogan ne connaissant rien aumonde de la production TV. Sous le contrôle de ce fan, la série sera préparée, durant un an et demi, comme un film, et profitera de la somme importante (près de 500 000 billets verts) que leur à accordé FX pour le développement de ces strigois, les effets visuels et la fabrication du monde (secret et obscur) de "The Strain". Consultant et engageant des prothésistes, marionnettistes, cascadeurs et artistes (dont Doug Jones se doutent les fans du cinéma de Guillermo del Toro) pour faire de leurs strigoïs télévisés des vampires, qui du Maître, les Anciens, ou leurs sbires et le "diurnambule chasseur de vampires" Mr. Quinlan, héritent peu des traits aristocratiques des descendants de Dracula et encore moins des récents "vampires" vegan qui brillent au soleil et jouent au base-ball les soirs d'orage (et désespoir), mais vont se rapprocher bien plus de cette dangereuse nouvelle espèce de vampire, le Reaper Jared Nomak incarné par Luke Goss de Bross (également Prince Nuada, Lance d'Argent dans "HellBoy Ii"), aussi bien dangereuse pour les Hommes que les suceurs de sang vue dans "Blade 2", deja de Guillermo del Toro : des vampires dont les mâchoires s'ouvrent pour faire jaillir des tentacules mordant bien plus organiques... et dégueulasses, mais si crédibles dans cette monstrueuse mutation née de l'infection de dangereux vers parasites. Ayant très régulièrement un univers graphique et visuel, rempli de monstres pas si monstrueux ou, au contraire, des plus cauchemardesques et autres êtres fantasmagoriques (en témoignent les artbooks consacrés à son cinéma), del Toro ne déroge pas à la règle ici : les 46 épisodes (de 42 minutes) de son cauchemar épidémiologique contemporain (2014) transporteront, tout au long des quatre saisons, leurs téléspectateur/trices du règne de Caligula (la jeunesse de M. Quinlan n'ayant rien à envier au gladiateur Spartacus dans la série Starz éponyme) à un futur post-apocalyptique proche, en plein hiver nucléaire, en passant par l'Angleterre victorienne (in "Amours et désamours (Tainted Love)", que vous retrouverez en 4ème saison, une Pologne du XIXème siècle aux croyances encore médiévales, dès le début de la seconde saison, mais aussi les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale. Et ses camps de concentration. Tout au long de la série. Camps de concentration où se rencontreront deux antagonistes principaux de cette série, qui, derrière ses frayeurs vampiriques, parle également et surtout de résistance et de collaboration, que ce soit lors de ces flashbacks concernant le prisonnier A230385 (et son sadique geôlier, le Standartenführer-SS Thomas Eichhorst) mais aussi -SPOILER ON- lorsque Le Maître via sa nouvelle apparence et sa goule (Eichhorst) réussit à mettre en place des fermes de récolte de sang(s) avec l'aide d'immondes arrivistes à partir de la saison 3 -SPOILER OFF. Alors qu'un moment il fut imaginé que ce serait le Pr. Trevor "Broom" Bruttenholm des "HellBoy" de Guillermo del Toro (oui, John Hurt, le membre du Nostromo qui digère très mal la soupe de midi), ce sera Argus Rusard qui "volera" le rôle à Roy Dotrice, (le) Père dans la magnifique série (originale) "La Belle et la Bête" ou Roi Balor des elfes dans "HellBoy II", et qui avait prêté ses traits au personnage pour les publicités des romans (car, oui, les américains animent les bouquins lors des coupures publicitaires). S'il est pour un jeune public (alors), le concierge de Poudlard, David Bradley, ici le Pr. Abraham Setrakian (et non Van Helsing), survivant de l'Holocauste devenu prêteur sur gage à N.Y. mais aux incroyables connaissances mystiques, reste pour d'autres celui chez qui il ne faut surtout pas aller fêter ses noces (surtout lorsqu'on y a trahi son serment) : Walder Frey, seigneur de la maison Frey de "GoT", et sire des Jumeaux, pour moi, il reste aussi l'inénarrable incarnation de Cohen le Barbare dans la transposition télévisuelle du Disque-Monde du regretté Terry Pratchett, avant d'être le Gepetto de del Toro. Face à lui : un Nazi qui, soit se fait matraquer par l'Ours Juif dans les "Inglorious Basterds" de QT, soit terrorise "Un Village Français" de 2009 à 2013 sur France Télévisions. Acteur teuton à la carrière internationale, qui, à l'instar de son compatriote, Christoph Waltz, se double lui-même (en français, entre autres), parfaitement polyglotte, Richard Sammel aka Thomas Eichhorst vous aura aussi peut-être fait sourire (toujours) en Nazi dans "OSS 117 : Le Caire Nid d'espions" ou vous l'aurez aperçu dans "Casino Royale". Aux côtés de Setrakian, cet épidémiologiste Ephraim Goodweather, ancien alcoolique qui vit un difficile divorce mais ferait tout pour son fils : Corey Stoll, vilain Yellowjacket (irrespectueux des canons Marvel) dans le MCU "Ant-Man" (non, je ne m'exprime pas sur son devenir dans le 2), l'inspecteur Tomas Jaruszalski dans la énième série "Law & Order : Los Angeles" ou Peter Russo dans "House of Cards", devant porter une perruque dans les premiers épisodes pour dissimuler son crane rasé et en faire un américain moyen lambda (du moins, au départ) comme le désirait del Toro; l'amie et alliée d'Eph, le Dr Nora Martinez, qui croit plus facilement les déclarations de Setrakian : Mía Maestro, qui croisait Corey Stoll en 2005 sur le plateau de la serie "Alias" de J.J. Abrams (créateur ensuite de "Lost", produit par Carlton Cuse) mais aussi et surtout confrontée à d'autres suceurs de sang que dans la saga "Twilight" évoquée plus haut; Vasiliy Fet, un "simple" dératiseur new-yorkais solitaire, d'origine ukrainienne qui, en voyant le comportement des rongeurs, va se douter que quelque chose cloche dans les sous-sols de la Grosse Pomme, et va se retrouver à lutter pour la survie de l'humanité auprès de Setrakian puis Quinlan : Kevin Durand, acteur canadien apparu en Colosse dans l'oubliable (?) spin-off "X-Men Origins : Wolverine", en cruel Ange Gabriel dans le très sous-estimé film "Légion", Petit Jean pour le "Robin des Bois" de Ridley Scott, "Real Steel", l'adaptation four (sans mauvais jeu de mots) de littérature SF young adult "Numéro 4", 11 épisodes de "Lost" (produite par blablabla); puis Dutch Velders, une hacker bisexuelle et très libre, embauchée par Palmer, qui se retourne contre le groupe industriel StoneHeart lorsqu'elle réalise ce qu'elle a permis de déclencher : Ruta Gedmintas, actrice britannique vue en Elizabeth Blount dans "Les Tudors", Ursula Bonadeo dans "Borgias", Clara Silver dans la méconnue "Ripper Street", et en Serafina Pekkala, rôle d'Eva Green sur grand écran, dans la version sérielle de "Dark Materials". En face d'eux, facilitant ou servant les plans du Maître (d'abord incarné physiquement par le catcheur de 2m13 Robert Maillet, précédemment entraperçu en immortel géant, minotaure ou massif Gangster dans "Brick Mansions" avant de jouer ce gigantesque noble polonais du XIXe siècle, Jusef Sardu, un des hôtes du Maître, dont la voix restera celle de Robin Atkin Downes, voix de nombreux personnages DC et tant d'autres de votre geekitude animée) et de sa goule, Eichhorst, Jonathan Hyde -acteur plusieurs fois confronté à Sherlock Holmes, celui télévisé de 1994 ou son retour en 2004, ou des momies, "La Momie" de Stephen Sommers, "La Malédiction [TV] du Pharaon"- dans le rôle de ce Eldritch Palmer cité à l'instant, milliardaire âgé et handicapé à la tête de StoneHeart, puissante entreprise pharmatico-industrielle, qui cherche à obtenir l'immortalité pour guérir de tous ses maux, quitte à condamner l'humanité; et Jack Kesy (Black Tom Cassidy live pour les fans de l'univers X dans "DeadPool 2", mais surtout prochain HellBoy dans ce nouveau film qui ne sera pas de Guillermo del Toro) dans le rôle de Gabriel Bolivar, cette rock star qui peut rappeler Manson : infidèle, avec un appétit pour les drogues récréatives, mais surtout l'un des "survivants" du vol Regis Airlines 753. Sans être dans la petite bande à Scoo... heu, Setrakian, mais affrontant les strigoïs du Maître et le Maître aussi, vous trouverez également les Daywalkers/Sun Hunters (Chasseurs de Soleil), bande de strigoïs chasseurs de strigoïs au service des Anciens envoyés pour détruire l'épidémie sanglante, sous la tutelle de Vaun (Stephen McHattie, acteur canadien qui incarna James Dean en 1976, et depuis incarne de hauts dignitaires militaires, "2012", "XIII", voire US Pdt, "XIII, la série") en remplacement de M. Quinlan (Rupert Penry-Jones, acteur londonien aperçu jusque-là dans des prods 100% so british "French & Saunders", "Abs Fabs", "Hercule Poirot", "MI-5", et depuis dans "Those about to Die"), demi-vampire (dhampire) deux fois millénaire, qui s'est eloigné des Anciens car désireux d'éliminer le Maître pour des raisons personnelles et salvatrices, mais réapparaît pour prendre pour disciple l'humain Augustin "Gus" Elizalde (Miguel Gomez à la carrière trop vide : que dire en dehors du film de boxe "La Rage au ventre" d'Antoine Fuqua ?), petit délinquant, membre de gang, tout juste sorti de prison pour mineurs, et qui, comme Dutch, n'est pas innocent dans tout ce bordel et va faire en sorte de réparer son erreur... Ce vilain hobbit joufflu de Sean Astin, autrefois Mickey Walsh, chef de la bande des "Goonies", dans le rôle de Jim Kent SPOILER ON n'apportera pas d'anneau unique jusqu'aux abysses d'Orodruin du Mont Destin en Mordor dans cet univers SPOILER OFF; Doug Jones, inséparable acteur associé à Guillermo del Toro ("Mimic", Abe Sapiens dans les "HellBoy", le Faune et l'effrayant homme pâle dans "Le Labyrinthe...", "Crimson Peak" et le "cousin" d'Abe dans "La Forme de l'Eau", mais aussi le tordu vendeur de glaces dans le "Légion" de Scott Charles Stewart cité plus haut), disparaitra encore une fois sous les traits de l'un des sept vampires originels, mais également cet hôte du Maître qui contaminera Jusef; Rick Baker, célèbre maquilleur de cinéma, spécialiste des effets spéciaux, ayant remporté sept fois l'Oscar du meilleur maquillage, qui fait un caméo lors de l'attaque d'une supérette (épisode 8 de la première saison, "Créatures de la nuit"); Rhona Mitra, modèle officielle et promotionnelle du jeu vidéo "Tomb Raider" (oui, on peut dire qu'elle a été Lara Croft) vue dans "Beowulf" (oui, le nanar post-apo' avec Christophe Lambert), en voisine dans "Hollow Man" de Paul Verhoeven, premier rôle féminin dans "Ali G", mais surtout héroïne badass dans "Doomsday", et qui devrait réapparaître dans un possible "Red Sonja" de M.J. Bassett, rejoint Fet et Quinlan dans la dernière saison dans le rôle de Charlotte... Si la série compte un très bon casting et est très bien réalisée, mais peut, avis personnel, souffrir de faiblesse avec l'insupportable fils d'Eph, ,point sensible pour le groupe, caillou dans la chaussure pour le téléspectateur que je suis, on ne peut nier que la musique, qui accompagne le superbe générique créé par, est de qualité. Composée par un assistant du célèbre compositeur américano-allemand Hans Zimmer, assistant qui se sera depuis essayé aux blockbusters : "Iron Man" de Jon Favreau et "Pacific Rim" de Guillermo del Toro, Ramin Djawadi est aujourd'hui surtout éternellement associé au générique de "Game of Thrones" (n'oublions pas son travail sur "Westworld" musique est composée par le compositeur Allemand (kurde par son père, allemand par sa mère) Habitué des films de genre (il a composé la musique des films Iron Man, Blade : Trinity ou encore Sécurité Rapprochée), l'allemand Ramin Djawadi connaît bien la télévision et… Guillermo del Toro. D'une part parce qu'il a effectivement signé l'illustration musicale de séries aussi différentes que , FlashForward, Threeshold, Blade : la série ou encore Prison Break. D'autre part, parce que c'est également lui qui a imaginé les musiques du film Pacific Rim, réalisé par le co-créateur de The Strain et sorti au cinéma en 2013. On notera au passage que Djawadi est particulièrement polyvalent : il a également travaillé sur la partition de plusieurs jeux vidéos : Medal of Honor, Medal of Honor : Warfighter et Shift 2 Unleashed. nouveau générique de The Strain a été dévoilé pour la saison 2. Et cocorico, il a été réalisé par un Français ! un nouveau générique, grouillant de monstres, façon comics. Il vient d'être mis en ligne par son réalisateur, le Français Rémy Gente Précisons que les illustrations apparaissant dans cette vidéo sont signées du Français Edward Delandre. La série d'horreur de Guillermo del Toro et Carlton Cuse raconte comment un scientifique et un ancien professeur montent une équipe pour comprendre et combattre un étrange virus qui voit une recrudescence des vampires sur le sol des Etats-Unis. The Strain”, du sang frais pour l'été Une série horrifique signée Guillermo del Toro. Divertissante, mais qui ne se foule pas trop. Pour suivre au plus près l’actualité des séries, nous vous proposons la critique des nouveautés américaines dès leur diffusion outre-Atlantique. 2006, le réalisateur mexicain du Labyrinthe de Pan et de Hellboy, Guillermo de Toro, décide de se mettre aux séries télé. Il propose une histoire horrifique (sa spécialité) qui raconterait l'arrivée à New York d'un vampire millénaire, monstre assoiffé de sang, bien décidé à coloniser l'humanité, et le combat d'une poignée d'humains résolus à empêcher la contamination. A leur tête, un épidémiologiste, le Docteur Ephraim Goodweather, et un survivant de la Shoah qui a déjà affronté la bête, le professeur Abraham Setrakian. Destiné aux chaînes du groupe Fox, le projet échoue. A la place, del Toro publie une trilogie avec le romancier Chuck Hogan (auteur de The Town, adapté au cinéma par Ben Affleck). Une stratégie payante, qui a convaincu FX, chaîne câblée de Fox, de revenir sur sa décision et de lancer la série dimanche 13 juillet, avec Carlton Cuse, ancien patron de Lost, aux manettes. Del Toro s'est imposé comme un créateur d'univers fantasmagoriques terrifiants et fascinants, riches en métaphores, en magie et en monstres originaux. On attendait de lui qu'il fasse de même à la télévision, et parvienne, à sa manière, à nous ouvrir les portes d'un monde horrifique onirique comme celui que True Blood a su nourrir à ses belles heures. Le vampire de The Strain est très certainement effroyable (une immense forme cachée sous une cape usée, qui vide ses victimes de sa langue visqueuse), mais le premier épisode (rallongé à plus d'une heure) de la série de FX garde le pied sur le frein en matière de fantasmagorie. Il propose néanmoins les bases solides d'un blockbuster d'horreur, cédant volontiers aux stéréotypes du genre et à des facilités d'écriture qui, on l'espère, iront decrescendo. Vieillard inquiétant Les dix premières minutes de The Strain sont en effet banales au possible, et laissent craindre une série poussive et sans souffle. Un avion atterrit à New York, en provenance de Berlin. Tous ses passagers sont mystérieusement morts – c'est exactement comme ça que commençait Fringe. On comprend rapidement qu'ils ont été victimes d'un étrange virus (en fait, le mode de contamination du vampire), que le Dr. Goodweather et son équipe tentent d'identifier et de stopper. Il ne le sait pas encore, mais son meilleur allié pourrait être un vieillard inquiétant, prêteur sur gage qui prétend avoir déjà eu affaire à cette « maladie »… mais qu'évidemment tout le monde prend pour un fou. Lui seul connaît la vraie mission d'une obscure et riche entreprise, dont le patron semble être à l'origine du retour du vampire… De fait, c'est toute la première heure de The Strain qui manque d'originalité. Les personnages sont encore des coquilles vides, le héros en instance de divorce qui-bosse-trop-pour-s'occuper-de-son-fils, la collègue sexy, le collègue louche, le vieillard prophétique que personne n'écoute, les méchants très méchants – tout cela avec un sous-texte post-holocauste familier du genre monstrueux, le vieillard ayant survécu aux camps, et un des méchants (incarné par Richard Sammel, nazi dans Un Village Français) étant (sans doute) un ancien nazi. Les héros font tout ce qu'il ne faut pas faire, les premières victimes du vampire ne sont pas très malines (qui s'approcherait d'une forme visqueuse et grognante dans un hangar plongé dans l'obscurité, franchement ?) et il faut accepter sans broncher que l'on est dans un divertissement de genre pour avaler les facilités du scénario – les dialogues, au mieux passables, n'aident pas. Pour autant, on ne s'ennuie pas, et del Toro (également à la réalisation de ce premier épisode) parvient à installer une atmosphère inquiétante, et à nous faire croire en l'avenir de son histoire. En gros, on sait que tout ça va mal tourner, et on est assez accroché pour vouloir voir à quoi la « fin du monde » va (encore) ressembler. Les acteurs sont suffisamment bons pour qu'on leur laisse du temps pour dessiner leurs personnages, surtout Corey Stoll (Peter Russo dans House of Cards, ici gratifié d'une moumoute) et David Bradley (Harry Potter, Game of Thrones) dans les deux rôles principaux. Bien aidé par la musique emphatique de Ramin Djawadi (le compositeur de l'entêtant générique de Game of Thrones), The Strain joue la carte de la dramatisation à l'excès, avec voix-off qui parle beaucoup pour ne pas dire grand-chose et plans larges de New York dans la nuit. Pour peu que l'on accepte qu'un saut de pop-corn sera notre meilleur arme contre l'invasion vampirique, The Strain pourrait être un plaisir (sanglant) de l'été. 2011 : Fright Night de Craig Gillespie 2012 : L'Aube rouge (Red Dawn) de Dan Bradley 2013 : Pacific Rim de Guillermo del Toro 2014 : Dracula Untold de Gary Shore 2016 : Warcraft : Le Commencement (Warcraft) de Duncan Jones 2016 : La Grande Muraille (The Great Wall, 長城) de Zhang Yimou 2021 : Les Éternels (Eternals) de Chloé Zhao 2022 : Uncharted de Ruben Fleischer élevé par sa grand-mère catholique. À l'âge de 8 ans, il emprunte la caméra Super 8 de son père et réalise ses premiers courts-métrages mettant en scène ses jouets de La Planète des Singes et divers objets qui lui tombent sous la main Il étudie à l'Instituto de Ciencias avant de devenir l'élève de Dick Smith, créateur des maquillages de Little Big Man et L'Exorciste notamment. Il travaille comme maquilleur et spécialiste en effets spéciaux pendant environ dix ans, et crée au début des années 1980 sa propre société, baptisée Necropia Il produit son premier film en 1985, à l'âge de 21 ans, et cofonde le festival international du film de Guadalajara, dont la première édition a lieu en 1986. À cette époque, il écrit et réalise également plusieurs épisodes pour La hora marcada, une série télévisée se présentant comme une anthologie dans la veine de La Quatrième Dimension et diffusée sur la télévision mexicaine. C'est à cette occasion qu'il rencontre ses confrères Alfonso Cuarón et Emmanuel Lubezki En 1993, il sort son premier long-métrage comme réalisateur, Cronos, un film d'horreur avec Ron Perlman qui remporte de nombreux prix, notamment au Festival de Cannes 1993 et aux prix Ariel (équivalents des César du cinéma au Mexique) Il fonde sa propre société de production : le Tequila Gang. Ses œuvres sont souvent peuplées de créatures monstrueuses. Il dit : « La fascination que j'éprouve pour eux est quasiment anthropologique... Je les étudie, je les dissèque dans bon nombre de mes films : je veux savoir leur mode de fonctionnement, de quoi ils sont faits, et quels êtres sociaux ils sont. »39 Le réalisateur cite par ailleurs parmi ses influences les noms d'Arthur Machen, Lord Dunsany, Clark Ashton Smith, H. P. Lovecraft, et Jorge Luis Borges mais également Aleister Crowley et le système Magick Très tôt admiratif des dessins de Mike Mignola, Cinéma En tant que réalisateur 2013 : Pacific Rim 2015 : Crimson Peak 2017 : La Forme de l'eau (The Shape of Water) 2021 : Nightmare Alley 2022 : Pinocchio (coréalisé avec Mark Gustafson) 2025 : Frankenstein Scénariste 2011 : Don't Be Afraid of the Dark de Troy Nixey 2012 : Le Hobbit : Un voyage inattendu (The Hobbit: An Unexpected Journey) de Peter Jackson 2013 : Le Hobbit : La Désolation de Smaug (The Hobbit: The Desolation of Smaug) de Peter Jackson 2014 : Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées (The Hobbit: The Battle of the Five Armies) de Peter Jackson 2020 : Sacrées Sorcières (The Witches) de Robert Zemeckis producteur 2001 : L'Échine du Diable (El Espinazo del Diablo) 2003 : Jeux d'enfants de Yann Samuell 2006 : Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del Fauno) 2007 : L'Orphelinat (El Orfanato) de Juan Antonio Bayona 2008 : Rudo y Cursi de Carlos Cuarón 2009 : Splice de Vincenzo Natali (producteur délégué) 2010 : Biutiful d'Alejandro González Iñárritu (producteur délégué) 2011 : Kung Fu Panda 2 de Jennifer Yuh Nelson (consultant créatif) 2011 : Le Chat potté (Puss in Boots) de Chris Miller (producteur délégué) 2011 : Don't Be Afraid of the Dark de Troy Nixey 2012 : Les Cinq Légendes (Rise of the Guardians) de Peter Ramsey (producteur délégué) 2013 : Mama d'Andrés Muschietti (producteur associé) 2013 : Pacific Rim de lui-même 2015 : Crimson Peak 2016 : Kung Fu Panda 3 de Jennifer Yuh Nelson (producteur délégué) 2016 : Le Cercle : Rings de F. Javier Gutiérrez (producteur délégué) 2017 : La Forme de l'eau (The Shape of Water) de lui-même 2018 : Pacific Rim: Uprising de Steven S. DeKnight 2019 : Scary Stories d'André Øvredal 2020 : Sacrées Sorcières (The Witches) de Robert Zemeckis 2025 : Frankenstein de lui-même Il écrit ensuite son premier scénario pour le cinéma, 13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi, réalisé par Michael Bay et prévu pour 2016. Il adapte ici l'ouvrage du même nom de Mitchell Zuckoff qui revient sur l'attaque à Benghazi de bases américaines le 11 septembre 2012. Série Les Dossiers Blackwood Cette série est coécrite avec Guillermo del Toro. Les Avides, Pygmalion, 2021 ((en) The Hollow Ones, Grand Central Publishing, 2020)