Les Disparus de Blackmore

Pas le meilleur opus d'Henri Lovenbruck mais bien quand même

Belle écriture, personnage intéressant mais intrugue stéréotypes, on décroche.

Bien mais un peu lent

Paru en 2023. 4 personnes apparemment sans histoires, disparaissent sans laisser de trace. Elles disparaissent toutes une nuit de pleine lune ou de lune nouvelle. Elles sont toutes atteintes de la maladie de Wilson qui altère leur iris et dont souffriraient 5% des habitants de Blackmore. Le lendemain de leur disparition leurs proches respectifs ont reçu une lettre anonyme, cryptée à l’aide de l’alphabet oghamique et d’une clef de chiffrement. Les 2 enquêteurs vont arriver à déchiffrer ces lettre cryptées : Pierce s’est rendu compte qu’il y a un air qui est joué par les cloches de l’église et par la fanfare et par des musiciens de Blackmore. Ce sont 5 notes : ré la sol ré la, en notation anglaise cela donne DAGDA, qui est un dieu celte dont les mégalithes de Blackmore représentent les 4 attributs : la harpe, le chaudron, la roue et la massue. C’est en fait un code utilisé par les membres du culte. DAGDA est un peu le père de tous les habitants de l’île. DAGDA est le dieu auquel Blackmore fut consacré dans un temps très ancien. A noter que 2 des disparus, le Père Molloy et Margaret Waldon sont tous les deux en possession d’un exemplaire du Cath Maighe Twireadh dans lequel apparaît le fameux alphabet oghamique. Un journaliste, M. Cateret Un prêtre, M. Molloy Le prêtre est un vieil ami d’Edward Pierce sinon son meilleur ami. Il le convoque dans une lettre pour qu’il vienne enquêter sur d’étranges disparitions. Edward n’aura pas le temps de le voir car à peine arrivait sur l’île qu’il découvre la disparition de son ami. Mlle Tudor, institutrice de l’école des filles. Ils font détectives privés tous les deux. Edward Pierce. Anglais. Homosexuel. Blond avec une moustache. Toujours habillé avec un costume et un chapeau et il ne sort jamais sans un parapluie bleu. Lorraine Chapelle est française. Elle est la première femme diplômée de l’institut de criminologie de Paris. Elle travaille pour le compte de Ronald Waldon. C’est le grand-père de Margaret. Dans des notes écrites par le prêtre on y apprend que depuis plusieurs siècles il y a un nombre étonnant de vagues de violence, de folie ou de fureur, entraînant presque à chaque fois la mort d’un grand nombre de personnes. Le prêtre y explique que ces phénomènes étranges se termineront le jour où une météorite s’abattra sur l’île en 1700. Depuis cette date et jusqu’aux derniers événements récents il n’y avait plus eu de cas similaires. Ces notes leur seront volées. Autre personne disparue : Margaret Waldon qui travaille à l’Armée du Salut. Elle a perdu ses parents étant jeune. Elle a été élevé par son grand-père qui est très riche. Lorraine en allant enquêter à l’Armée du Salut découvrira un mot doux. Margaret avait un petit ami. Une collègue journaliste de celui qui a disparu, Mlle Appleton, journaliste, enquêtait de son côté est assassinée sous leurs yeux par un homme en moto, à peine s’était elle confiée à eux. Elle leur explique une rumeur concernant la résurgence d’un ancien culte celtique dont les habitants de l’ile craindraient de parler. Chaque famille des victimes une fois disparue reçoit une lettre. Certains habitants ont un disque brunâtre autour de l’iris. En visitant le sanatorium le directeur explique à Edward qu’il s’agit de la maladie de Wilson. Maladie congénitale. Elle a une chance sur deux d’être transmise à un enfant quand l’un de ses parents en est atteint et elle se transmet systématiquement aux enfants dont les deux parents en sont affectés. D’ailleurs l’institutrice disparue, son frère, ses parents souffrent de cette maladie. On découvre qu’ils ont une petite sœur qui a été hospitalisée jeune et enterrée au sanatorium pour cause de tuberculose. L’institutrice et son frère tiennent pour responsable le sanatorium de sa mort. Ils vont dans la maison de l’institutrice qui a disparu. Sur place Lorraine se fait agresser par le frère de l’institutrice car il les prend pour des voleurs. Il les laissera finalement partir mais sans vouloir les aider et sans répondre à leurs questions. Plus tard le frère donnera à Lorraine la lettre anonyme reçue après la disparition. Le directeur du sanatorium, l’ami du prêtre Molloy. Il découvrira que le directeur, le juge Gaudion et le gouverneur de Blackmore font partis de la franc-maçonnerie. Edward se rendra compte que le directeur est un adepte des sciences occultes. Durant cette visite, va se dérouler une rébellion dans la division des agités. Une scène apocalyptique qui pétrifie le détective anglais. Dans le ciel c’est la tempête. Ils entendes échos de cris, d’injures, de grognements, le bruit des pas, le fracas de portes ou de fenêtres, de bois qui craquait, de verre brisé…Des cris inhumains…des bagarres, beaucoup de sang, pour certains on dirait des zombies, des somnambules. L’un d’eux ne cessent de répéter Croatoan. Le détective avait déjà lu ce mot dans les notes de son ami le prêtre. C’était le mot étrange qu’on avait retrouvé sur une maison, gravé dans le bois, après la disparition de la colonie Roanoke. Nous apprenons que Croatoan est le nom d’un Grand Ancien. Ce sont des sortes de divinités inférieures dont les traces remontent à la civilisation sumérienne, la plus ancienne qu’il soit. Alors qu’elle est dans la tour du télégraphe, lieu où a disparu le journaliste, Lorraine y découvra au pied de l’édifice des traces de pied et des petits trous comme font celle d’une canne pour aveugle ou malvoyant. Blackmore a des racines celtiques. M. Galloway, le successeur de la journaliste Mlle Appleton, assassinée sous leurs yeux sera tué également. Les 2 détectives comprennent que le meurtrier opposé DAGDA à Croatoan. Le culte celtique de DAGDA ne serait pas le coupable mais la victime. Il existe en réalité sur l’île 2 factions opposées : DAGDA et Croatoan. Le meurtrier serait un ennemi du culte. Il y aurait sur l’île 2 groupes ennemis depuis des siècles. Toutes les personnes disparues sont des adeptes de DAGDA puisqu’elles sont toutes atteintes de la maladie de Wilson. Crédible qu’un groupe de mystiques fanatiques ait existé sur l’ile jusqu’à une époque fort récente voire jusqu’à aujourd’hui. Lorraine finit par comprendre grâce à une lettre qu’avait laissé le père Molloy à Pierre qu’en prennant chaque première lettre des mots de chaque paragraphe cela donne Fort Tudoro. Ils s’y rendent mais n’y trouvent rien d’intéressant. En repartant ils remarquent des traces de pneus dans l’herbe, les suivent. Cela les emmène dans une forêt où trône une affreuse statue de Croatoan. Tout près de celle-ci ils découvrent un passage secret souterrain dans lequel ils vont découvrir dans des autels 3 corps : Élias Carteret, Diana Tudor, Margaret Waldon. Ils ont été mutilés. C’est horrible a voir et ça pue. Ouverts en deux, leur cage thoracique écartelée, les cadavres ont été éviscères. On leur avait ôté leurs yeux, leur langue, et on les avait trépanés. Ils ont été disséqués. Le père Molloy est retrouvé un peu plus loin dans une cellule. Il a les yeux ouverts, il est dans le comas, il est pétrifié, il ne bouge pas, ne parle pas. Il respire très faiblement. Ils apprennent à qui appartient la moto du tueur. C’est le fils du juge Gaudion l’assassin ! Il se tuera sur sa moto lors d’une course poursuite avec Lorraine. Pourquoi ? Cela fait des siècles que le culte sévit sur l’île, créant souvent des tensions. Ce n’était jamais allé aussi loin. Ils veulent tuer les enfants de DAGDA un par un. Les organes des victimes n’ont pas été retrouvées. Ils pensent que des tests ont été effectués pour savoir comment fonctionnent les enfants de DAGDA. Depuis des siècles, les enfants de DAGDA veulent empêcher le réveil de celui qui Marche dans le Temps : Croatoan. Celui qui est à l’origine de tout ceci n’est autre que l’antiquaire ! Il a perdu sa femme et sa fille dans un accident de voiture alors qu’il roulait la nuit et qu’il a fait un écart pour éviter un enfant surgit de nulle part. Il a voulu se venger, persuadé que l’enfant à l’origine de l’accident de voiture est un enfant de DAGDA. Pour l’antiquaire Croatoan n’est pas un monstre qui dort sous la mer ou au large de Blackmore par exemple. Pour lui Croatoan est Blackmore. C’est une partie de lui. Le corps du Grand Ancien s’est éparpillé dans les océans au fil des siècles. Les enfants de DAGDA ont cru pouvoir empêcher son réveil en plaçant leurs forts au-dessus des bouches principales mais c’étaient peine perdue car Croatoan n’a pas besoin d’air pour se réveiller mais d’hormones humaines, en particulier celles du cortex surrénalien. Chaque nouvel épisode de violence sur l’île le réveille un peu plus. Les 2 enquêteurs assistent à une sorte cérémonie comme dans une secte (certains couchent ensemble, d’autres chantent l’hymne des DAGDA), et sans s’y attendre, les 2 sbires et l’antiquaire lui-même vont leur tirer dessus, c’est un véritable massacre. Il sera tué par un enfant (l’enfant que Lorraine a aperçu plusieurs fois tout le long du livre sans jamais arriver à l’approcher) qui le poignardera dans le dos alors qu’il allait tuer Lorraine. A noter que c’est elle à la fin du livre qui tient la vedette car Pierce sera empoisonné par l’antiquaire et il ne se réveillera qu’à la toute fin. Le duo d’enquêteurs fonctionne très bien. Une grande place est donnée à Lorraine dans l’histoire. J’ai aimé le fait que ce livre parle de mythologie celtique, ce qui est peu courant Ce livre à la fin m’a fait pensé à une cérémonie comme il y en avait dans la secte du Temple Solaire. A la fin du livre, l’auteur nous explique que son grand-oncle était écrivain. Une partie de sa famille a vécu à Pont-à-Mousson. Il y a donc une résonance entre le livre qui parle des gènes, de l’hérédité et la vie de l’auteur. Lecture très agréable. J’ai eu du mal au début à rentrer dans l’histoire car c’est du vieux français et des tournures compliquées qui sont utilisées. Par moments, j’ai dû relire plusieurs fois la phrase pour la comprendre.

Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme « détective de l’étrange ». Ensemble, ils affrontent les plus sombres secrets de Blackmore : les statues énigmatiques disséminées sur l’île, la rumeur d’un culte maléfique qui sévirait dans l’ombre, et ce vent lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais. Entre mensonges et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une course contre la montre diabolique

Bien Langage plutôt soutenu Angleterre début 20e Enquête sympa Personnages intéressants