Summary
1997. Mano et Axelle, aussi passionnées que révoltées, évoluent dans le milieu engagé et militant d’une ville étudiante. Exaltées par leurs idéaux, entourées par un groupe soudé, elles rêvent d’un autre ordre social tout en laissant naître entre elles un amour fou. Jusqu’au jour où elles participent à un braquage qui tourne mal : l’une tue un policier et écope d’une lourde peine de prison, l’autre parvient à s’échapper. Vingt-cinq ans plus tard, dans la campagne où elle a posé sa caravane, Mano attend, bouleversée, car une femme la cherche. Est-ce la possibilité de retrouvailles si longtemps rêvées ou le moment de solder les comptes ? En explorant le destin brisé de deux jeunes femmes en quête d’amour et de justice, Marion Brunet excelle une fois de plus à raconter l’intime au cœur de la société par la grâce de son écriture sensible et juste.
J’en sors en larmes, “lessivée et sale à la fois”. Ça roman m’a bouleversé, au goût et à mesure j’avais la gorge serrée, prête à étouffer, et la fin putain je vais jamais m’en remettre. J’ai l’impression d’avoir dévoré le livre pour une histoire qui n’existera pas, et ça m’a brisé le cœur comme quand je me réveille en miette le matin en sachant j’ai loupé un amour. C’est atroce, un poignard dans le cœur. ⚠️ Spoil : C’est un groupe de jeunes copains révolutionnaire, dont Mano et Axelle, deux jeunes femmes dont l’amour est en train de naître. Ensemble, ils veulent cambrioler une banque pour financer la lutte dans la fin des années 90. Un de leur copains se fait choper, et balance le reste de la bande, alors prit en flag. Sauf que ça dérape: un flic abat le seul arabe alors qu’il était en train de poser son arme, et par réaction, Axelle abat le flic avant de se rendre. Elle prend 25 ans de prison ferme. Le livre aborde PLEIN de thématiques, mais c’est pas un ras de marée près à submerger. Chaque thématique ouverte et explorée puis refermée, il y a une fin pour chaque personnage, chaque arc narratif est clôturé et bon dieu ça fait du bien. Ça parle beaucoup de prison, on sent le travail colossal en amont, et c’est hyper intéressant. Bien critique comme il faut, bien dur, bien cru. Nécessaire. La fin quand le médecin se rend compte qu’on ne soigne personne en prison ça m’a révolté et brisé le cœur en même temps. C’est intéressant le point de vue adopté de la tueuse, de ce qu’elle voit d’elle même et de son acte. Le fait de pas se rendre compte, d’avoir du mal à regarder en face sa propre culpabilité; je trouve ça très juste. L’histoire de Mano aussi est vraiment interessante, le fait de s’oublier, pas ressentir, rejeter tout ce qui nous fait nous sentir vivant. Renoncer à se battre pour soit même, presque. Heureusement que son non désir d’enfant l’a fait flotter à la surface et se battre contre Charly. L’écriture à la deuxième personne du singulier prends tout son sens à la fin, mais moi je peux pas ça me rend trop triste. Et putain qu’est ce que c’est bien écrit. Une valse de mots, une danse, une main tendue. J’en chiale encore mdr.
Histoire d amour dure et tragique de 2 jeunes femmes activistes séparées par l incarceration de l une. Vision pessimiste. Roman engagé ds la veine de Vanda
Nos armes est un roman noir féministe, une plongée dans les squats de l'ultra gauche des années 90, une jeunesse qui prend les armes, qui dérape. C'est aussi un roman très puissant sur la prison, sur ce que fait au corps et à l'âme une longue peine. Enfin Nos armes est un roman d'amour, d'un amour contrarié ou plutôt de deux amours contrariés.
Excellent livre, palpitant
De Marion Brunet (2024), auteure de "Plein Gris" (2021). Une plongée dans le milieu carcéral qui prend aux tripes. Un film sur l'engagement, le militantisme. J'ai beaucoup aimé.
Prison peine 25 ans Axelle : tue un flic pdt le braquage d’une banque Jice se suicide en prison Nacer meurt sous les balles du flic Et Mano qui conduisait la voiture n’est pas arrêtée. Elle est sauvée par Charly. À la fin on apprend que c’est lui qui les a balancé à la police pour sauver sa peau et celle de Mano dont il est amoureux. Mais Mano aime Axelle et ne se remet pas. Elle culpabilise, attend, cache sa peine. Toutes ces années on suit Mano qui n’arrive pas à dépasser tout ça. Et on a les lettres d’Axelle à Mano. Elle raconte l’enfer de la prison, l’attente, la solitude, les gardiennes, les fouilles, la vie qui passe. Elle sort au bout de 25 ans, elle est malade et va mourrir. Cancer du poumon certainement. Mano est rentrée d’Inde, elle vit dans une sorte de ZAD. C’est la mère d’Axelle qui lui remet les lettres. J’ai aimé ce roman, ça tord le bide, c’est bien écrit. Mais que c’est dur cette histoire !