Sacha Ougier rated 9/10
Vraiment affreux, mais écrit de manière si juste et adroite, je veux lire tous ses livres Charlotte l’a trop bien décrit et c’était exactement ça tout le long donc je lui laisse la parole
Summary
Avril 1892, Inde, colonie britannique. Des profondeurs du sous-continent, ils sont poussés vers l'océan. Un exilé volontaire et nostalgique sur les traces de son frère, un paysan meurtri par la misère et la domination des propriétaires terriens, une fascinante veuve au sang royal fuyant le bûcher, un candide joueur de cartes espérant trouver l'eldorado de l'autre côté de 'l'Eau noire'... Ils rejoignent une centaine d'autres Indiens entassés dans les cales de l'Atlas pour les vertiges mortels d'une traversée de plusieurs semaines vers une île qu'on leur promet merveilleuse et fertile. Tout bas, on leur raconte que sous les rochers de ce pays mystérieux et clément, sommeille l'or. Ils ne savent pas qu'ils vont remplacer les esclaves des champs et passer de la soute à la soue, entre le bleu du ciel et le vert de la canne à sucre. Juin 1892, île Maurice, colonie britannique. Le drapeau est anglais, mais ce sont les Français, installés ici depuis deux siècles, qui font marcher les affaires. Ce matin-là, ce sont eux qui attendent les Indiens de l'Atlas. Les destinées vont se nouer entre rêves et douleurs, haines et désirs, dans le village de Poudre d'Or aux rochers défiant le ciel et la terre et les songes des hommes. Le journal de bord du médecin ivre, la rencontre des Noirs libérés de l'esclavage et des Indiens déportés resteront des moments inoubliables de ce roman historique fondé sur des faits avérés, tant l'auteur a le don de faire voir et d'émouvoir.
Vraiment affreux, mais écrit de manière si juste et adroite, je veux lire tous ses livres Charlotte l’a trop bien décrit et c’était exactement ça tout le long donc je lui laisse la parole
Je commence un peu à cerner le type d’écrits de Nathacha Appanah, toujours vomissant de violence mais aussi viscéralement révoltant parce qu’on sait très bien que tout peut être vrai. Ici le roman aborde le sujet des indiens qu’on a envoyé travailler dans les chants de canne à sucre à l’île Maurice après l’abolition de l’esclavage. Du recrutement en Inde avec la promesse de faire fortune, du départ des personnages avec chacun.ne leur histoire et leur raisons de partir, de la traversé en bateau, de leur arrivée sur l’île et de leurs premières journée de « travail » sous contrat et salaire. Un calvaire à lire. Le pire, et de loin, c’est le récit de la traversée, seul moment du livre écrit à la première personne sous la forme d’un journal de bord écrit par le médecin en charge. Un raciste finis mais aussi un être odieux qui méprise tout le monde et qui te donne des envie de meutre. Et en même temps je lisais ça et je trouvais ça génial de ressentir cette haine que j’ai pas l’habitude de ressentir dans mes lectures. Aucune once d’espoir ni au début ni au milieu ni à la fin, du tragique, de la violence et de l’horreur : autant pour l’histoire que pour le palpablement réel.
Avril 1892, Inde. Un jeune homme sur les traces de son frère, un paysan meurtri par la misère et la domination des propriétaires terriens, une fascinante veuve au sang royal fuyant le bûcher et un candide joueur de cartes font route vers l'océan, espérant trouver l'eldorado de l'autre côté de "l'Eau noire". Ils rejoignent d'autres Indiens entassés dans les cales de l'Atlas pour les vertiges mortels d'une traversée de plusieurs semaines vers une île qu'on leur promet merveilleuse et fertile. Tout bas, on leur raconte que sous les rochers de ce pays mystérieux et clément sommeille l'or. Ces Indiens ne savent pas qu'ils vont remplacer les esclaves noirs des champs et passer de la soute à la soue, entre le bleu du ciel et le vert de la canne à sucre. Ils ne savent pas qu'ils sont en route pour l'île Maurice et que leurs destinées vont se nouer entre rêves et douleurs, haines et désirs, dans le village de Poudre d'Or...