Summary
Le 4e de couverture indique : "Ils sont là, parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de nos quotidiens. On les appelle les furtifs. Une légende ? Un fantasme ? Plutôt l'inverse : des êtres de chair et de sons, aux facultés inouïes de métamorphoses, qui nous ouvrent la possibilité précieuse, à nous autres humains, de renouer avec le vivant. En nous et hors de nous, sous toutes ses formes et de toutes nos forces. Dans nos villes privatisées et sentientes, où rien ne se perd, ils restent les seuls à ne pas laisser de traces. Nous, les citoyens-clients, la bague au doigt, couvés par nos Intelligences Amies, nous tissons la soie de nos cocons numériques en travaillant à designer un produit de très grande consommation : être soi. Dans ce capitalisme insidieux, à la misanthropie molle - féroce pour ceux qui s'en défient -, l'aliénation n'a même plus à être imposée, elle est devenue un « self-serf vice ». Et tu penses y échapper ? Autour de la quête épique d'un père qui cherche sa fille disparue, Alain Damasio articule dans une langue incandescente émancipation politique, thriller fluide et philosophie. Après La Zone du Dehors et La Horde du Contrevent, il déploie ici un nouveau livre-univers sur nos enjeux contemporains : le contrôle, le mouvement et le lien."
Magnifique, poétique. Ce livre fût très long, une aventure, un chemin initiatique qui m'a suivi dans le métro, dans les transports, au soleil pendant 1 mois. J'en ressors émue, déjà nostalgique de plus lire ces belles phrases, la poésie, de vivre dans cet univers presque crédible de 2041. Accomplie aussi , car ça se fini bien : c'est l'espoir qui clôt cet histoire: après une critique du régime moderne et du capitalisme travaillé à l'excès où la satisfaction des besoins des Hommes passent avant leur leur liberté, et c'est le gouvernement qui se prend au jeu de contrôler. Après la critique, vient la lutte, les solutions, ces révolutionnaires qui prônent leur valeur, la liberté, une société juste, équilibrée, saine, heureuse à l'image que l'on peut se faire du communisme ou des zad. Et enfin le dénouement, la révolte a gagné sur le capitalisme, tout doucement, les héros sont libres et heureux. Ils ont trouvé leur raison de vivre, et embrassent le changement via la furtivité. On entrevoit un futur pleins d'espoir. Les furtifs sont le support pour l'auteur d'imaginer le monde sous un autre angle, développer des phénomènes normaux pour les poetiser et leur donner beaucoup plus de sens qu'originellement. Ce que j'aime dans cet auteur, c'est l'univers qu'il crée, qui est très riche tant il l le développé, l'explique, créé des liens. C'est réfléchi et bien fisselé , et même si je n'ai pas saisi toutes les subtilités c'est un régal pour le cerveaux. Une belle balade dans le monde du mouvement, de la fuite, du changement.
pas aimé.