Summary
« Elle demande de répéter. On demande toujours de répéter, alors qu’en fait on a très bien entendu. Quelque part dans notre crâne, un globule blanc se lève et pète du coude la vitre à ne casser qu’en cas d’urgence, celle qu’on pensait ne jamais avoir à briser : on sait qu’on devrait déclencher un protocole spécial pour accueillir la nouvelle, sauf que personne n’a été briefé, les stagiaires sont incapables, en plus on est samedi soir les bureaux sont déserts, y’a bien les anciens qui sauraient quoi faire, les vieux neurones du fond là, paniqués en permanence, ils nous ont dit qu’un jour ça pouvait arriver mais on les écoute plus ils radotent tellement, et maintenant qu’on a besoin d’eux putain ils sont où ? Et aussi simplement que ça, une nuit comme les autres devient un Début. » Histoire du passage à l’âge adulte, histoire d’émotions contraires, Les Vivants est un premier roman à la sincérité désarmante où le drame et la comédie nous illuminent à chaque page.
Très bon livre, très belle écriture. On entre très vite dans l’univers de ce livre à la fois drôle et très touchant. Livre qui fait des constats universels qui sont pourtant importants de rappeler. Aborde des sujets douloureux, difficile tout comme des très légers. Hâte de lire son prochain roman! Mention honorable à cette citation: « Mais la dignité, c’est comme un briquet. Ça se perd très facilement. »
Le style est moderne piquant et drôle, l’histoire est d’abord un prétexte pour dépeindre à couteaux tirés le parcours difficile et semé d’embûches qu’est l’adolescence. De nombreux troubles de l’adolescence y sont abordés: Les sévices sexuelles sur Cora et son rapport aux hommes, ses automutilations, ses scarifications. Le consentement et l’insistance de Mathieu sur Cora. La sexualité adolescente à travers tous les personnages de manière très pudique. Le rapport au corps et à l’image de soi ainsi que le manque de confiance et le regard des autres concernant Diane. L’acceptation de sa propre homosexualité par Simon et Maxime qui se cachent de leurs parents et la société. Le rapports aux parents. Les séparations qui marquent l’enfance. Les soirées, la picole, les bédots, la musique, l’amitié, l’amour, les études difficiles… Je me suis reconnue, j’ai reconnu mes élèves et j’ai surtout beaucoup ri. Les références sont littéraires, historiques, scientifiques et modernes et je les avais quasiment toutes!! Les personnages sont consistants, réalistes et leur description est le plus souvent hilarante. C’est un roman frais est sérieux. Parce que finalement, il prend un tournant philosophique: c’est mieux de ne pas avoir connu Simon et de ne pas souffrir du tout ou d’avoir pu profité de lui pendant 18 ans et de souffrir de son absence? La conclusion est d’une vérité sans nom. J’ai adoré! Pour l’humour: P11:”Oh là là Manu t’es tellement habité quand tu joues, quel dommage que tu ne connaisses que “Hôtel California”” (en plus c’est du vécu) “L’homme civilisé, l’Homo iphonus” (tellement moderne) P78: “Et brutalement il grandit…. En braille” P99:” Mais alors qu’elle clique mollement…dans la photo.” P105:” L’individu étant convaincu que Guernica, c’est la pommade qu’on se met sur les bleus.” P107 en parlant du même gars:”Et on le voyait depuis peu….en prison.” Et même jusqu’à “la rétine”. Et plus loin encore jusqu’à fin p110. P140:” Alors en grandissant… normande.” P195 du vécu encore: « L’Année qui débute… noir… » P222 encore moderne et drôle: « cette fille sentait…Klaus. » Pour le sérieux: Texte engagé contre l’homophobie P96:” Et là, cette petite connasse…testostéronés.” Description de la tristesse p199: « Cette année….par terre. » Texte engagé sur le féminisme et sa conclusion p262: « Et si elle,…. en bas? » Pour les références modernes: P102:”Jadis….drague.” P140:” Diane a toujours été sage….études.”
Très bien écrit Belle réflexion sur la vie malgré les difficultés
Médiathèque de Kerlouan. Pas mal. Elle essaie d’être drôle, souvent c’est bien quelquefois ça tombe à plat. Style très « jeune » un peu énervant.
N⁰11 Juillet 2025 Pas mal, un peu trop de phrases alambiquées pleines de références pour essayer d'être drôle Mais le fond est beau et triste Continuer à vivre malgré le deuil, affronter la mort met fin à l'insouciance de l'adolescence Prise de conscience de la vie
Écriture très légère et accessible pour aborder un thème profond. Génial !