The Hunger Games: Mockingjay - Part 1

pas mal d’action j’avais aimé

Comme la partie 2 !

« Et voilà, mes amis, comment meurt une révolution ! » Après l'embrasement, les cendres. Dans le but d’engranger le plus d’argent possible, le dernier livre d’Hunger Games a été découpé en deux parties. Sauf que si pour certains films, cela a fonctionné, force est de constater qu’ici c’est raté. La raison : un film qui se traîne en longueur, puisqu’il faut meubler pas moins de 2h. Et vu comment le film galère, on voit bien qu’un aurait été largement suffisant pour retranscrire ce dernier tome. Ainsi, le spectateur aurait été plongé pleinement dans le drame qui se joue devant lui. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce film. En effet, Hunger Games a surpris, dès le départ, par sa vision cynique du monde, des médias, d’une jeunesse sacrifiable et sacrifiée. Ce troisième volet ne dépareille pas, poussant encore un peu plus loin sa critique de l’information puisqu’il est ici question de créer une figure emblématique de Résistante et de livrer une bataille de communication. Dans ces moments, Hunger Games 3 se révèle particulièrement brillant et ressemble à ce qu’il aurait dû être. Et Jennifer Lawrence a le mérite d’incarner son rôle sans aucune retenue, de s’y plonger à corps perdu. Cependant, de l’autre côté, la réalisation nous montre ses limites. Par exemple, dans les séquences d’action dans les ruines du district 12, plutôt que d’évoquer l’immersion avec des plans séquences, Francis Lawrence ne propose rien, se concentrant sur ses effets spéciaux. Bref, Hunger Games : La Révolte Partie 1, ce ne sont toujours que des produits marketing. Lors de sa première participation aux Hunger Games, Katniss a rapidement compris ce qui se jouait. Elle n’était qu’un produit marketing instrumentalisé par le Président Snow. Comme tout produit, Katniss sait qu’elle a une date de péremption et qu’elle est interchangeable. En sortant de son rôle, elle a mis le feu aux poudres. Sa décision a engendré un changement de paradigme puisqu’elle a permis de rééquilibré le jeu de pouvoir entre le Capitole et les rebelles. Pour la première fois de sa vie, Katniss a eu l’impression d’exister. Elle est devenue l’actrice de sa vie plutôt qu’une marionnette docile qui fait ce qu’on lui dit de faire. Pour la première fois de sa vie, son initiative personnelle peut changer le cours des choses. Cela donne envie à Katniss d’en découdre, d’aller sur le front. Mais Coin l’arrête aussitôt. L’image de Katniss est bien trop précieuse, plus précieuse encore qu’elle même. Il faut la préserver. Son influence auprès des foules est massive. Coin ne peut pas prendre le risque que Katniss meurt d’une balle perdue. Donc elle ira au front, mais pas en première ligne – et accompagnée d’une équipe de presse qui va tout documenter. Katniss croyait qu’elle allait pouvoir prendre les armes. Au final, on la cantonne dans le même rôle mais pour l’autre camp. Abernathy, Heavensbee et Cressida ont la mission d’écrire une nouvelle narration qui va faire de Katniss un véritable mythe. Elle devient le Geai Moqueur. Katniss est plus qu’une personne. Elle incarne une idée. Presque tout est calculé. Abernathy insiste pour garder un tout petit peu d’improvisation car c’est tout l’intérêt du produit qu’il a créée. Mais chaque visuel est soigneusement pensé et validé avant diffusion. Dans un coup, ou dans l’autre, Katniss est dans son rôle. Si elle est persuadée de servir la juste cause, sa confrontation avec Peeta lui rappelle douloureusement qu’elle n’est toujours qu’un pion sur l’échiquier, qui ne décide pas de ses faits et gestes. Finalement on se sert tout autant d’elle. Au final, Katniss voulait se mettre au service d’une idéologie radicale visant à offrir plus de liberté au peuple. Elle voulait être le fer de lance de la révolution. En fait, elle n’a strictement rien d’exceptionnel. Elle ne fait que continuer à servir la soupe. « Je n’ai jamais rien voulu de tout ça. Je n’ai jamais voulu participer aux jeux. Je voulais juste sauver ma sœur, et garder Peeta en vie.

Très très long à regarder en une fois, faut s’y accrocher car il ne se passe rien de bien divertissent comparé aux autres je trouve

crépitant

J’ai un peu moins aimé que les premiers