Alien³
7.2/10
1992
•
Action / Horror
•
1h54
Community Reviews
Public Opinion
1.9k reviews
7.2/10
6.4/10
Opinions on 'Alien 3' are mixed, with some appreciating its return to the darker, atmospheric roots of the original Alien film, while others feel it falls short, particularly in its deviation from previous character developments. Sigourney Weaver's performance is consistently praised, even as the film's troubled production and changes in narrative direction draw criticism. The extended version is preferred for its depth, and David Fincher's distinctive visual style is noted as a highlight despite the film's overall divisive reception.
👍 Fincher's unique visual flair and atmospheric tension.
👎 Changes from previous films may disappoint.
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Summary
After her last encounter, Ellen Ripley crash-lands on Fiorina 161, a maximum security prison. When a series of strange and deadly events occur shortly after her arrival, Ripley realizes that she has brought along an unwelcome visitor.
Reviews and Comments
369 reviewsPeut-être le moins bon
La saga continue…
Objectivement: 6/10 Subjectivement: 7/10
Alien³ est réalisé par David Fincher, même s’il l’a totalement désavoué. Et on le comprend : le tournage fut un véritable cauchemar industriel, miné par les interférences constantes du studio et les réécritures incessantes du scénario. Pire encore, la date de sortie du film fut fixée avant même le début du tournage. Résultat : un chantier chaotique, une production à la dérive, et un Fincher obligé de livrer son premier long-métrage dans des conditions absurdes. Pourtant, malgré ce désastre en coulisses, Alien³ reste un film d’une grande qualité formelle et thématique. L’essence même de la saga y survit, transfigurée par la vision sombre et perfectionniste d’un futur grand cinéaste. À sa sortie, le film fut un semi-échec critique et public. Beaucoup de fans crièrent à la trahison : comment effacer en quelques minutes le dénouement triomphal de Aliens ? La mort soudaine de Newt et Hicks, sauvés de justesse par Ripley dans le film précédent, fut vécue comme une gifle. Et pourtant, avec le recul — et surtout grâce à la version longue — Alien³ s’impose aujourd’hui comme une œuvre à part, plus introspective, plus nihiliste, mais d’une cohérence symbolique impressionnante dans l’évolution de la saga. Dès les premières images, Fincher impose sa patte visuelle et son ton désespéré : le filtre jaune, la texture métallique, la rouille, la sueur, la crasse, les tempêtes. La planète Fiorina 161 est un enfer clos, carcéral, rongé par la folie et la foi. Dans cette colonie-prison isolée vivent les derniers représentants d’une humanité perdue : des criminels, des violeurs, des assassins qui ont choisi de s’exiler pour expier leurs fautes et se couper du monde. Ils attendent la mort comme une délivrance. C’est dans ce purgatoire que Ripley s’écrase, seule rescapée, et où un nouveau Xénomorphe surgit des entrailles d’une bête. Plus rapide, plus animal, plus libre, il devient la métaphore vivante de cette punition divine que ces hommes craignent tant. Fincher filme ici la peur comme une abstraction religieuse. Les détenus perçoivent le monstre comme une épreuve, un châtiment, une incarnation du mal qu’ils portent en eux. Le film renoue ainsi avec l’horreur lovecraftienne du premier Alien, celle de l’indicible. Chaque attaque est fulgurante, brutale, presque sacrée. On ne voit le monstre qu’à travers des ombres, des cris, des reflets. Et quand Fincher ose le montrer, c’est dans un face-à-face d’une ambiguïté vertigineuse entre Ripley et la créature — un échange silencieux, presque intime, où l’horreur devient contemplation Dans ce film, Ripley se retrouve de nouveau seule. Elle atterrie sur une planète carcérale remplie de meurtriers et de violeurs en tous genres, tandis qu'un xénomorphe ayant survécu au crash du vaisseau commence à massacrer les détenus. Le point d'ancrage rendant le tout très préoccupant est qu'il n'y a aucune arme sur cette planète. Avec un tel contexte, on assiste clairement à une tentative de retour au suspense du premier film où tout ce qu'ils avaient pour se défendre était un lance-flammes, sauf qu'ici, ils n'ont même pas droit à cela. L’un des points forts du film, souvent négligé, réside dans sa double lecture symbolique. Alien³ est une œuvre profondément sexuelle, comme l’a toujours été la saga. Mais ici, cette sexualité se fait métaphysique. Ripley, seule femme au milieu d’hommes violents, incarne la féminité en territoire ennemi. Elle est désirée, rejetée, menacée, admirée. Et pourtant, elle s’impose par sa force, par sa lucidité, par cette égalité qu’elle revendique sans la revendiquer. Fincher pousse cette dynamique jusqu’à la transformation : Ripley se rase la tête, devient androgyne, se détache de toute identité genrée. Elle transcende son corps pour devenir le pur symbole de la résistance humaine. Face à elle, le Xénomorphe retrouve sa nature originelle : un prédateur solitaire, sans hiérarchie ni Reine, un pur instinct. Né d’un animal, il est plus félin, plus rapide, plus brut. Fincher le filme en mouvement, caméra tournoyante, plans subjectifs à 180°, pour créer une immersion viscérale dans cette chasse ultime. Le monstre n’est plus un simple antagoniste : c’est le miroir intérieur de Ripley, son double monstrueux, le reflet de son propre désespoir. Cette dualité se prolonge dans la relation entre Ripley et Clemens, le médecin de la colonie (Charles Dance, bouleversant). Ancien prisonnier lui aussi, marqué par la culpabilité et la solitude, Clemens trouve en Ripley une fragile possibilité de rédemption. Leur relation, brève mais sincère, apporte au film une rare humanité. Mais Fincher, fidèle à son pessimisme, brise cette lueur d’espoir : Clemens est tué brutalement, laissant Ripley totalement seule, condamnée à survivre au milieu de la mort. Ripley devient alors une figure tragique. Elle découvre qu’elle porte en elle un embryon de Reine Alien — la promesse de la renaissance de ce qu’elle a toujours combattu. Le monstre est littéralement en elle. Cette révélation transforme le film en tragédie sacrificielle. Ripley comprend qu’elle n’a plus d’issue : ni fuite, ni victoire. Il ne lui reste qu’un choix — se détruire pour sauver les autres. Ce geste, qu’elle imposa elle-même à la production pour clore dignement le personnage, s’inscrit comme l’un des plus beaux actes de courage du cinéma de science-fiction. Après trois films à lutter pour vivre, elle choisit enfin de mourir. Son saut final dans la fournaise, les bras ouverts, est une image christique, mais aussi féministe : celle d’une femme qui refuse qu’on l’utilise, qui décide de sa fin, qui reprend le contrôle ultime de son corps et de son destin. Au final, malgré tous ses défauts — les coupes sauvages du montage cinéma, la disparition de personnages, les maladresses de production — Alien³ reste une œuvre puissante, poétique et désespérée. La version longue révèle un film bien plus cohérent et spirituel, fidèle à l’essence de la saga : celle d’une humanité en décomposition confrontée à sa propre monstruosité. Alien³, c’est la mort de Ripley — mais aussi la
L'édition longue Édition Spéciale Moins bien que la version Cinéma je trouve Vu en bluray
- La bande son 🟰 - L'histoire ❎ - Les personnages ❎ - Les décors ☑️ - Les thématiques abordées ☑️ - La mise en scène ☑️ - Les dialogues ❎ - La narration 🟰 - La morale ☑️ + critère spécifique au genre du film ❎







