Ballad of a Small Player m’a immédiatement intrigué grâce à son synopsis, où l’on suit un addict aux jeux d’argent à Macao confronté à ses propres démons. Si le film ne brille pas par son originalité, il se démarque par une approche singulière et presque spirituelle du sujet, ce qui lui donne une vraie identité.
Colin Farrell y livre une interprétation remarquable, incarnant à merveille ce looser désabusé, persuadé que la chance finira par lui sourire. Il porte littéralement le film sur ses épaules, avec une intensité et une justesse qui maintiennent l’intérêt jusqu’au bout.
Mais le véritable atout de ce long-métrage réside dans sa photographie sublime. Le Macao qui s’y déploie est saturé de couleurs, baigné de jeux de lumière maîtrisés, et les séquences sous la pluie sont d’une beauté visuelle rare. On sent un vrai travail d’artiste derrière chaque plan.
Malheureusement, le scénario finit par s’essouffler. Le film se répète, les rebondissements se font attendre, et le message final, bien que cohérent avec la démarche spirituelle du récit, laisse un goût d’inachevé. La fin, notamment, paraît trop bateau et dénuée d’émotion, alors qu’elle aurait pu offrir un impact bien plus fort.
En résumé, Ballad of a Small Player est un film esthétiquement splendide et porté par une grande performance, mais qui pêche par un manque de profondeur narrative et un final trop convenu. Un film plaisant à regarder, mais qui ne tient pas toutes ses promesses.