
2021
•
Biographie / Drame
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2h17
Résumé
Siegfried Sassoon était un soldat héroïque de la Première Guerre mondiale mais également un poète. Son oeuvre lui a valu les éloges de la critique et du public. Ses faits d'armes lui ont accordé ses gallons. Homosexuel, Sassoon a dû cacher son orientation sexuelle dans une époque peu tolérante envers la communauté gay. Il a alors tenté de trouver son salut dans un mariage conforme et dans la religion.
MyCANAL 20/01/25. Magnifique
En DVD de la médiathèque. Enfin j’ai pu voir ce film, assez long mais interessant. Ça parle de la vie d’un poète anglais qui a écrit sur la guerre, il avait même décidé de ne plus combattre et d’écrire pour les soldats et les morts au combat. La guerre l’a marqué , son absurdité et les vies gâchées. Ce film retrace cette partie de sa vie , où il a fait beaucoup de rencontres qui l’ont façonné au fil des ans, tout en écrivant et en gardant les stigmates de la guerre jusqu’à un âge avancé , il restait souvent muet et prostré par ce passé qui le hantait. C’était un beau film, très triste , les poèmes récités sont très bien intégrés avec les images du film + des vraies archives de la guerre. Je trouvais le film long et pesant par moments mais avec le recul je trouve que ça symbolise le poids du passé qui pesait sur Siegfried Sassoon tout au long de sa vie. L’acteur principal est très émouvant ! Je suis contente au moins d’avoir enfin vu ce film que j’avais repéré dans les couloirs du métro ,et de découvrir un poète qui a marqué son pays.
Guerre de 14 , poète, homosexualité, Angleterre
Film de Terence Davies · 2 h 17 min 6 mars 2024 (France) Genres : Biopic, Drame, Guerre, Historique Pays d'origine : Royaume-Uni Fiche technique En 1914, le jeune Siegfried Sassoon, poète en devenir, est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une mise au ban par sa hiérarchie, mais aussi une forme de reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Mais dans cette société du paraître, Siegfried se perd, tiraillé entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté...
Encore un film anglais qui m’a un peu déçue. Je ne suis pas rentrée dedans et pourtant j’aurais bien aimé
Critique Télérama : À l’est, à l’ouest, sur des champs oubliés, blancs sont les os des camarades morts, jolis garçons tués et putréfiés. » Un poète parle de la guerre. De la sienne, la Première Guerre mondiale, mais aussi, bien sûr, de toutes les guerres. Ce qui donne au film une force immédiate. Siegfried Sassoon (1886 -1967), écrivain britannique, a d’abord servi comme soldat, puis comme officier. Après la mort de son petit frère au front, son regard change : « La guerre est délibérément prolongée par ceux qui ont le pouvoir d’y mettre fin. » Il défie les autorités, échappe de peu à la peine de mort et se retrouve dans un hôpital militaire en Écosse, officiellement soigné pour « neurasthénie ». Il survit à son retour sur le champ de bataille et, l’armistice enfin déclaré, devient une coqueluche du monde cultivé, pour ses pamphlets pacifistes et son aura de jeune prodige… Le grand cinéaste anglais Terence Davies, mort en octobre 2023 (plusieurs mois après avoir achevé ce film), met en scène la vie de Siegfried Sassoon comme s’il avait imaginé ce personnage, échappant, malgré sa fidélité aux faits historiques, à toutes les conventions du biopic. Éblouissante est la façon dont les différents thèmes sont annoncés (par allusions et touches légères), puis s’imposent au premier plan, avant de redevenir des motifs secondaires, comme de lancinantes réminiscences. Il en va ainsi de l’attirance de Siegfried pour les hommes. Elle prend d’abord la forme d’une affinité élective avec un autre patient de l’hôpital – et d’échanges complices avec le psychiatre. Par la suite, dans le beau monde, c’est la valse des amants, tous rivaux, tous traîtres, tous lunatiques. C’est aussi la loi du désir, qui est souvent celle du plus fort, et le fringant Siegfried y perd beaucoup de son assurance. Terence Davies, éternel maudit Vu dans Dunkerque, de Christopher Nolan, et dans Marie Stuart, reine d’Écosse avec Margot Robbie, l’acteur Jack Lowden étincelle en rebelle téméraire, puis en chouchou des mondaines, quand les dialogues crépitent d’esprit et d’une méchanceté scénique de bon aloi. Mais il sidère aussi dans l’introspection. Car Les Carnets retrace, avec une virtuosité discrète, un cheminement intérieur, qui passe notamment par le mariage hétérosexuel et par une conversion tardive au catholicisme – en quête de quelque chose d’enfin « immuable ». Outre la profondeur des dialogues et du texte en voix off, le réalisateur exprime ces étapes successives par des effets visuels, des ellipses et des gestes de montage constamment inattendus. Comme l’a suggéré l’interprète de Siegfried, le film évoque un autoportrait de Terence Davies, éternel maudit, traversant en solitaire les époques. C’est aussi une sorte de testament, une somme de ses œuvres précédentes. Il y a l’évocation proustienne de la jeunesse de Sassoon, comme pour celle de Davies dans Distant Voices, Still Lives (1988). Il y a l’exploration des impasses du sentiment amoureux, et des bouleversements existentiels qu’il peut provoquer – le sujet de The Deep Blue Sea (2012). Il y a la guerre, qui, déjà dans Sunset Song (2016), anéantissait toute perspective de bonheur. D’où la beauté de cette scène de répit illusoire : Siegfried danse le tango avec Wilfred Owen, autre poète en herbe, lui aussi hospitalisé avant d’être renvoyé au front et tué en 1918. Sous les yeux du personnel militaire, un grand moment d’innocence, de douceur et de vérité.
Le dernier film du réalisateur britannique s’attarde sur la trajectoire du poète homosexuel Siegfried Sassoon. Également soldat et héros de la Première Guerre mondial, le jeune homme est de retour du front… Un long métrage brillant qui sort en salle ce 6 mars. Terence Davis étant décédé en octobre 2023, Les Carnets de Siegfried est donc son film ultime. A-t-il pour autant une valeur testamentaire ? Certes, il réécrit certaines des obsessions majeures du cinéaste déjà à l’œuvre dans tous ses films précédents, documentaires et longs métrages, dont le plus fameux, Distant Voices, Still Life (1988) : un goût pour le passé, en priorité le sien, dont il disait qu’il lui servait à comprendre et supporter le présent ; une tendresse particulière pour les floué·es de la société, du prolo de Liverpool, sa ville natale, à l’aristo new-yorkaise dans Chez les heureux du monde (2000), un de ses sommets. La continuité aussi d’un style, la Davies touch, qui consiste à déréaliser le réalisme en privilégiant les tableaux vivants plutôt que les scènes informatives, les ombres plutôt que la lumière, et surtout une manière langoureuse de prendre son temps à longueur de plans-séquences qui baguenaudent dans l’image pour y privilégier des détails (une mèche de cheveu, la ramure d’un cerisier en fleurs) dont l’ordinaire devient extraordinaire. Toutes ces excellences sont de nouveau à l’œuvre dans Les Carnets de Siegfried, mais portées à un degré de maturité qui les rend autrement brillantes. Anthropologue du temps présent Le récit s’attache à la vie du poète et romancier anglais Siegfried Sassoon (1886-1967), héros de la Première Guerre mondiale multi médaillé mais qui revint de la boucherie le corps blessé et le cœur lourd. Tous ses écrits (poèmes, essais, romans) seront empreints de cette expérience de la sauvagerie, augmentée d’une peine particulière : homosexuel déclaré, Sassoon est cependant contraint de louvoyer dans une haute société à laquelle il appartient, où son “vice” est considéré au mieux comme une excentricité passagère. Dès la séquence d’ouverture, Terence Davies tient les fils de ce double bind et les noue. Une soirée à l’opéra. Mais la mondanité tourne court. Le rideau ne se lève pas sur le spectacle mais sur des images d’archives de la guerre : cadavres de soldats, survivants mutilés. Le rythme du film est ponctué et soutenu par ces images éprouvantes comme si la mémoire intime de Sassoon se déployait en un mémorial de nos temps modernes, qui vire au requiem. Terence Davies n’est pas un antiquaire (de droite) du temps passé mais un anthropologue (de gauche) du temps présent. À cet égard, intensément proustien jusqu’à son style où les plans étirés sont comme les phrases gigognes de la Recherche. Rapport de classes De même pour l’homosexualité qui est plus qu’un motif anecdotique. Beau garçon (servi par la grâce de l’acteur Jack Lowden), Sassoon multiplie ses amours avec des hommes impossibles, dont un bellâtre de cabaret et un jeune gandin parfois hilarant dans sa folitude. Là aussi Terence Davis politise son propos, rappelant que l’homosexualité est aussi un rapport de classes, donc de forces, où règne, à la façon d’un Fassbinder, “le droit du plus fort”. Haine de soi ou désir de normalité, Sassoon finira par se marier, qui sait par amour ?, avec une certaine Hester Gatty (excellente Kate Phillips) avec qui il aura un fils. Ultime détail qui déjoue le danger d’une quelconque hagiographie, il est dit qu’avant son divorce, cette épouse fut aussi le souffre-douleur d’un Sassoon qui sur le tard sa vie se claquemura dans sa conversion au catholicisme et mourut solitaire et aigri. Les Carnets de Siegfried est une enquête méticuleuse sur la singulière multiplicité de nos vies. Les Carnets de Siegfried de Terence Davies avec Jack Lowden, Kate Phillips
« Les Carnets de Siegfried » ou la complainte du poète des tranchées Terence Davies évoque, avec une élégance sobre, la vie de l’artiste anglais Siegfried Sassoon, où le futile côtoyait le tragique. « Terence Davies décédé en octobre 2023, les Carnets de Siegfried (Benediction en VO) nous arrive comme son ultime film. Grand habitué des fresques d’époque et des biographies de poètes, le réalisateur britannique (dont on peut découvrir l’œuvre complète au centre Pompidou jusqu’au 17 mars) se penche ici sur le destin de Siegfried Sassoon, figure marquante de la première moitié du XXe siècle qui a d’abord embrassé une vocation de soldat – la Première Guerre mondiale le cueille avant de le transformer en pacifiste acharné – puis fait s’épanouir son art poétique au sein de l’intelligentsia anglaise. Homosexuel, mondain, poète, finalement marié et converti au catholicisme, Sassoon est une figure que l’on devine torturée et paradoxale mais qui nous apparaît ici comme excessivement lisse, semblant parcourir le film dans des costumes trop repassés, avec une sorte de retenue affectée qui frise le cabotinage. » A la fois la réalisation et la direction artistique du film son très intéressantes et donnent à découvrir la poésie sombre de Sassoon en faisant preuve en complément d’une grande qualité de dialogues à l’anglaise
1914, le jeune Siegfried Sassoon, poète en devenir, est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une mise au ban par sa hiérarchie, mais aussi une forme de reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Mais dans cette société du paraître, Siegfried se perd, tiraillé entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté. Pose bcp de questions Film un peu long Pas vraiment objecteurs de conscience