Summary
In 18th-century France, the Chevalier de Fronsac and his Native American friend Mani are sent to the Gevaudan province at the king s behest to investigate the killings of hundreds by a mysterious beast.
« Bienvenue au pays de la bête mon seigneur. Et prenez garde aux pièges à loups. » Le Pacte des Loups est l’un des plus grands succès du cinéma français à l’international. Aux États-Unis, il est même considéré comme un film culte. Mais attention : culte ne veut pas dire chef-d’œuvre. S’il est resté dans les mémoires, c’est moins pour sa perfection que pour son incroyable improbabilité. Oui, improbable est le mot pour décrire ce film, que ce soit dans sa mise en scène, dans son mélange des genres, dans ses choix de réalisation… Christophe Gans nous livre ici un OVNI cinématographique. Le film revisite le mythe de la Bête du Gévaudan, version 100 % Christophe Gans. Tourné en décors naturels, il sent l’authenticité… et la pluie. Les acteurs pataugent dans la boue la moitié du temps. Impossible de passer à côté des choix visuels. Dès l’introduction – où une femme se fait attaquer par ce qui ressemble plus à un esprit qu’à un animal, ce qui donne une scène à la guignol– on sait qu’on ne va pas regarder un chef d’œuvre. Ajoutez à ça le fameux filtre jaune des films français de l’époque et des flashbacks saturés d’effets visuels qui piquent les yeux… Merci les années 2000, on ne refera pas cette erreur. Et puis il y a les ralentis. Beaucoup de ralentis. Beaucoup trop de ralentis. La malédiction post-Matrix (1999) plane ici : pendant dix ans, tout le cinéma d’action a voulu copier le bullet time, rarement pour le meilleur. Et Le Pacte des Loups ne se contente pas de ralentir : il fait aussi des arrêts sur image. Non, ce n’est pas votre DVD qui bugue, c’est juste que le monteur trouvait ça joli. Spoiler : ce ne l’est pas. Côté combats, même traitement : ralentis, retours en arrière d’une seconde, et changements d’angle pour revoir la même action sous tous les plans possibles. Le tout servi avec du kung-fu aux mouvements tellement exagérés que ça en devient comique. On frôle la chorégraphie fantastique. C’est sans doute la plus grande source d’improbabilité du film. Le Pacte des Loups mélange enquête policière, romance, aventure, vendetta, kung-fu, fantastique et horreur. Parfois dans la même scène. Un moment, on croit suivre une enquête sérieuse… et trente secondes plus tard, on assiste à un combat digne d’un film d’arts martiaux, puis à une séquence romantique. Les virages sont si serrés qu’on a intérêt à bien s’accrocher. Aussi, le film n’en finit jamais. La première partie passe encore mais une fois l’antre de la bête découvert, qu’est que ça devient interminable. Côté casting, Mark Dacascos campe un Amérindien mystérieux, classe au combat et totalement cliché. Bien sûr que c’est en utilisant « la méthode de l’Indien » qu’on résout l’affaire (parce qu’il y a une forêt, donc forcément des esprits à invoquer). Malgré tout, c’est peut être lui le plus attachant de l’histoire. Ah, n’oublions par le grand méchant du Pacte des Loups. Rarement un personnage aura été aussi peu subtil dans sa présentation. Dès sa première apparition, on comprend : “C’est lui.” Pas besoin d’attendre les révélations de l’intrigue. C’est comme si il y avait écrit « C’est le méchant » sur son front. Le design du personnage est un chef-d’œuvre de caricature. Les costumiers se sont fait plaisir : capes sombres, air suffisant, cheveux bien discipliné et surtout cette main difforme, façon sorcière de Blanche-Neige, qui hurle littéralement « je cache quelque chose de monstrueux ». On se demande même comment aucun autre personnage ne semble s’en douter dans le film. C’est un peu comme si Dark Vador entrait dans une pièce et que tout le monde lui demandait : “Alors, comment va le commerce des fleurs ?” Côté jeu d’acteur, c’est la surenchère. Vincent Cassel ne joue pas le rôle, il l’exhibe. Chaque sourire en coin, chaque réplique dégouline d’une assurance arrogante. C’est presque un rôle de théâtre comique coincé dans un film qui veut être sérieux. De plus, la consanguinité n’était pas nécessaire pour gagner du temps à ce film. Le complot religieux se suffisait Quant à Samuel Le Bihan, il campe le héros qui est à l’image du film : improbable. Il passe du gentleman aventurier à un guerrier sanguinaire, puis termine en Roméo éploré. Une évolution qui défie toute cohérence psychologique. D’ailleurs, l’intérêt amoureux du héros est comme un rayon de soleil perdu dans un marécage. Visuellement, on sent que la mise en scène l’adore : éclairages flatteurs, robes impeccables (même dans la boue), cheveux toujours en place alors que tout le monde patauge dans la gadoue. Quant à son rôle dans l’intrigue ? Être belle, inaccessible, mystérieuse, puis soudainement éprise du héros -parce que pourquoi pas-. Le scénario ne se fatigue pas à expliquer leur rapprochement : il suffit d’un quiproquo et hop, c’est l’amour fou. Au final, le Pacte des Loups est culte, oui, mais avant tout parce que c’est un nanar haut de gamme. Un film tellement improbable qu’il en devient inoubliable. À voir absolument. De préférence à deux, pour partager l’expérience et pouvoir se demander ensemble : “Mais… qu’est-ce que je viens de regarder ?” « Capitaine. Les pièges dont vous avez infesté la région ont pris plus de paysans que de loups. »
C’EST QUOI CETTE FIN DE MERDE?! POURQUOI IL MEURT L’AUTRE CON LA!
Histoire et enquête intéressante On ne sait pas vraiment le fin mot jusqu'à la fin Décor et très beau Certains plans assez vomitif Long mais ce n'est pas dérangeant
Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'Blade II'.
2001. Avec Samuel Le Bihan, Max Dacascos, Vincent Cassel, Émilie Dequenne, Monica Bellucci, Jérémie Renier, Jacques Perrin, Philippe Nahon, Hans Meyer, Éric Prat, Bernard Farcy, Jean Yanne,
Claqué au sol, je veux même pas finir cette horreur.