Summary
When Cinderella's cruel stepmother prevents her from attending the Royal Ball, she gets some unexpected help from the lovable mice Gus and Jaq, and from her Fairy Godmother.
Lowkey ena ta bolših disney risank ever. Nism da čest vseh ka mi tele miši greje kr izjemni na k vsakič ka gledam...wdym cinderely cinderely sm stfu.
+ Cendrillon est une adaptation classique du conte de Charles Perrault. Tout est féerique et fidèlement retranscrit, les dessins sont soignés et soutenus 🩷 - Rien à dire…
« Dépêchons-nous parce que même la magie ça prend un certain temps. » La Seconde Guerre Mondiale étant passé par là, et afin de sauver son studio de la banqueroute que Walt Disney prend le pari de Cendrillon. L'enjeu est évident, le risque est lui, somme toute, limité, l’histoire se basant sur un conte universel. Ce 12e grand classique d’animation marquera ainsi le renouveau des studios Disney et fait entrée le studio dans son âge d’or qui perdurera jusqu'à la mort de son créateur Le film mis en production est d'un classicisme parfaitement maîtrisé. Seul l'aspect financier est un véritable problème. Les liquidités du studio ont, il est vrai, fondu comme neige au soleil et il est désormais impossible d'être aussi exigeant que pour Pinocchio ou Bambi. Le mot d'ordre est donc à l'économie. Pour cela, Disney inaugure une nouvelle technique indécelable par le grand public mais particulièrement astucieuse. Une fois le scénario écrit, les personnages arrêtés et la mise en story-board effectuée, toutes les séquences du futur long-métrage animé où apparaissent des humains (Cendrillon, ses belles-sœurs, la Marâtre, le Prince, le Grand Duc ou le Roi) sont tournées avec de vrais acteurs. Le film d'animation voit ainsi utiliser pour sa genèse des prises de vues réelles, cachées précautionnement au public et destinées, non pas à copier le jeu des acteurs, mais à servir de modèle pour la problématique gestuelle. Les animateurs, soucieux de reproduire des mouvements crédibles, disposent désormais d'un outil idéal pour capter l'émotion dégagée par le corps humain en action. Le potentiel créatif de l'animation est ainsi tout entier tourné vers l'expression des sentiments, donnant au film une force émotionnelle évidente. La technique de la copie en prises de vues réelles présente, en outre, l'avantage indéniable de permettre de tester de nouveaux angles d'images et mouvements de caméra, sans passer par le couteux procédé du dessin animé. La grande force de Cendrillon, comme souvent chez Disney, ne réside pas seulement dans la qualité d'écriture de son histoire ou la maitrise du procédé de l'animation. Le caractère et le design des personnages sont en effet essentiels à sa réussite. Cendrillon est, tout d'abord à l'image du film éponyme : un bijou de l'animation. La jeune fille apparait, il est vrai, douce, aimante, sans jamais être mièvre ni niaise, à la différence de sa grande soeur Blanche-neige. Attachante à souhait, elle offre au spectateur un tourbillon d'émotions qui sont autant de situations qu'elle affronte. Son espoir d'une vie meilleure, sa grande gentillesse, son amour des animaux ou ses peines bouleversent l'auditoire au point de rendre le personnage en tous points vivant. Son graphisme reflète d'ailleurs à merveille son caractère. Il est à noter également que son design se fait sur l'idéal féminin des années 50 : blonde aux yeux bleus et au visage délicat. La Marâtree est, elle, le parfait opposé de Cendrillon. Cruelle, injuste, intolérante et égoïste, elle n'entend ne privilégier que les intérêts de ses filles et par la même sa propre existence. Rusée et calculatrice, elle s'attache avec précaution à donner une bonne image et parvient toujours à tromper l'assistance sur ses réelles volontés. Elle partage, en effet, avec bon nombre de Disney's Vilains, une grande aptitude à l'hypocrisie qui la rend à l'évidence très dangereuse. A l'image de Cendrillon, le processus d'identification au personnage fonctionne à merveille. L'absence de pouvoirs magiques ou surnaturelles de la Marâtre rend, il est vrai, la mégère crédible au point de faire frémir les spectateurs. Le personnage a cela de particulier qu'il est dans l'inconscient collectif du public : qui n'a jamais rencontré une "sorcière" de la sorte, dans son entourage personnel ou professionnel ? Les deux belles sœurs de Cendrillon, Javote et Anastasie, sont, pour leurs parts, assurément plus bêtes que méchantes. Elles apparaissent dès lors bien moins dangereuses que leur mère. D'ailleurs à sa différence, leurs designs à gros traits frisent le comique tandis que les situations qu'elles affrontent, emportent bien souvent le rire. Les autres personnages humains (le Roi, le Grand Duc et la Marraine, la bonne Fée) sont, quant à eux, tout aussi réussis mais assurément plus caricaturaux. Ils contribuent d'ailleurs exclusivement à la bonne humeur du film, pour ne pas dire l'humour. Leurs designs et leurs caractères s'inscrivent, en effet, dans l'univers du comique, essentiellement de situation. Ainsi, et pour ne citer qu'elle, la Marraine, qui n'apparait pourtant qu'une fois dans le film, est un personnage dont le spectateur se souvient à coups surs. Sa séquence est, à l'évidence, la clé de voute du long-métrage tant la touche de magie apparait indispensable au récit. Seul, enfin, le prince apparait en retrait, relégué à l’arrière-plan, simple silhouette privée de nom, d’exposition et réduite au strict minimum en termes de dialogues. Il reste une victime des studios Disney qui ne parviennent toujours pas à rendre un personnage masculin crédible. Si les animateurs ont acquis l'expérience pour dessiner une jeune fille rayonnante, ils loupent, en effet, encore, son alter ego du sexe opposé. Le véritable savoir faire de Disney pour les personnages secondaires leur permettent de mener à la danse alors même qu’ils ne sont qu’accessoires à la progression du récit. Grâce à la débrouillardise et la fraîcheur des deux souris Jac et Gus et de leur bande, la perfidie du chat Lucifer, la douce folie de la fée ou encore l’incompétence des envoyés du prince chargés de retrouver Cendrillon, a mièvre histoire de prince charmant se transforme en une inattendue et jouissive succession de saynètes. Tour à tour drôles (la bonhomie du roi) et émouvantes (la confection de la robe de bal par les souris et les oiseaux), ingénieuses (l’apparition de la fée) et de mauvais goût (les deux demi-surs de Cendrillon, tellement repoussantes et stupides que l’on se fait une joie de les détester), ces séquences sont un pur enchantement qui ne connaît pas d’heure limite. Sinon, Cendrillon, c’est repasser du rêve à la réalité. La réalité peut être pénible à vivre au quotidien. C’est pourquoi l’on essaie de s’y soustraire comme on peut en se réfugiant dans la religion, les mondes virtuels ou en ré-écrivant l’histoire chaque jour. On préfère basculer dans le rêve. Il est évident que la réalité est pesante pour Cendrillon : elle est une orpheline tyrannisée par d’autres femmes rongées par le ressentiment ou la jalousie. Au train où cela part, elle risque de finir dans l’ambulance, comme la Cendrillon de Téléphone. Avec un tel passif, on se demande bien comment le bonheur puisse être atteignable en dehors que dans sa propre tête. Cendrillon doute de pouvoir rencontrer quelqu’un digne d’intérêt puisque personne ne prête attention à elle. C’est pourquoi Cendrillon se berce d’illusions. Elle n’est pas la seule à le faire. Le Roi aussi se prend à rêver d’un beau mariage pour son fils qui lui donnerait une grande armée de petits enfants – de quoi nourrir les ambitions expansionnistes les plus fous. Mais la grand duc le douche aussitôt. Dans la vraie vie, cela ne se passe pas ainsi. Le grand duc n’a pas complètement tort : Les mariages ne sont plus forcés comme avant, mais ils restent encore clairement arrangés. Niant le réel, les rêveuses et les rêveurs font au jour le jour mais s’épuisent de ne jamais rien voir se concrétiser. Car on ne s’épanouit pas dans le fantasme. Cendrillon vit un enfer. Elle traverse un yo-yo émotionnel à l’annonce du bal puis n’y croit plus quand sa robe est déchirée. Sa bonne fée ravive la flamme, pour un court instant car à minuit tout s’arrête. Dans le rêve, tout se passe comme prévu puisque Cendrillon rencontre le prince qui tombe immédiatement amoureux d’elle. Tout le monde est content. Malheureusement, rien ne dure. Il faut revenir à la réalité et regarder les choses en face. Cendrillon n’y parvient pas. Elle disparait, piégée par sa marraine et enfermée par sa belle-mère. Il lui faut du courage pour trouver la confiance de se montrer sous son vrai orteil. Cendrillon doit sortir de sa cachette. Tendre le pied à son prince, au risque de lui montrer que la chaussette est peut-être trouée. En comptant sur le fait qu’il soit suffisamment mature pour l’accepter telle qu’elle est. Le prince voit l’envers du décor. Il montre qu’il sait faire la différence entre une rencontre féérique dans des circonstances exceptionnelles, et la routine. Tous les deux semblent prêts pour l’aventure du mariage. Reste à espérer pour Cendrillon que le Prince en vaille la peine. Car lui aussi doit trainer quelques casseroles, derrière ses grands airs monarchiques. « Même l’horloge me donne des ordres. Mais jamais personne ne pourra m’interdire de rêver et peut-être qu’un jour, mon rêve deviendra vrai. »
Recommandé par Agathe Suberchicot
Recommandé par Agathe Suberchicot
Un classique sympathique aux morales vieux jeu ;)