7.7/10
1978
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Drama / Sci-Fi
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2h18
Summary
Roy Neary, an Indiana electric lineman, finds his quiet and ordinary daily life turned upside down after a close encounter with a UFO, spurring him to an obsessed cross-country quest for answers as a momentous event approaches.
« On ne va quand même pas me dire que c’est un coup de lune ça ! » La vie est rendue passionnante de par sa dimension inexplicable. Chacun, je le souhaite, aura l’occasion de faire la rencontre de l’étrange au cours de son existence. Ce moment où l’on se retrouve face à des lumières majestueuses, au beau milieu de la nuit, en plein milieu de nulle part. À ce moment précis, il faudra souhaiter être face à des extra-terrestres bienveillants. Car si ces lumières sont en réalité celles de la police, l’histoire pourrait se révéler être moins romantique. Dès ses premières minutes, Rencontres du troisième type installe une atmosphère singulière. En choisissant d’ouvrir son récit par une série de phénomènes étranges et inexpliqués, Spielberg plonge immédiatement le spectateur dans un climat d’inquiétude et de mystère. Ces manifestations intrigantes, mises en scène avec un sens du suspense remarquable, captivent d’emblée. L’inexplicable devient fascinant, et l’on se laisse guider par une intrigue qui nous tient en haleine tout en attisant sans cesse notre curiosité. Mais Rencontres du troisième type, au-delà de son aspect spectaculaire, est surtout une histoire de confrontation à l’Autre. Contrairement à la plupart des films de science-fiction de son époque, Spielberg ne s’intéresse pas tant aux extraterrestres eux-mêmes qu’à l’effet de leur présence sur les êtres humains. Le fait de ne jamais montrer l’intérieur du vaisseau est révélateur : ce qui intéresse, c’est l’impact psychologique et émotionnel que suscite cette rencontre. Le film illustre ainsi l’attirance irrésistible du mystère extraterrestre, au point de bouleverser la vie de ceux qui en sont témoins. Les personnages touchés par l’expérience abandonnent leurs certitudes, leurs repères, parfois même leur famille, dans une quête de vérité qui traduit un besoin profondément humain : comprendre l’inconnu et percer les mystères de l’univers. Cette quête a cependant un prix. Le personnage de Roy Neary en est l’incarnation : fasciné par l’appel venu d’ailleurs, il délaisse peu à peu son quotidien, au point de perdre le lien avec sa femme et ses enfants. Son choix final, monter à bord du vaisseau et quitter la Terre, illustre la force irrésistible de ce désir de savoir, mais aussi le sacrifice qu’il implique. Ce choix pose ainsi une question forte : jusqu’où est-on prêt à aller pour atteindre la vérité ou vivre une expérience extraordinaire ? Est-ce une forme de libération, de réalisation de soi ou un prix terrible à payer, puisqu’il laisse derrière lui ses proches ? Le film met également en lumière un autre enjeu : la gestion du secret. Les scientifiques tentent de comprendre, d’analyser et de communiquer avec les extraterrestres, mais l’armée et le gouvernement cherchent surtout à contrôler l’information et à éviter la panique. Leurs méthodes – manipulation, dissimulation, mise en scène d’une fausse catastrophe écologique pour évacuer la zone – contrastent avec la quête sincère et presque instinctive de Roy et des autres « appelés ». Spielberg critique ainsi en filigrane la tendance des autorités à vouloir monopoliser la vérité, alors même qu’elle appartient à tous. Enfin, le film se distingue par son message résolument pacifique. Contrairement aux récits de science-fiction où les extraterrestres sont souvent perçus comme une menace, ceux de Spielberg viennent en paix. Pas d’armes, pas de conflits : seulement de la musique et de la lumière. Ce choix est essentiel, car il place la communication au cœur du récit. Spielberg propose une idée simple mais géniale : des espèces radicalement différentes peuvent dialoguer grâce à un langage universel. C’est ici la musique – cinq notes, imaginées par John Williams – qui devient le vecteur de ce dialogue inédit. La séquence où humains et extraterrestres échangent ces notes, l’un avec son clavier électronique, l’autre avec son vaisseau illuminé, constitue le sommet émotionnel du film. Rarement le cinéma a su traduire avec autant de force et de poésie ce besoin de communication avec autrui. Après tant d’éloges, il faut toutefois reconnaître que le film a aussi ses faiblesses. La principale réside dans son rythme très lent. Si des séquences intenses jalonnent le récit – l’évacuation de la ville, la confrontation avec l’armée –, l’ensemble reste étonnamment calme. Spielberg prend son temps pour installer son univers et ses personnages, ce qui peut désarçonner. Le spectateur doit accepter cette lenteur et s’immerger pleinement dans l’atmosphère, faute de quoi l’attente jusqu’à la grande scène finale de communication avec les extraterrestres peut sembler longue. Cette exigence narrative, qui fait en partie la richesse du film, peut aussi en constituer la limite pour certains. Au final, pourquoi Roy est-il l’élu, au même titre que d’autres qui ont les mêmes hallucinations ? Celui que les Aliens choisissent avant de repartir dans l’espace ? Et surtout pourquoi les Aliens ont-ils décidé de se poser dans le Wyoming plutôt que dans le Bourbonnais ou le sud de la France ? On ne le saura jamais. Un mystère supplémentaire dans la grande énigme de la vie.
Recommandé par Christopher D.
Je les déjà
Anthologique. A voir en VO car doublage français exécrable
Peu de souvenirs du film
Des faits étranges se produisent un peu partout dans le monde : des avions qui avaient disparus durant la Seconde Guerre mondiale sont retrouvés au Mexique en parfait état de marche, un cargo est découvert échoué au beau milieu du désert de Gobi. Dans l'Indiana, pendant qu'une coupure d'électricité paralyse la banlieue, Roy Neary, un réparateur de câbles, voit une "soucoupe volante" passer au-dessus de sa voiture. D'autres personnes sont également témoins de ce type de phénomène : Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans, est réveillé par le bruit de ses jouets qui se mettent en route. Cherchant à savoir d'où proviennent ces ovnis, Roy Neary se heurte aux rigoureuses consignes de silence imposées par le gouvernement fédéral. Obsédé par ce qu'il a vu et hanté par une image de montagne qu'il essaie désespérément de reconstituer, il est abandonné par sa femme Ronnie et ses enfants. Il n'y a que Jillian, la mère de Barry, qui le comprenne. Parallèlement à ces événements, une commission internationale conduite par le savant français Claude Lacombe s'efforce d'en percer le mystère. Une évidence s'impose bientôt à eux : une forme d'intelligence extraterrestre tente d'établir un contact avec les Terriens. Le film a 50 ans et il marche tjs aussi bien. Les passages d’enlèvement sont terrifiants, les effets spéciaux n’ont pas trop vieilli et ça se regarde vraiment bien. C’est du spielberg donc rien à redire sur la réal, les effets spéciaux… seul bémol comme tous ses films c’est un peu long. 2h15 c’est bien mais il y a des passages longuet.