The Fog

Note moyenne : remis dans le contexte de l’époque on est plus sur un 6/7 mais à l’heure actuelle ça frôle les 3/4

👎Un mauvais film à cause de son style série B, néanmoins il a le mérite d'être original et de faire en sorte que les costumes sont bien réalisés.

23h55. Presque minuit. Juste le temps d'une dernière histoire.. Quoi de mieux pour mettre dans l'ambiance que de commencer son histoire d'épouvante (le film est basé sur l’épouvante et non l’horreur) par un préambule à la « Il était une fois...». Un récit conté autour d'un feu de camp par un vieux personnage taciturne pour une bande de gamins. Un mythe local effrayant juste avant d'aller se coucher. Une méthode ingénieuse pour plonger d'emblée le public dans son conte d'épouvante S’ensuit ensuite un générique qui permet de faire monter la tension avec du surnaturel qui monte en crescendo. Le tout accompagné d’une partition musicale sinistre et glaçante qui provoque instantanément l’appréhension auprès du spectateur. Une musique que l'on doit une fois encore au réalisateur, John Carpenter, qui décidément est un génie. Il signe une partition désespérante qui résonne telle une complainte démoniaque. Une calamitée où l'espoir n'a pas de place. Un son déprimant sur une tonalité funéraire qui accompagne formidablement le brouillard. Ensuite vient le temps de décompresser pour le spectateur après ce premier acte très prenant et oppressant puisque il fait jour. Et tout le monde sait que le jour les monstres n’attaquent pas. Ce qui permet ainsi d’en découvrir un peu plus sur les personnages qui nous ont été présenté dans l’acte 1. Ainsi que sur l’histoire de la ville et celles des fantômes. La réalisation de Carpenter est comme à son habitude surprenante de beauté glaçante. Il instaure une mise en scène édifiante par le biais d'une fluidité brillante. Une caméra intuitive à l'origine de quelques plans ingénieux appuyés par une superbe photographie. Une technicité savamment portée par la réalisation de Carpenter qui rend une ambiance oppressante. Une atmosphère authentique concentrée autour du brouillard. Un brouillard qui inquiète. Un brouillard qui abrite le mal. Un brouillard qui semble vivante et dotée d'une volonté propre. Un brouillard qui se pose comme le personnage central du film qui porte le même nom. Vient ensuite les autres personnages « secondaires ». En premier lieu, on pense à Jamie Lee Curtis révélée par le précédent film de Carpenter qui retrouve ici un rôle de choix. Adrienne Barbeau qui n'est autre à ce moment-là que la compagne de Carpenter. Elle incarne une femme forte animatrice de radio qui va se retrouver seule face aux esprits. Elle va prouver son courage face à l'adversité. De plus, le concept qu’est l’émission de radio permet de lier les personnes entre eux puisque ils écoutent son émission et permet ainsi de diffuser des informations sur la situation du brouillard qui participe à la tension du film. Tom Atkins qui forme un très bon duo avec Curtis. Nancy Loomis qu’on retrouvait aussi dans Halloween. Et Janet Leigh, la mère de Jamie Lee Curtis, et star de Psychose. Un casting très talentueux qui donne vie aux personnages et leur donne de la consistance. Le film se résume certes à une histoire de fantômes mais qui est bien plus intelligente qu'il ne semble. En effet, l'attaque fantomatique envers le petit village de pêcheurs d'Antonio Bay, nous plonge dans une allégorie vengeresse. Un châtiment appliqué par des esprits qui veulent faire payer aux habitants le massacre et le pillage de leurs richesses en s'attaquant à leurs descendances. Une manière pour Carpenter de critiquer sur le plan politique et social la descendance colonialiste. Elle qui pilla et extermina l'Amérique de ses véritables natifs par des arrivistes qui plus tard oseront s'autoproclamer « "vrai américain" ». Le réalisateur est également séditieux envers l'autorité religieuse par les biais de ses spectres brumeux. Ils s'acharnent particulièrement sur l'église de la ville, et s'attaquent spécialement à ceux s'y cachant dedans. Un procédé bien intuitif ramenant au rôle qu'a joué l'église lors de ses invasions en les justifiants par la gloire de Dieu. Le film dure 1h30 ce qui est amplement suffisant. Un film plus long aurait gâché le rythme installé. Pour certain, il y a même quelques minutes de trop. Au final, faites attention au brouillard…

🎬 Un excellent John Carpenter, le film est angoissant au possible grâce à un montage très nerveux. La présence au casting de Jamie Lee Curtis, que Carpenter venait de rendre célèbre grâce à son prodigieux "Halloween", et Janet Leigh, connue, elle, pour son rôle dans "Psychose", est un autre élément attirant dans ce film d’horreur. Mention spéciale pour la bande son bien typique des années 80. The Fog est l'un des sommets cinématographiques de John Carpenter. 🎬 🎬 🎬

Culte

1980 John Carpenter

Pas mal mais maître Carpenter à fait mieux.

1980. Avec Adrienne Barbeau, Jamie Lee Curtis, Janet Leigh, John Houseman, Tom Atkins, Jim Haynie,