Summary
A mastermind manipulator who runs a successful fortune-telling business has his life turned upside down with the arrival of a dangerous and elusive group of street children from Tangier, affecting his business and the neighborhood. But one real vision of his might turn things around.
Vie d’un mage escroc en butte à une bande mineurs isolés dans le quartier de la Chapelle à Paris. Ambiance sombre, un peu hallucinée, pour un scénario peu compréhensible.
Mystique et dark
L’acteur est incompréhensible et l’histoire aussi
Mais c’est hyper chiant !!! Aucun intérêt, incompréhensible, monstrueux, à vomir
DVD emprunté à la médiathèque de Portet sur Garonne. Vu le 1301/2024.
Ramsès, trente-cinq ans, tient un cabinet de voyance à la Goutte d’Or. Karim Leklou, habité pas son personnage, campe avec une grande sensibilité ce médium charlatan, spécialiste des deuils encore frais, dont le don se limite à cerner ce que les clients ont envie d’entendre. En détective des réseaux sociaux et menteur invétéré, Ramsès escroque ses malheureux visiteurs autant qu’il les étreint avec les mots. Ces séances sont filmées comme des thérapies de consolation, sans que le film ne fasse mystère des « trucs » de magicien ni n’euphémise l’abus de confiance que représente ce business de quartier. En proie aux rivalités des autres marabouts qui réclament leur dû et à l’arrivée d’enfants venus des rues de Tanger, aussi dangereux qu’insaisissables, le chaman des temps modernes, pétri de certitudes, vacille peu à peu sur son socle fait d’arrogance et d’égoïsme et se retrouve face à ses propres peurs. L’équilibriste perd l’équilibre et dévoile toute sa fragilité. Jusqu’au moment où il a une réelle vision qui le plonge dans des zones obscures et irrationnelles. Le film, jusqu’alors plombant et dérangeant à force d’être noir, prend une dimension presque mystique et ésotérique, et s’ouvre sur un univers opaque, mystérieux où la magie et les croyances sont les clés de voûte. Les gamins livrés à eux-mêmes, aussi innocents que cruels, démunis et sans ressources, deviennent les « ombres qui passent », les « enfants du vent et de la nuit ». Le metteur en scène Clément Cogitore parvient à capter toute l’énergie chaotique du quartier. Et il ne juge pas ses personnages, il les montre bruts de décoffrage, dans toutes leurs contradictions. Du petit caïd capable de tabasser n'importe qui à la tenancière d'un local d'informatique, la « marge » urbaine, celle que l'on n'ose regarder quand on marche dans la rue, défile sous nos yeux. Et on vacille nous aussi devant tant de détresse, devant ces destins cabossés et sans espoir. Si Clément Cogitore perd parfois le fil de son récit, dilué dans des déambulations hasardeuses, la proposition du réalisateur français n’en reste pas moins unique : un passage chimérique vers ce qui échappe à nos regards. Le film met en évidence les inégalités sociales, la solidarité, la coexistence dans un contexte social complexe.