Summary
Miners are forced to take a professor underground with them, to take samples for his measurements. After a landslide prevents them from going back up, they discover a crypt from another time, unknowingly waking up a bloodthirsty creature.
Du très bon cthulhu français !!
"Pour un film d’horreur français ça va il y a de l’effort mais la fin est pourrie vraiment. "
Un bon film avec une touche lovecraftienne, bien qu'un peu long à démarrer
L'histoire se déroule au milieu des années 50, dans le bassin minier du Nord. Un groupe de mineurs se voient confier la mission d'escorter un scientifique vers une zone encore inexplorée, où il souhaite étudier d'anciennes reliques enfouies dans les profondeurs. À la suite d'un éboulement, un piège mortel se referme sur eux. C'est le début d'une lutte éprouvante pour la survie, dans un environnement qui devient de plus en plus hostile et impitoyable. Dans l'obscurité, ils font la découverte d'un monstre d'une sauvagerie inouïe. Cette rencontre les plonge encore plus profondément dans le cauchemar, ajoutant une couche supplémentaire de terreur à une situation déjà critique. Le concept du film est donc de se servir des mines de charbon pour faire un film d’horreur. Et c’est une excellente idée. Personne ne l’avait encore fait, ce qui était bien dommage. Le lieu est souterrain avec très peu d’échappatoire et beaucoup de dangers (effondrement, grisou). Et on peut créer de l’angoisse grâce au manque de lumière, d’eau et d’air. De plus, faire un film d'horreur dans les mines des Hauts de France, et mettant ainsi au cœur de ses actions la classe ouvrière, fallait y penser quand même. La première partie du film en profite donc pour rendre hommage aux mineurs. En effet, au-delà du schéma horrifique, la mise en lumière des conditions de travail des mineurs de l'époque se présente comme un véritable périple d'épouvante à part entière. Avec le personnage d’Amir, on découvre la salle des pendus, l’ascenseur de descente, et bien sûr les mines. On perçoit ainsi un reflet de la réalité des mineurs, à travers leur langage, leurs mains, leurs yeux, leur dos, leurs pieds et leurs poumons, tous usées dans les profondeurs de la mine. Des conditions extrêmes dans un environnement hostile qui révèlent de véritables héros du quotidien s'enfonçant courageusement dans les entrailles de la terre pour une poignée de francs. La mise en scène est extrêmement travaillée pour retourner à la peur primaire du noir et à la claustrophobie. La gestion de la photographie et de l’éclairage semblent être extrêmement précises, mais la qualité dvd ne leur rend pas hommage. Le film a été tourné en 4K mais le dvd ne diffuse pas la haute définition, on perd donc tout le travail fait par l’équipe technique et c’est vraiment dommage. Rien que pour la scène d’intro, on voit vaguement quelque chose. Il est donc nécessaire de le regarder dans le noir. Mais après, un film d’horreur doit se voir obligatoirement dans le noir. Toutefois, on discerne malgré la faible qualité, toute la précision de la photographie qui dépend principalement des lampes frontales de ses protagonistes (adaptées aux besoins de chaque scène en luminance). Les acteurs deviennent à leur tour techniciens et emploient cet outil essentiel à leur survie pour conférer des émotions. Après la scène d’introduction, nous nous retrouvons, étonnamment, au Maroc, où le personnage d’Amir rêve, comme tant d’autres avant lui, d’une fuite en Europe qui lui promettrait une meilleure vie. Un mensonge qui porte habilement le film vers son cauchemar progressif, et le teinte des stigmates du colonialisme et du racisme. Cependant, le film est très caricatural avec ses personnages, malheureusement : le nouvel arrivant dans le groupe qui doit s’intégrer, le chef que tout le monde suit avec son background de héros, le raciste qui vole quand tout le monde a le dos tourné, l'archéologue/professeur fou obnubilé par sa quête et mettant tout le monde en danger, et bien sûr le monstre antique qu'on n'aurait pas du réveiller. D’ailleurs pour ce dernier, je trouve la créature peu convaincante par son drôle de design mélangé au fait qu’on voit tout de suite la cgi. Ça pique même les yeux. De plus, le film fait l’erreur de dévoiler beaucoup trop tôt sa créature. Donc une fois qu’on sait à quoi elle ressemble, et vu qu’elle est plus moche qu’elle fait réellement peur, on perd la tension installée. Je trouve aussi que le thème de la classe ouvrière est exploitée trop superficiellement. Aucun lien n'est fait avec la créature, aucune métaphore politique intéressante. Le cadre n'est qu'un prétexte pour créer un environnement claustrophobique. Bref, si on en revient aux personnages et qu’on accepte qu’ils soient au départ des archétypes, leur évolution est quasi inexistante, on sent un goût d’inachevé. Jamais on ne parvient à s’attacher aux personnages qui sont trop pauvres dans leur écriture pour ne serait-ce que nous intriguer. Ce qui est problématique lorsque les moments dramatiques posés ici et là ne nous font ni chaud ni froid tellement il y a peu d’accroches émotionnelles En ce qui concerne le final, il est intéressant d’en parler. Le film est une référence aux histoires lovecraftiennes et c’est génial. Une histoire de Lovecraft, c’est un reflet du monde réel, mais où des entités extraterrestres — aussi puissantes qu'anciennes — cherchent à rétablir leur ancienne domination sur Terre. C’est donc une fiction qui met l'accent sur l'horreur de l'inconnaissable et de l'incompréhensible plutôt que sur le sang. Lovecraft développe donc un concept qui contourne le gore et la violence pour, à la place, s'insinuer dans les angoisses profondes et les peurs abyssales de l'être. On la nomme également horreur cosmique car les entités abordées sont souvent colossales, au pouvoir céleste, parfois provenant d'autres univers, mais malgré tout indirectement décrites, non concrètes et sujettes à des illusions étranges (c’est pourquoi le design étrange du monstre dans le film). Ce n'est pas toujours le cas mais je parle du concept de manière globale. C'est une atmosphère angoissante et compacte, une ambiance souvent glauque, viscéralement effrayante, qui vient poser le socle de cette incroyable fantasmagorie, ce panthéon ineffable de créatures et d'entités indescriptibles et innommables qui hantent les cieux, les profondeurs océaniques et les mondes parallèles. Des créatures qui finalement nous réduisent à l'état de poussières, nous "néantisent" en tant qu'hommes par leur puissance et leur cruelle domination Le récit lovecraftien appuient sur les thèmes de la terreur cosmique, de la connaissance interdite et dangereuse, de la folie, des influences non humaines sur l'humanité, de la religion et de la superstition, du destin et de l'inévitabilité, et des risques associés aux découvertes scientifiques. Que des thèmes qu’on retrouve dans le film, développés de manière plus ou moins efficace. Et à la fin de ces histoires, il n’y a que deux solutions possibles. Soit les personnages deviennent fous, soit ils meurent en essayant d’arrêter la créature. On peut clairement déterminer dans quelle catégorie on se trouve ici. La fin se suffit donc à elle même car il n’y aura pas d’équipe de recherche envoyée, car personne ne sait exactement où ils sont. Et comme les mines vont fermer, personne ne va redescendre. Ou alors il faudra tomber dans le puit. Et encore, il est bouché maintenant. Au final, le film n’est pas nul. Il tente de faire quelque chose d’original. Mais j'insiste bien sur le "tente" car, malheureusement, l'originalité s'arrête au décor. Pourtant le concept était génial : un film qui débute comme Germinal et se termine comme Alien.
Je ne suis pas très film d’horreur mais super scénario oú l’on retrouve aussi l’histoire des mines
Fin assez décevante (pas de happy end), monstre peu réaliste mais bon à regarder