Summary
The son of Zeus and Hera is stripped of his immortality as an infant and must become a true hero in order to reclaim it.
566 reviews
Can't believe i waited so long to watch this movie. Instantly fell in love with it.
« C'est quoi ça ? C'est un public ou une mosaïque » Après deux films très sérieux (Pocahontas et Le Bossu de Notre Dame), les studios Disney souhaitent revenir à quelque chose de plus léger pour leur 35e classique d’animation. Ils optent donc pour Hercule, une comédie qu’ils voient comme Aladdin. Hercule, de son nom tiré de la mythologie romaine dérivé d'Héraclès, lui-même basé sur la mythologie grecque, est ainsi un héros connu pour sa force hors du commun. Il existe d'ailleurs de nombreuses variantes du mythe, la plus connue étant assurément celle que conte Homère dans L'Iliade et L'Odyssée. Toutefois, le mythe d’Hercule n’est pas la seule chose qui va être extraite de la mythologie grecque, Disney allant piocher un peu partout. Par exemple, en récupérant Pégasse. Hercule s'inspire donc librement de la mythologie grecque : à travers ses lieux, ses objets et ses personnages, les artistes Disney s'en donnent, il est vrai, à cœur joie. Si les douze travaux ne sont pas le cœur du film, ils sont ainsi très présents dans le long-métrage ! Tout le monde reconnait le passage du fabuleux combat contre l'hydre de Lerne. Dans la chanson De Zéro à Héros, de courtes séquences parlent également du sanglier d'Érymanthe ou des oiseaux du lac Stymphale. Dans la scène de la villa, des allusions sont faites au lion de Némée, aux écuries d'Augias et à la ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones. Enfin, il y a bien-sûr à la fin du film la capture de Cerbère, le chien des Enfers. Après, certes, Hercule s'éloigne de bien des aspects de la mythologie pour les besoins de l'histoire. La seule liberté qu'il est difficile de comprendre reste le choix du nom du héros, et donc du film : pourquoi retenir Hercule, le nom de la mythologie romaine et non Héraclès, le nom de la mythologie grecque. C'est d'autant plus incompréhensible que tous les autres personnages disposent bien de leurs noms grecques tandis que l'action se déroule aussi en Grèce ! Seule reste aujourd'hui l'hypothèse d'une décision commerciale ou juridique, Hercule étant plus aisément déposable qu'Héraclès... Mais là encore, l'explication semble vaseuse ! « Les gars, les gars, les gars, relaaax, c’est seulement la mi-temps ! » Rythmé par un gospel anachronique mais plutôt entraînant, Hercules fait de la comédie le maître mot du film. En fait, et pour résumer l'approche, tout ce qui fait Aladdin a été poussé au centuple dans Hercule. Ici le drame et la mélancolie sont réduits à la portion congrue pour que tout aille à cent à l'heure au détriment d'ailleurs assumé des thèmes forts que sont la perte d'un enfant ou de ses parents, la mort de l'être aimé, le sacrifice sans parler de la véritable nature d'un héros ! Tout doit être fait dans la bonne humeur afin que le spectateur ressente une allégresse durant tout le récit. Chaque personnage amène ainsi une touche de drôlerie soit dans son attitude, son design, ses dialogues ou sa personnalité. Le revers de toute cette comédie, c’est que justement cela se fait au détriment des thèmes forts qui sont survolés et dont on ne prend pas le temps d’accorder de l’importance. Le moment dramatique le plus long dure exactement 3min16 c’est-à-dire le temps de la chanson « Le monde qui est le mien » De plus, cela empiète sur le personnage principal qui est le personnage le plus faible, ce qui est tout de même un comble. S'il reste maladroit et bienveillant tout au long du film ; il a de quoi décevoir tout de même puisqu'il semble perdre un peu de QI au fur et mesure qu'il grandit ! Du jeune homme gauche qui se cherche, il devient en effet un adulte béta sans cervelle. A l’inverse, Mégara, est un personnage très intéressant, avec beaucoup plus de profondeur que Jasmine. Elle a un cynisme à toute épreuve. Son passé brisé et sa nonchalance cachent néanmoins un être fragile qui va ôter le masque au fur et à mesure et se laisser totalement aller au contact d'Hercule. Elle, si désabusée, va ainsi découvrir qu'il existe des êtres exempts de tricherie ou d'arrière-pensée ! Le problème, c’est que malgré son background très intéressant, elle n’est pas le personnage féminin qu’on devrait retenir à cause justement de toute la comédie qui prend le pas sur les moments dramatiques. « Il doit avoir une faiblesse, puisque tout le monde a une faiblesse. Pour qui déjà… ah oui, Pandore c’était la boite à malices, pour les troyens c’était d’avoir misé sur le mauvais cheval… » Au final, Hercule n’est pas un Disney marquant et oubliable aussitôt regarder malheureusement. Si l'on excepte la confrontation avec l'hydre, spectaculaire, le film expédie complètement ses séquences d'action, ce qui est quand même dommage avec un sujet pareil. Comme prisonnier d'une formule bien trop limitée, Hercules manque cruellement d'ampleur et passe à côté du potentiel épique et dramatique de son récit, au profit des sempiternels éléments chers à Disney, qu'il s'agisse des chansons, des acolytes rigolos ou de la bonne morale.
Les musiques sont trop bien.
Recommandé par Agathe Suberchicot
Noté 8/10 par Stephan B