Summary
The Bride must kill her ex-boss and lover Bill who betrayed her at her wedding rehearsal, shot her in the head and took away her unborn daughter. But first, she must make the other four members of the Deadly Viper Assassination Squad suffer.
De Quentin Tarantino. 2004. Bien aimé dans un style très stylisé façon comic strip. Parfois des scènes de batailles au sabre un peu longues surtout dans la première partie mais la seconde partie top! Très drôle ! Telerama : Celle qui veut tuer Bill n'a pas de nom. Ce qu'on sait d'elle : le jour de ses noces, enceinte jusqu'aux yeux, elle a vu débarquer ses anciens collègues, les tueurs du Détachement international des vipères assassines. On l'a crue morte. Quatre ans de coma plus tard, elle crie vengeance. La minceur du sujet n'est qu'apparente. Elle offre au cinéaste une liberté totale. Dans une chronologie chamboulée par des flash-backs, Tarantino vient à bout de son projet le plus personnel : une anthologie du cinéma de genre. Intro choc : l'élimination d'une rivale. Parenthèse sur un double suspense hospitalier. Puis Tarantino enchaîne à sa façon : un dessin animé à la japonaise raconte le début de l'ascension d'O-Ren Ishii, reine du crime tokyoïte. Quand sa bande, les Crazy 88, pénètre dans la Villa bleue, quand avancent au ralenti, aux côtés de la chef de gang, ses adjointes, la belle Sofie Fatale et la perverse Gogo Yubari, l'image atteint une beauté saisissante. De cette oeuvre sensualiste - qui n'exclut pas le malaise mais procure des moments de jubilation - se dégage un sentiment insolite : la mélancolie promise par la chanson du générique. Le regret de l'enfance qui s'est éloignée, et le poids des trahisons des adultes. Le romanesque — et même un certain romantisme — se glisse dans les scènes de pure violence. A l'occasion, on apprend la meilleure façon de rendre aveugle une borgne, et quoi faire exactement de son oeil. Mais, en voyant au générique de fin défiler tous les cinglés qui ont traversé cette saga, on réalise la précision avec laquelle Tarantino construit ses histoires apparemment foutraques : incises et parenthèses reposent, en fait, sur un mécanisme d'horlogerie impeccable... Le tout dernier plan se veut rassurant : Uma Thurman, toujours dans sa décapotable, nous adresse un clin d'oeil amusé. Mais, plus de dix ans après Reservoir Dogs, la philosophie de Tarantino reste la même : 1) quoi qu'on fasse, on cause toujours sa propre perte ; 2) il faut tuer pour vivre. Sinon, bang bang, t'es mort.
Très beau film, mais très gore (2 volumes)