The Moustache

Dommage que la fin ne soit pas comme le livre

Recommandé par Mehdi Malabry

Comédie dramatique • d’Emmanuel Carrère • 2005 • 1h27 • avec Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric, Hippolyte Girardot. Un beau jour, Marc, dessinateur de 40 ans, se regarde dans la glace et demande à Agnès, son épouse, ce qu'elle pense de sa moustache. Face à l'indécision de sa femme, Marc décide, sans trop y réfléchir, de passer à l'acte et de la raser. Il constate alors avec amertume que personne, ni Agnès ni son entourage, ne semble remarquer un quelconque changement. Irrité, il finit par aborder le sujet. Il bascule dans le doute le plus profond lorsqu'il entend ses proches affirmer qu'ils ne l'ont jamais vu porter la moustache. Intimement déstabilisé, Marc aimerait croire qu'il s'agit simplement d'une mauvaise plaisanterie... 🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸🥸 Genre : la métamorphose. Il en va de la moustache du titre comme de beaucoup de choses apparemment anodines. C'est en disparaissant qu'elle prend toute son importance. Une fois imberbe, Marc bascule dans une réalité imprévue. Sa femme, Agnès, ne remarque pas qu'il manque à son homme cette épaisse moustache portée, semble-t-il, depuis toujours. Les amis chez qui ils dînent le soir même, pas davantage. Bientôt, Agnès niera que Marc ait un jour eu une moustache. Les collègues en feront autant. Du roman au film, la fertilité de ce point de départ kafkaïen ne se dément pas. On voit d'emblée les nombreuses portes que le récit est à même d'ouvrir, tous les sujets qu'il peut embrasser. A quel point est-on à la merci du regard des autres ? Que se passe-t-il quand se dérobe l'évidence d'un « réel » partagé avec ses proches ? Où commencent la dépression, la folie ? Qui est malade, qui est en danger, qui est dangereux ? Une simple péripétie épidermique, et nous voici au bord du vide, et au carrefour des genres, fantastique, psychologique, philosophique. Emmanuel Carrère joue sur plusieurs tableaux, habilement. Mais, parmi toutes les histoires en puissance contenues dans celle de la moustache effacée, il en choisit une qui n'était pas le centre de son livre : la chronique d'un couple miné par l'incompréhension mutuelle et réduit à une cohabitation absurde. Au-delà de son argument irrationnel, le film montre ainsi une fascinante dérive des continents à l'intérieur d'un appartement bobo. Vincent Lindon surprend, corps noué, affolé ou recroquevillé : un bernard-l'ermite privé de coquille. Emmanuelle Devos impressionne (une fois encore) dans le rôle opaque et difficile de l'étrangère à domicile, de l'altérité faite femme. TÉLÉRAMA • Publié le 06 juin 2009 Mis à jour le 08 novembre 2021.

Intriguing. Well acted. Typical french film

Tranquillement installé dans la quarantaine, Marc décide de se raser la moustache. Il réalise alors que personne dans son entourage ne s'en aperçoit. Même Agnès, son épouse, ne remarque rien. Pour Marc, il est inconcevable qu'un tel changement puisse passer inaperçu. Lentement, il plonge dans le doute... Vu sur Amazon Prime