Comédie • de Murielle Magellan• 2022 • 1h40 • avec Sara Giraudeau, Pierre Deladonchamps, Grégoire Ludig, Sarah Suco
Après avoir ouvert les yeux, Eloïse se rend compte qu'elle est assise sur un banc, seule, et surtout elle ne se souvient de rien. Débute alors une véritable enquête afin de retrouver sa mémoire et ses souvenirs. Elle essaie de comprendre les raisons de son amnésie et redécouvrir son identité. C'est un voyage à travers le temps qui s'engage pour Eloïse qui tente tant bien que mal de répondre à ses interrogations. Cette perte de mémoire lui permet de se retrouver, de découvrir sa vraie personnalité et ne plus forcément être celle voulue par les autres, mais bien la personne qu'elle souhaite être, libre, joyeuse et insouciante...
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Éloïse Leroy ? Mais c’est pas mon nom, ça… Moi, je m’appelle… Je m’appelle... » Éloïse se réveille sur un banc, les yeux encore humides de larmes, et ne sait plus pourquoi elle est là, et surtout qui elle est. Plus du tout. Le reste du monde, pas de problème, elle sait qui est président de la République. Mais c’est l’amnésie totale quant à sa propre vie, son passé. Alors, entre sidération et révélations, la jolie trentenaire entâme une enquête intime sur son boulot, ses amours, ses amis. Et la fille qu’elle découvre à force de fouiller dans ce petit appartement branché censé être le sien ne lui plaît pas du tout : maîtresse d’un dragueur cynique, snob en amitié, fâchée avec ses parents… Et si ce black-out était l’occasion de se réinventer une vie qui lui ressemble vraiment ?
Cette libre adaptation de la BD de Boulet et Pénélope Bagieu est une charmante surprise de comédie existentielle et pimpante. Les libertés que prend la scénariste et réalisatrice Murielle Magellan y apportent même un supplément d’âme. Elle exploite avec bonheur le rouage comique de l’oubli, des mots de passe jusqu’au comportement social. Ainsi, Éloïse réalise-t-elle combien elle a été bête de mépriser une des collègues de travail (parfaite Sarah Suco), qui va se révéler une vraie amie. L’amour, soumis lui aussi à l’ardoise magique, permet des séquences délicieuses d’interrogatoire : ou comment pousser un homme à définir des relations dont on a aucune idée et le rendre plus amoureux sans faire exprès… Même si, au fil de cette reconquête, La Page blanche perd un peu en fantaisie, des thèmes importants affleurent, comme la sincérité envers les autres et, surtout, envers soi-même. Sara Giraudeau, capable de monologuer avec un petit air abasourdi et buté, est le meilleur atout du film, parfaite en petite Parisienne et ex-provinciale qui remet les compteurs à zéro, avec sa silhouette sautillante tout droit sortie d’une bande dessinée.
TÉLÉRAMA • Par Guillemette Odicino • Publié le 30 août 2022 Mis à jour le 31 août 2022.
