
1977
•
Aventure / Drame
•
2h
Résumé
À bord d'un escorteur militaire cinglant vers Terre-Neuve, le commandant, le médecin et le chef mécanicien évoquent le Crabe-Tambour, un officier charismatique connu en Indochine.
1977
🎬 Oeuvre majeure de Pierre Schoendoerffer, une histoire d'honneur et d'amitié. Le film est porté par des solides Jean Rochefort, Claude Rich, Jacques Perrin et Jacques Dufilho. Le Crabe-tambour n'est autre qu'un gradé que tous ont connu lors de l'Indochine, un homme charismatique et sans concessions qu'ils ont tous admirés. Avec son récit narré à coups de flashbacks et son rythme très lent, Le crabe tambour s’écarte complétement des schémas classiques du film de guerre. Un film mélancolique, langoureux et passionné, exactement comme un long voyage en mer. 🎬 🎬 🎬
Très poignant
Réalisation : Pierre Schoendoerffer Scénario : Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer Musique : Philippe Sarde Photographie : Raoul Coutard Montage : Nguyen Long Aventure 1977 120mn France Acteurs Jean Rochefort Jacques Perrin Claude Rich Jacques Dufilho Aurore Clément Odile Versois François Dyrek Jean Champion Pierre Rousseau Bernard Lajarrige Atteint d'un cancer du poumon qu'il cache à son entourage, un officier de la marine nationale française se voit confier un ultime commandement qu'il a expressément réclamé, celui de l'escorteur d'escadre Jauréguiberry dont c'est également la dernière mission avant son désarmement. Il est chargé de l'assistance et de la surveillance de la grande pêche sur les bancs de Terre-Neuve. Le commandant mène aussi une quête personnelle, enracinée dans les guerres coloniales françaises depuis un événement sur le Mékong en 1948 : croiser une dernière fois un officier qu'il a connu, devenu capitaine de pêche du chalutier terre-neuvas Shamrock III. Le déroulement du film révèle qu'il avait donné sa parole à cet homme, parole qu'il n'avait pas pu tenir pour obéir à sa hiérarchie. On peut supposer que, durant toute sa vie qui maintenant s'achève, il a souffert de ce manquement.
Drame • de Pierre Schoendoerffer • 1977 • 2h • avec Jacques Perrin, Jean Rochefort, Claude Rich, Jacques Dufilho. Le commandant du "Jauréguiberry", un navire militaire d'assistance aux bateaux de pêche, entame sa dernière campagne. Mutilé, dévoré par un cancer qui ne lui laisse ni espoir ni répit, il sait qu'à son retour du Grand Nord, il ne lui restera plus qu'à mourir. Pierre, le capitaine médecin, soigne avec discrétion cet homme austère qui jamais ne se plaint. Ensemble, ils évoquent la figure presque mythique d'un soldat perdu, Willsdorff, officier de carrière que les guerres d'Indochine et d'Algérie ont jeté dans la rébellion. Le commandant espère pouvoir saluer une dernière fois Willsdorff, qui commande à présent un chalutier du côté de Terre-Neuve... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Le Jauréguiberry, navire d'assistance aux bateaux de la Marine nationale, part de Lorient pour le Grand Nord. Le commandant (Jean Rochefort), mutilé d'une main et rongé par un cancer, trouve un peu d'assistance auprès de Pierre, le capitaine-médecin (Claude Rich). Tous deux sont hantés par le souvenir d'un certain Willsdorff, surnommé « le crabe-tambour » (Jacques Perrin). Ce soldat et aventurier de la guerre d'Indochine avait été fait prisonnier après Diên Biên Phu, s'était évadé, partit combattre en Algérie et fut condamné pour s'être rallié à l'OAS. En 1976, le livre de Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, reçut le grand prix du roman de l'Académie française. On y retrouvait les thèmes qui hantaient le cinéaste depuis son expérience personnelle de la guerre d'Indochine. Cette adaptation filmée s'attache, de la même manière, aux soldats perdus des guerres coloniales, à ces militaires qui connurent défaites et amertume, après la fraternité des armes, et qui en gardèrent une fêlure. C'est un adieu lyrique, émouvant, au romantisme de la jeunesse de l'auteur. Arrivant à la cinquantaine, les personnages ont derrière eux un rêve dépassé, fini. Sur les mers froides, ils poursuivent donc « le crabe-tambour », qui n'existe plus que dans leur conscience, que l'on ne voit jamais réellement. Les retours en arrière sont des mises en scène de la mémoire, évoquées entre le ciel et l'océan, dans le monde de glace où peinent les pêcheurs de morue. Ces hommes vieillis se sont faits les gardiens du mystère Willsdorff. C'est leur Moby Dick, leur baleine blanche. − TÉLÉRAMA • Jacques Siclier • Publié le 13 novembre 2015.
Perrin Dufilho Rochefort Rich