8.3/10
2006
•
Comedy / Drama
•
1h49
Summary
A smart but sensible new graduate lands a job as an assistant to Miranda Priestly, the demanding editor-in-chief of a high fashion magazine.
Le vrai diable c’est Nate tfaçon
« Les détails de votre incompétence ne m’intéressent pas. » Alors, moi qui ne suis qu'une provinciale mal dégrossie, totalement ignare de la mode, quand j'ai vu Miss Hathaway avec son pull tricoté à grosses mailles et sa jupe quelconque face à ses collègues hyper smart -pour rester poli-, je me suis dit, "ça ne va pas le faire" et ça ne l'a pas fait. Le Diable s’habille en Prada nous fait pénétrer ce milieu abscons qu’est la mode par l’intermédiaire de la redoutable rédactrice en chef Anna Wintour Miranda (Meryl Streep) du magazine Vogue US RunWay. Un monde où tout va très vite. La vérité du jour contredit celle de la veille et de toute façon, ne sera plus valable en fin de journée. Le film nous présente en une scène le pouvoir que possède Miranda sur son entreprise, ainsi que sur le milieu de la mode. Et ceux, par l’intermédiaire d’une arrivée plus tôt que prévu de Miranda au siège du magazine. Tous les bureaux se rangent en une minute, le personnel féminin rajuste sa tenue et se redonne un coup de maquillage. Quand la rédactrice en chef arrive, tout le monde s’écarte sur son chemin ou se détourne pour ne pas la croiser. Elle se montre cassante et dédaigneuse avec « ses sujets » et leur demande des choses impossibles. Pourtant, au fur et à mesure, on découvre en détail le Diable Miranda. Elle a consacré sa vie pour sa réussite professionnelle et pour porter haut le standing de SON magazine. Elle sait que pour en arriver là, il ne faut épargner personne pour résister aux pressions internes et externes. Le revers de la médaille, c’est qu’elle est une femme seule qui, à part la gloire, ne connaît rien d'autre. Pas même une vie familiale. Elle est prisonnière de sa brillante carrière. Andy est tout le contraire car elle a une vie sentimentale et des amis. Elle n'a donc pas la même façon d'appréhender sa carrière. Elle accepte d'être le garçon de course, Elle court partout, se montre à toute heure à la disposition de Miranda en subissant sans broncher ses caprices de star. Ses collègues aussi d'ailleurs, qui se croient en plus investis d'une supériorité sur la petite dernière. En fait, tout le monde se déteste et espère griller la place de l'autre, sauf Andy qui reste sourde aux sarcasmes et qui continue son petit bonhomme de chemin. Elle est en fait "si différente" des autres que Miranda trouve enfin auprès de sa nouvelle secrétaire une personne en qui elle peut donner sa confiance. Mais le problème de la femme salariée et active rejaillit sur sa vie privée car l'homme, sans penser à elle, exige de faire un choix: le travail ou lui. Le fait qu'une femme puisse avoir de hautes responsabilités avec les contraintes que cela entraîne est encore mal perçu par la gente masculine et Andy, absorbée à son tour par cet infernal tourbillon, en fera les frais et devra faire un choix, tout comme Miranda l’a fait : la carrière ou le petit ami. Ainsi, Miranda malgré les flashes et les courbettes est bien seule et Andy n'est pas loin de cette situation. Le film pose aussi la question de l’ambition personnelle. Pour survivre à Runway, Andy se plie à toutes les humiliations, jusqu’à devenir l’assistante dévouée que Miranda attend. Cette transformation pose la question du prix de l’ambition professionnelle : peut-on réussir sans se perdre ? Peut-on être une femme puissante sans sacrifier sa vie intime ? À travers le miroir de Miranda et d’Andy, le film met en scène un dilemme toujours actuel : carrière ou équilibre personnel. La réussite du film tient beaucoup au jeu des actrices. Meryl Streep, impériale et glaciale, incarne Miranda avec une intensité qui la rend à la fois effrayante et fascinante. Anne Hathaway, crédible en jeune femme ordinaire propulsée dans un univers qui la dépasse, trouve en Emily Blunt une partenaire piquante qui apporte une touche d’humour acide. Le personnage de Miranda Priestly est largement inspiré d’Anna Wintour, la célèbre rédactrice en chef de Vogue US. L’autrice du roman, Lauren Weisberger, a travaillé un temps comme assistante personnelle de Wintour, et s’est servie de cette expérience pour créer une fiction à la fois drôle et cruelle sur le milieu de la mode. Les ressemblances entre les deux femmes sont frappantes. Miranda Priestly dirige le magazine fictif Runway, équivalent direct de Vogue, et règne sur son bureau avec une autorité glaciale qui terrifie ses employés. Et tout comme Anna Wintour, elle est porte des lunettes de soleil noires oversize et des tailleurs sur-mesure. De la même manière, Miranda est décrite comme capable en un mot de lancer ou de briser une carrière, un pouvoir qu’Anna Wintour exerce réellement dans l’univers de la mode, où elle est surnommée la « papesse » du secteur. Mais Miranda reste une figure romancée, poussée à l’extrême, quand Anna Wintour, malgré sa réputation glaciale, a aussi permis à de jeunes créateurs de se révéler. Au final, le film rappelle que la mode n’est jamais anodine. Comme le dit Miranda, même le pull le plus banal est issu de choix effectués par la haute couture à un moment donné, et qui finit donc toujours par dicter ce que nous portons. « Quand ta vie privée ne sera plus qu’un champ de ruines, fais-moi signe : je t’obtiendrai une promotion »
Le meilleur film au mondes
Nos choix déterminent notre vie mais il n'est jamais trop tard de changer de choix
🤍
Excellent ! (Not me giving 10´s to all the movies I watched. Super objective)