
2022
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Drame
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2h40
Résumé
En 1983, la Pologne communiste est secouée par l'affaire du lycéen Grzegorz Przemyk, battu à mort par la police. Le seul témoin du crime devient l'ennemi numéro un de l'État.
Basé sur des faits réels Varsovie, 1983 : durant l'oppressante loi martiale décidée par le général Jaruzelski, la milice citoyenne tue Grzegorz Przemyk, fils d'une militante proche de Solidarność. Mensonges, menaces : le régime totalitaire du Général Jaruzelski va tenter par tous les moyens d'empêcher la tenue d'un procès équitable.
Édifiant
Ça a été long mais j'ai fini par en venir à bout après un vos à São Paulo et trois soirées d'affilée, heureusement que j'avais garde ensuite
Le 12 mai 1983, Grzegorz Przemyk refuse de donner sa pièce d'identité lors d'un contrôle de police. Il s'agit du fils d'une militante de Solidarnosc, le mouvement de Lech Walesa. Les forces de l'ordre décident de lui donner une leçon et le battent à mort sauf qu'un témoin assiste à la scène, Jurek Popiel. Ils vont tout faire pour l'empêcher de témoigner au procès. Malgré le fait que la loi martiale ait été levée, le pouvoir du Général Wojciech Jaruzelski reste un régime totalitaire, et cette affaire ne les arrange pas du tout. L'objectif est alors très simple pour eux : éliminer Jurek Popiel et éviter un scandale d'état....
Mort d’un jeune garçon de 18 ans battu à mort par la police et le combat d’une mère et de son ami seul témoin pour obtenir justice face à la raison d’état du pouvoir du général Jaruselsky
Superbe thriller !
Varsovie 83, une affaire d’État de Jan P. (Drame) Drame (2h40) - 2022 - Pologne - France Réalisé par Jan P. avec Tomasz Zietek Le cinéma est notre mémoire. Avec cette certitude pour guide, un jeune réalisateur polonais, né en 1984, s’emploie à revisiter le passé d’une manière fascinante. Dans The Last Family (2016), Jan P. Matuszynski avait récréé l’atmosphère de la vie du peintre Zdzislaw Beksinski (1929-2005), à travers une fiction arrachant à l’oubli la formidable étrangeté de cet artiste et des siens. Avec ce nouveau film, il poursuit un travail de reconstitution très recherché, plus crucial encore, à partir d’une autre histoire vraie. À Varsovie, le 14 mai 1983, un lycéen meurt après avoir été roué de coups dans un commissariat par la milice citoyenne. Sa mère est une opposante au régime, une poétesse connue pour sa proximité avec le syndicat Solidarnosc, encore actif malgré son interdiction dans la Pologne du général Jaruzelski, où a été décrétée la loi martiale. Pour que la mort ignoble de Grzegorz Przemyk ne devienne pas une affaire d’État, le pouvoir est prêt à tout. Une tension constante traverse ce film qui montre avec une extraordinaire vérité les grandes manœuvres entreprises afin de cacher la vérité. Autour du jeune Jurek, seul témoin du tabassage meurtrier, et de Barbara Sadowska, la mère de la victime, un tableau de société passionnant et glaçant se déploie. Chaque vie n’y est qu’un pion, qu’il s’agit de faire tomber ou de déplacer sur l’échiquier de la dictature. Les stratégies pour y parvenir sont connues, menaces, chantage, mise sur écoute, faux témoignages arrachés de force. Mais l’attention méticuleuse portée à chaque rouage du mécanisme de l’injustice a une force inédite qui ouvre les yeux. Une table, une tasse à café, un pull, tous les éléments de décoration sont triés sur le volet. Un regard, une coiffure, une expression du visage, les comédiens sont, de même, savamment choisis et les portraits, tous marquants — qu’il s’agisse de la procureure dont l’apparence évoque une mascarade ou de la mère qui semble prise dans un linceul. Chaque détail est la pièce d’un puzzle faisant réapparaître une époque. Le début des années 1980 semble même revivre à travers la manière de filmer. Le réalisateur réussit un film en immersion totale dans la Pologne communiste sous contrôle soviétique. Une telle acuité rend très actuel, et encore menaçant, le souvenir de cette folie despotique. Synopsis Un jeune homme est battu à mort par la police à Varsovie, en 1983. Sauf qu'il s'agit du fils d'une militante proche du mouvement de Lech Walesa.