
2025
•
Drame / Policier
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1h40
Résumé
Le quartier de « Little Jaffna » à Paris est le cœur d'une communauté tamoule vibrante, où Michael, un jeune policier, est chargé d'infiltrer un groupe criminel connu pour extorsion et blanchiment d'argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka. Mais à mesure qu'il s'enfonce au cœur de l'organisation, sa loyauté sera mise à l'épreuve, dans une poursuite implacable contre l'un des gangs les plus cachés et puissants de Paris.
🎬 Le premier long-métrage du réalisateur franco-tamoul Lawrence Valin, qui en plus de réaliser signe le rôle principal. Il mêle thriller policier et drame identitaire, en se situant dans le quartier parisien de la diaspora tamoule et en abordant les ramifications de la guerre civile au Sri Lanka. Le tournage et la production s’inscrivent dans le cadre de films français traitant de la banlieue, de la migration et des identités, ici, la communauté tamoule à Paris est rarement explorée dans un polar, le film se présente comme une entrée dans ce monde. Il film séduit par son cadre, ses intentions, sa mise en scène et son thème identitaire. Cependant, il ne parvient pas toujours à tenir toutes ses promesses : le scénario aurait gagné à être plus resserré, les personnages secondaires plus développés, et la tension dramatique un peu plus soutenue. 🎬 🎬 🎬
Je m’attendais pas à l’influence Bollywood mais ça rajoutait quelque chose au film Thématique dont j’étais pas du tout familière De belles images Intéressant de prendre le contrepied avec une sorte d’anti héros qui a l’air guidé par des valeurs fortes et qui finalement est un acteur de déstabilisation au sein de la lutte pour la libération du peuple tamoul, c’est intéressant de pas avoir une morale manichéenne sur la chose Une tension vraiment bien menée
Film intéressant sur une communauté de tamouls sri-lankais à Paris, où un jeune d’origine tamoul policier s’infiltre pour aider la police à démanteler des trafics et blanchiment d’argent .. coloré, spécial, un personnage principal attachant .
Une belle surprise. On plonge dans la communauté tamoul sri lankaise de Paris dans un film policier à l’intrigue très honorable. On apprend pas mal de choses au milieu d’une fiction plutôt réussie. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est divertissant.
Télérama. par Guillemette Odicino Voilà un objet de cinéma à l'hybridation particulièrement réussie, entre action ultra stylisée et immersion géopolitique. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=311911.html
2025 - 1h40 Très intéressant. Réalisateur et acteur Laurence Valin. C'est son premier long métrage Polar dans le quartier du " Little Jaffna"à Paris 18e - cœur d'une communauté Tamoul à Paris. Guerre civile au Sri Lanka Les Tigres Infiltration d'un jeune collaborant avec police française Finalement intégré dans la police.
De Lawrence Valin (français); son premier film Avec Lawrence Valin de genre entre western , policier et social sur la communauté sri-lankaise à la Chapelle
Assez classique d'un point de vue narratif (flic infiltré + roman initiatico-ethnique), réalisation soignée mais qui aurait mérité un peu plus de folie (parfois un peu trop académique) l'ensemble se suit très bien, suscitant la curiosité.
Little Jaffna”, thriller stylisé au cœur de la communauté tamoule de Paris Little Jaffna”, thriller stylisé au cœur de la communauté tamoule de Paris Il s'est entouré à la fois d'acteurs non professionnels très crédibles en petits gangsters peroxydés, aux tenues rose fluo, et de vraies stars tamoules comme la grande Radhika Sarathkumar. Voilà un objet de cinéma à l'hybridation particulièrement réussie, entre action ultra stylisée et immersion géopolitique. Paris, quartier de la Chapelle. Un jeune policier d’origine tamoule accepte d’infiltrer un gang connu pour extorquer et blanchir de l’argent au profit des Tigres, les rebelles séparatistes sri lankais. Plongée violente, tendue et… sentimentale au cœur d’une communauté et du déchirement d’un jeune type entre sa mission et la redécouverte de ses racines et de sa culture. Dans le paysage, souvent balisé, du cinéma français, ce premier long-métrage impose une ambition et une originalité toutes singulières, et d’abord en se focalisant sur une minorité jamais représentée à l’écran — sauf rares exceptions, comme dans Dheepan de Jacques Audiard (2015) où, à l’époque, Lawrence Valin, auteur de Little Jaffna, était un simple figurant. Après un court-métrage du même titre, réalisé à la Fémis, qui, déjà, établissait un pont entre le quartier tamoul de Paris et la guerre au Sri Lanka, le jeune réalisateur-scénariste persiste et signe. Dans ce polar éclatant d’énergie et de couleurs, il ne cache pas ses références enamourées, comme le Mean Streets de Martin Scorsese et le bouillonnant Gangs of Wasseypur de Anurag Kashyap, lui-même considéré comme le Scorsese bollywoodien. Le film oscille, sans jamais faiblir, entre course-poursuite démente sur l’asphalte avec envolée lyrique de pigeons, séquence de torture sur un toit et, même, drame sentimental façon West Side Story en sari, à cause d’une beauté à laquelle il est dangereux de s’attacher… Complètement habité par son sujet, Lawrence Valin s’est donné à raison le rôle de l’infiltré, drôle de Serpico débutant et fiévreux, gagné par l’admiration pour les « parrains » de sa communauté. Il s’est entouré à la fois d’acteurs non professionnels très crédibles en petits gangsters peroxydés, aux tenues rose fluo, et de vraies stars tamoules comme la grande Radhika Sarathkumar. Voilà un objet de cinéma à l’hybridation particulièrement réussie, entre action ultra stylisée et immersion géopolitique. Little Jaffna, c'est le nom officieux d’un quartier du nord de Paris, où vit la diaspora tamoule du Sri Lanka. Un quartier vivant et coloré qui cache une violence intestine, orchestrée par un gang qui règne en maître sur le trafic de drogue et de clandestins. C'est dans ce décor que Lawrence Valin, lui-même issu d’une famille franco-tamoule, a posé sa caméra. Celui à qui le cinéma français ne proposait que des rôles de réfugiés ou de vendeurs de roses et dont c’est le premier long-métrage comme réalisateur, incarne Michael, un policier infiltré dans ce gang criminel qui se retrouve confronté à des dilemmes moraux douloureux, sa loyauté étant mise à l’épreuve à mesure qu’il s’enfonce au plus profond du groupe mafieux. Thierry Chèze : "La force de ce film, c’est qu’il nous emmène dans un voyage en terre inconnu en plein Paris mais en faisant un vrai film de gangster et pas quelque chose de sociétal ou de documentaire. Le personnage de flic infiltré que se crée Lawrence Valin est une sorte d’éponge qui va tout observer et permet une autre infiltration, celle du spectateur : c’est le meilleur moyen qu’il a trouvé pour nous montrer sa communauté et ce monde criminel violent et caché. C'est vraiment un film à cheval entre le Sri Lanka et la France, avec mille et une références très bien intégrées au film et pas du tout artificielles : il y a un hommage à Bollywood, à Kollywood, un côté Roméo et Juliette, des bagarres... Il ose plein de choses qui paraîtraient forcées dans la grammaire française du cinéma mais qui là, fonctionnent bien. Pour un premier film, il y a une liberté de ton absolument remarquable que je trouve très bien condensée en seulement 1h39. C'est vraiment impressionnant." Adrien Dénouette : "J'ai adoré le film, notamment pour son aspect documentaire. C'est un film d’infiltration, avec l’idée de pousser la porte d’un monde occulte, comme les grands films de mafia qui se maquillaient en fiction pour documenter ce qu’il se passait dans les arrière-cuisines de la mafia. C'est aussi un film sur l’identité, qui montre une communauté d’autant plus intéressante qu’elle fait tout pour qu’on ne la découvre pas, et qui parle aussi de la violence de la République française sur ces communautés étrangères. Mais surtout, c’est un film cosmopolite qui n’est jamais blasé du cinéma, avec des références à plein d’univers et notamment au cinéma indien, avec beaucoup de scènes chorégraphiées, des ralentis, plein d’effets. Une grande scène qui se passe dans un cinéma m’a beaucoup marqué, elle nous montre vraiment ce qu’est le cinéma indien, et que la France est le seul pays du monde où l’on voit la salle de cinéma comme une bibliothèque. En plus de nous embarquer dans ce film d’infiltration, Lawrence Valin incarne aussi très bien son personnage." Une vibrante plongée au cœur d'une communauté méconnue Michael, qui vit en France avec sa grand mère, est un jeune policier infiltré parmi les membres de la communauté Tamoul, dans le quartier de Little Jaffna à Paris. Il doit contribuer à prendre sur le fait un des supposés relais des Tigres Tamouls, alors qu’il soutire de l’argent à toute la communauté pour l’envoyer au pays (le Sri Lanka) afin de soutenir la lutte armée contre la dictature en place… Après une rapide introduction qui rappelle le contexte de la formation des Tigres Tamouls, dans les années 70, luttant contre la dictature militaire au Sri Lanka dans une guerre civile qui aura fait plus de 70 000 morts, puis déclarés organisation terroriste en 2006 par l’Union Européenne, "Little Jaffna" (du nom du quartier parisien où se regroupe la communauté tamoul) nous plonge aux côtés de Michael, infiltré dans la communauté, grâce auquel la police espère coincer un prétendu épicier dénommé Aya, qui a parmi ses hommes de main Puvi, dont Michael va faire la connaissance. Thriller efficace, le film donne surtout à voir le danger qui plane sur la tête d'un personnage principal qui s’avère trouble dès le début, avant même de s’intéresser aux rouages de la remontée de l’argent vers le Sri Lanka, ou aux rivalités entre bandes ennemies, ici autour d’une histoire d’amour à la West Side Story, impliquant Puvi. Tendu par moments (l’interrogatoire du début, l’altercation dans la rue, la scène de torture sur le toit...), la mise en scène de Lawrence Valin (qui interprète aussi Michael) utilise aussi la musique avec acuité, d’un rap fédérateur quand Michael et sa grand mère sont acceptés et la communauté se réunit, à une musique plus inquiétante qui prend le dessus, alors que le montage alterne entre fête insouciante de la bande et prière de la grand mère. Sous-tendu par une réelle noirceur de personnages portés par une violence inhérente à un passé vécu ou hérité, "Little Jaffna" aboutit à un climax où s’exprime la question qui traverse le film : celle de l’appartenance à une communauté, en opposition ou non à l’intégration à un pays. Quant à la conclusion, elle laisse aussi intelligemment planer le doute quant à la réelle acceptation de Michael pour ce qu’il est. Après deux courts-métrages déjà porteurs de thèmes chers à cette nouvelle réalisation (l’identité, l’appartenance à une double culture), le comédien français d’origine tamoule Lawrence Valin prend le prétexte de la guerre entre l’armée sri-lankaise et les militants séparatistes tamouls des Tigres de libération pour nous plonger au cœur des secrets d’une communauté bien implantée dans le 18e arrondissement de Paris, mais dont le public français ignore tout ou presque. Né en France, protégé par sa mère et sa grand-mère, il a grandi un peu marge de cette population marquée par l’exil dont il connaît pourtant les règles, les dilemmes et les traditions. Michael, son personnage principal, policier français connecté à ses origines, symbolise cette double identité qui est la sienne. En confrontant sa loyauté de fonctionnaire de police à son adhésion à sa nouvelle bande, il fait de ce fils d’un Tigre tamoul mort en mission, un héros riche de nuances et de réflexion. Dans ce quartier du nord de Paris, tout commence par l’ambiance festive et colorée de la fête de Ganesh, une célébration particulièrement importante pour les populations tamoules sri-lankaises, composées de réfugiés ayant quitté leur pays, alors en proie à la guerre civile entre 1983 et 2009. Le défilé, appelé lui-même Little Jaffna, déploie ses chars fleuris et bariolés. Pourtant, l’envers du décor est tout autre. Aya (Vela Ramamoorthy), dont la bonhomie n’a d’égale que la cruauté, n’a aucun scrupule à racketter les commerçants pour alimenter le combat des Tigres au Sri Lanka, tandis que, d’une poigne de fer, il maintient sous son joug clandestins et trafiquants de drogue. Il n’en faut pas plus à notre cinéaste pour construire un thriller urbain qu’il a la bonne idée de doter d’un dynamisme hors du commun, de décors inattendus et même d’une pointe de poésie. Certes, la violence y est crue. Mais l’ambivalence qui nourrit ce film de gangsters en fait une œuvre habile et solaire. Car il s’agit avant tout de dresser le portrait d’un homme pris dans un impossible engrenage, entre son désir sincère de mener à bien cette enquête et sa fascination pour cette culture à laquelle il appartient sans en faire tout à fait partie. Jouant avec les contrastes de couleurs autant qu’avec les situations extrêmes, la mise en scène mixe brutalité et clins d’œil humoristiques pour nous emmener tambour battant dans un univers assez peu connu pour susciter, entre avidité et inquiétude, une réelle envie d’en découvrir davantage. Enfin, la vitalité inépuisable de cette bande d’acteurs non-professionnels, gratifiés de minois patibulaires, renforce définitivement la tension de cette histoire survoltée. Little Jaffna ressemble à une agréable surprise exotique, de celle qui tendrait à prouver que l’apport d’éléments venus d’ailleurs peut avantageusement réveiller un secteur en proie à une légère léthargie. Le cinéma en l’occurrence ! PLUS D'INFOS Titre Little Jaffna Genre Film policier Réalisateur Lawrence Valin Sortie 2025 Durée 1h40 Musique Maxence Dussère Scénaristes Lawrence Valin, Marlène Poste, Gaëlle Macé, Malysone Bovorasmy, Yacine Badday Pays France SYNOPSIS A Paris, un jeune policier est chargé d'infiltrer un groupe criminel connu pour extorsion d'argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka. CASTING Lawrence Valin Michael Vela Ramamoorthy Aya Radhika Sarathkumar Amama Marilou Aussilloux Chloé