
2021
•
Drame
•
1h36
Résumé
Lorsque John, un laveur de vitres de trente-cinq ans, n'a plus que quelques mois à vivre, il tente de trouver une nouvelle famille parfaite pour son fils de trois ans, déterminé à le protéger de la terrible réalité de la situation.
Drame • (1h36) • 2021 • Réalisé par Uberto Pasolini • avec James Norton, Daniel Lamont, Eileen O'Higgins, Valerie O'Connor. Abandonné par la mère de l'enfant juste après l'accouchement, un bébé sur les bras, John lutte depuis quatre ans pour donner à son fils tout ce dont il a besoin. Laveur de vitres, le trentenaire apprend qu'il souffre d'une maladie qui le condamne à court terme. Sonné par la nouvelle, il parvient à reprendre ses esprits et à se fixer comme seule priorité de mettre la main sur une famille digne d'accueillir son fils. Alors que ses forces le quittent petit à petit, à mesure que le mal progresse dans son corps, il tente tant bien que mal de cacher la vérité au garçon, tout en œuvrant discrètement pour lui assurer un avenir décent... 🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟🪟 John regarde le monde à travers une vitre. Littéralement, puisque ce grand type taiseux et doux exerce la profession de laveur de carreaux, quelque part dans la ville de Belfast, en Irlande du Nord. Symboliquement aussi, le héros de ce film poignant regarde la vie à travers une invisible barrière : celle d’une maladie grave, bientôt fatale. On ne saura jamais laquelle. Condamné à court terme, John cherche les meilleurs parents adoptifs pour Michael, son petit garçon de 4 ans, qu’il élève seul. Il en rencontre plusieurs, ne parvient pas à se décider… Ces étranges et douloureuses auditions jalonnent la sensible chronique d’un amour filial en sursis, qui évite à peu près tous les écueils. On éprouve l’empathie sans subir le mélo, l’émotion sans les effets de mouchoir superflus. Tout passe avec tact par une mise en scène qui révèle les menus détails d’une grande tragédie personnelle. Dans la rue, John regarde par exemple passer un préado dans le rétroviseur de sa fourgonnette, et la séquence suffit à évoquer la détresse de ne jamais voir grandir son fils. Quant à ce dernier, le bambin qui comprend tout et ne comprend rien, trimballé d’une potentielle famille d’accueil à l’autre, il assimile son sort par petites touches progressives, avec les moyens de son âge. Un enfant trop sérieux et son père déterminé à le lancer dans l’avenir : le duo est touchant aussi, et surtout grâce à ses interprètes, le jeune Daniel Lamont et l’excellent James Norton. Le comédien britannique incarne un père si tendre, si sobre et pudique qu’il fait de ce film un endroit comme aucun autre. TÉLÉRAMA • Critique par Cécile Mury •Publié le 21/02/2023.