5.7/10
2022
•
Drama / Thriller
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2h45
Summary
On an island in French Polynesia a writer returns to her country after having triumphed in France with a novel. However, she is disoriented and in a creative crisis. Faced with the impossibility of writing new works, she decides to accept a simultaneous translation job together with an ambassador. A strange love attraction begins between them, full of contrasts. Little by little she realizes the cynicism of international politics, with a latent threat of new nuclear tests by the French government. Her love affair with the ambassador will be affected by that conflict, and interest and romance will mix in a confusing and absorbing way until the sad end.
Bien aimé. Magimel très juste en personnage ambigu. Dialogues très juste. Telerama : C’est d’abord une rencontre fabuleuse entre un acteur et un personnage : dans le rôle du haut-commissaire de la République (l’équivalent d’un préfet) à Tahiti, en Polynésie française, Benoît Magimel livre sa plus puissante interprétation. Transpirant dans son costume blanc et sous ses verres de lunettes bleutés, le représentant de l’État passe de groupe en groupe et d’une corporation à l’autre, avec un petit mot ou un grand discours pour chacun. Volubile, tactile, fumeux, chaleureux, malheureux, il fraternise avec les opposants, les surfeurs, les artistes, les invités de marque… Sa logorrhée paraît tour à tour sincère et d’un clientélisme écœurant, tantôt inspirée et tantôt d’une bêtise abyssale. Il est à la fois tous les hommes politiques du monde et un spécimen unique. On ne se lasse jamais de cet incroyable numéro (du protagoniste et du comédien, improvisant en partie), qui se décline aux quatre coins de l’île, et jusque sur l’eau, à flanc de vague spectaculaire. Une autre trouvaille troublante du cinéaste catalan Albert Serra (La Mort de Louis XIV) est la menace d’une reprise des essais nucléaires par l’armée française dans la région – en réalité, les derniers datent de 1996, sous Jacques Chirac, et leur nocivité durable a été dénoncée avec constance depuis. L’hypothèse provoque chez les spectateurs encore plus d’effroi, par ces temps de guerre, qu’elle n’aurait dû le faire quand le film a été conçu et tourné. Mais dans le cinéma éminemment mental du réalisateur, royaume de l’indécidable, la reprise de tels essais reste une menace fantôme, nocturne, subaquatique. Qui devient néanmoins l’obsession et le cauchemar du haut-commissaire au costume de lin. Pris entre deux feux, il craint d’être trahi, instrumentalisé par le gouvernement français, et il redoute une mutinerie locale, alors que la rumeur se répand, et qu’un amiral narquois et son équipage s’attardent étrangement dans les parages. Thriller paranoïaque expérimental, atmosphérique en diable, où rien n’advient vraiment, mais où tout semble sans cesse au bord du cataclysme, Pacifiction montre une Polynésie française inédite, certes somptueuse et luxuriante, mais surtout inquiétante et ténébreuse, avec ses nuits sous substance et ses cieux violacés — l’esprit de Joseph Conrad est là. Politique-fiction qui métamorphose la catégorie, le film est peuplé de personnages fascinants. Comme cette femme transgenre, ou Mahu selon une tradition locale, devenue la confidente et l’informatrice du héros, et dont le regard semble le percer à jour, à chaque instant. Elle seule paraît détenir la clé de la prison psychique où, insensiblement, il s’est enfermé.
Très très lent. Au début on s’y fait. Benoît Magimel est parfait et les paysages sont magnifiques mais à la fin c’est vraiment vraiment mortel.
Magimel Ennuyeux au possible Arte
Film inclassable. Expérimental et complexe, à la fois narratif et conceptuel. Images sublimes et envoutantes d’une Polynésie parfois inquiétante et étouffante. L’histoire est là – les préoccupations d’un haut-commissaire liées à la rumeur du retour des essais nucléaires – , elle est l'axe principal d’un scénario kaléidoscopique. On glisse d’une ambiance à une autre, d’une discussion à un « tableau ». Une vraie expérience cinématographique.
Images incroyables
Quel emmerdement Hormis Magimel, on se fait chier de fou