8.1/10
2012
•
Crime / Drama
•
2h07
Summary
A journalist covering police assigned to a juvenile division enters into an affair with one of her subjects.
Ça me coûte un peu de le dire mais le film est brillant. Dès les premiers plans nous plongeant dans l’univers enfantin - que l’on va traverser mais qu’on ne verra plus jamais adressé de la sorte -, et cette comptine à la fois douce et entêtante, capturant parfaitement le sentiment d’enfance, j’ai été happée par la puissance du film qui s’annonçait. Une série de chroniques, extrêmement bien menées, avec un montage rythmé et des dialogues dynamiques, suintant de réalisme et de cynisme, d’un humour noir qui flirte et défie presque ces violences, extrêmement graphiques, dont nous sommes témoins. Le sujet, parfaitement incarné et porté par le casting, nous offre des séquences mémorables que j’ai replay, encore et encore, sans jamais me lasser la chair de poule qu’ils m’inspiraient. Je pense à cette scène où la policière arabe (tunisienne de toute évidence), affronte un père de la même origine, et s’emporte dans un arabe cassé mais bouillant, détruisant le cliché qu’aurait inspiré d’ordinaire ce genre d’échanges. L’horreur est sous-jacente, omniprésente, sans jamais être graphique. Je pense à cette scène qui me hante depuis où un père, riche et puissant, visiblement pas inquiété, déclare fièrement, en parlant de sa fille « Je lui fais l’amour. », que les enfants aussi ont le droit au désir sexuel. C’est simple et si tabou, si corrosif. J'avais peur également que le film fasse l’apologie de la police mais il nous montre leurs travers, leurs erreurs, il ne les idéalise jamais et les expose crument. On s’attache évidemment à eux, tout en ayant conscience qu’on n’est pas nécessairement d’accord sur tout (les discussions du début dans la cantine). Et puis, il y a des moments où l’on respire avec des intrigues secondaires, amoureuses mais bienvenues. Néanmoins, je ne comprends pas le besoin de Maïwenn de constamment s’intégrer dans ses histoires. Enfin, si, on le comprend. Son ego surdimensionné. Son personnage n’avait vraiment aucune utilité, aucune profondeur, aucune histoire à raconter, il ne servait strictement à rien. Mais le film reste intelligent, brillant, filmé comme un documentaire, excellent. J’ai adoré. P.S. : comment elle peut faire un film de cette puissance tout en défendant Polanski, ça me dépasse.
j’ai pas les mots cet fin m’a fait fermer ma geule carrément
Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'bac nord'.
Polisse est un film sur la brigade des mineurs. Il est tourné comme un documentaire sur la police, mais aussi sur leur vie privée et leur quotidien. Nombre de scènes sont dérangeantes à souhait à travers les horreurs de certaines enquêtes mais aussi du comportement des policiers. En effet, ceux ci sont représentés comme des humains et non via leur fonction. La fin est malheureusement un peu trop abrupte, j'aurais aimé voir les clichés pris tout au long du film. Le suicide d'Iris est pour moi très clair à la fin mais ce n'est pas l'avis majoritaire du public. Je n'ai pas particulièrement apprecié ce film mais je dois lui reconnaître de réels qualités.
C’est bien. Mis à part le côté « émotionnel » de Joey Starr un peu faux, leur romance retranscrite à l’écran qui n’apporte pas grand chose au film, tout le reste est bien. En fait le rôle de Maiwen n’apporte rien. Elle se met un peu en scène quand même
Noté 8/10 par Emma Tévy Saruon