A Monster Calls

Noté 8/10 par Yannick Bort

Un film touchant sur un enfant face à la maladie de sa mère, face à l'ambivalence des sentiments. Mêlant fantastique et réalité à travers des divers effets visuels ce film est suptile, sans patos. A voir !

A Monster calls ressemble dans son essence même à un Spielberg en raison des thématiques qu’il aborde (enfance, abandon, famille) et du fantastique qui s’y mêle. En effet, ici on suit un garçon dont la mère souffre d’un maladie incurable, qui doit aller vivre chez sa grand mère et qui pendant la nuit va rencontrer un arbre qui parle. Le film ne traite pas de la mort en elle même mais plutôt de la personne qui doit accepter qu’un être auquel on tient meurt et le fait de vivre avec. Faire son deuil en somme. C’est retranscrit dans les émotions du garçon qui est notamment en colère face à l’état de sa mère et de son impuissance face à ça. Le film nous dit que ceux qui perdent quelqu’un doivent aussi être guéri. Ils peuvent donc créer un etre imaginaire pour remplacer la personne afin qu’il les guident et leur faire avouer qu’ils souffrent. En résumé, quelqu’un à qui se plaindre. Les histoires du monstre veulent ouvrir le rideau sur ce que nous sommes, à savoir des êtres complexes, capables de désirs noirs et d’égoïsme a priori en tout point condamnable. Le film s’ouvre sur un générique en aquarelle qui est magnifique, que l’on va retrouver dans les histoires que racontent le monstre. Il a beaucoup de travail sur la lumière qui rend le film très beau visuellement. La relation entre le garçon et sa grand mère est complexe mais très belle. Lewis MacDougall interprétée avec brio un garçon qui doit se préparer à faire son deuil alors qu’il n’est encore qu’un enfant et qui en plus a des problèmes à l’école (harcèlement) ainsi que le fait que son père l’a abandonné pour partir vivre avec quelqu’un d’autre. Sigourney Weaver est toujours aussi excellente avec une grande mère qui doit se préparer à la mort de sa fille tout en devant préparer son petit fils à cela. En ce qui concerne la mère, elle est jouée par Felicity Jones (une merveilleuse histoire de temps ou encore rogue one). Très émouvante. Dans le rôle de l’arbre c’est Liam Nesson qui fait forte impression. Quelques minutes après minuit, c’est un Film bouleversant, une histoire d’une justesse déstabilisante, sur des événements que beaucoup connaissent mais que trop peu n’acceptent. Au final, le réalisateur nous fait comprendre que l'imaginaire et l'acte de création ont le pouvoir de perpétuer la mémoire de l'être aimé et d'apaiser les blessures les plus profondes. Comme le cinéma, après tout.

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Émouvant Allégorie maladie

Film super triste