Summary
The autobiographical story of a fearless teacher who secretly gathers seven of her female students to read forbidden Western classics in revolutionary Iran.
Joli film tiré d un roman autobiographique, qui en dit long sur l Iran.
Un film dur sur la mise en place de la dictature islamique en Iran.
Adapté du roman autobiographique d’Azar Nafisi, il retrace l’expérience d’une professeure de littérature dans l’Iran post-révolutionnaire, (1980 et 1990). Après la révolution islamique de 1979, l’Iran devient une République islamique où la loi religieuse (la charia) remplace les lois civiles. Ce basculement s’accompagne d’un contrôle accru sur les libertés individuelles, notamment pour les femmes, qui perdent en peu de temps de nombreux droits : obligation du port du voile, exclusion de certaines fonctions, censure culturelle… Dans ce climat de surveillance et de répression, Azar qui a abandonné sa vocation d’enseigner à l’université parce qu’elle refuse de se soumettre, organise clandestinement chez elle un séminaire de lecture avec d’anciennes étudiantes. Ensemble, elles explorent des romans occidentaux bannis/victime de censure nationale : Lolita; Orgueil et Préjugés; Gatsby le Magnifique;… Et engagent à travers eux, une réflexion profonde sur la condition féminine, le droit à la liberté et la force de la pensée critique dans un régime autoritaire. Ce film mêle récits intimes, réflexions politiques et hommages littéraires, en exposant la violence quotidienne subite par les femmes sous le régime iranien. On y voit comment la pensée libre, l’art et l’enseignement deviennent des actes de résistance. Ce n’est pas un film de divertissement, et ce n’est d’ailleurs pas son but. Ce film m’a captivée et a profondément résonné avec mes convictions personnelles : je m’intéresse énormément à la politique, et aux droits des femmes. Il m’a donc permis de voir la façon dont des femmes, dans d’autres contextes, vivent au quotidien des formes de répression que l’on ne nous montre pas assez en France/Occident. Je me suis immédiatement sentie concernée. Que ce soit ici ou ailleurs, les femmes restent confrontées à des violences, à des inégalités, à une constante remise en cause de leurs droits. La scène de la vérification de virginité, notamment, m’a terrifiée. C’est une atteinte brutale à la dignité humaine, une violence physique et symbolique. Mais d’autres moments me mettent mal à l’aise aussi, comme les discours humiliants tenus par certains hommes, qui parlent des femmes comme si elles n’étaient que des objets, sans autonomie ni valeur propre. Ce qui est peut-être encore plus glaçant que ça, c’est de voir certaines femmes participer activement à cette oppression, punir leurs semblables au nom de normes qui les soumettent et réduisent elles-mêmes. Cela montre à quel point l’endoctrinement sociétal peut être profond, et parvient à contrôler les corps, mais surtout les esprits. Parmi les témoignages les plus poignants, j’ai été marqué par celui d’une étudiante qui confie ne plus savoir si elle souhaite porter le voile, tant ce choix lui a été retiré. Alors qu’elle était fière d’être pieuse et de le porter de par elle même. Cette confusion, incarnent bien la violence silencieuse d’un régime qui ne laisse plus de place à la liberté intérieure. Ce qui touche dans le film, c’est la manière dont il met en lumière la résistance silencieuse mais puissante de ces femmes, qui, malgré la peur et la répression, continuent de lire, de penser et d’espérer. Leur force réside dans leur volonté d’exister autrement, de préserver une liberté intérieure et d’élever leurs enfants dans un monde plus juste. À travers la lecture d’auteurs occidentaux comme Nabokov, Fitzgerald ou Jane Austen, elles trouvent un miroir de leur propre condition, un moyen de mettre des mots sur leur réalité, de réfléchir, de s’émanciper intellectuellement. La littérature, ici, n’est pas un simple refuge : elle devient un outils d’éveil, une arme douce mais redoutable, un acte de résistance à part entière. Le film rappelle avec force que l’art, sous toutes ses formes, peut éveiller les consciences, offrir une lucidité précieuse et devenir un levier de transformation sociale. L’une des scènes les plus bouleversantes reste celle de l’étudiante exécutée pour ses idées. Cette violence m’a profondément touchée. En France, on ne meurt pas pour ses opinions, on n’est même pas censé être réprimandé pour ça (c’est bof en ce moment). Mais certaines réactions que je parle de politique ou de féminisme par exemple, jusqu’à certains discours que j’ai déjà entendu, me rappellent que nos droits, même quant ils semblent acquis, peuvent être fragiles. Ce film est donc bien plus qu’un simple récit iranien : c’est un avertissement universel. Enfin, Lire Lolita à Téhéran rappelle avec force 2 points : • L’art : la littérature ici, et l’enseignement jouent un rôle fondamental dans toute lutte sociale et émancipation. • le féminisme est encore vital aujourd’hui. À ceux qui pensent qu’il est dépassé, inutile ou extrême, ce film oppose une réalité glaçante : celle d’un monde où les droits des femmes peuvent disparaître du jour au lendemain. Ce n’est pas une dystopie. C’est l’histoire réelle et récente d’un pays. C’est pour cela que ce genre de film est absolument nécessaire.
Noté 7/10 par le renard aka le foxito
J’ai préféré au livre ! C’est plus romancé, on voit le lien aux livres avec la vie de l’autrice. Juste je me demande si c’est accurate ou non ! On a quand même de la chance d’être née là et à l’époque où on est nés (en France)
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