7.6/10
1973
•
Crime / Mystery
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1h37
Summary
A nightmarish futuristic fantasy about the controlling power of big corporations and an innocent cop who stumbles on the truth.
Pleurer en voyant du bœuf «-Comment en sommes nous arriver là ? » Les New Yorkais tentent de survivre а l’épuisement des ressources naturelles. La société libérale s’est considérablement industrialisé au cours du XIXe siècle, conduisant а une explosion de la population au XXe siècle et un épuisement des ressources au XXIe siècle. En chemin, la société a largement régressé. New York, 2022 : le ciel est devenu gris. Les femmes sont relégués au rang de meuble. Il fait une chaleur étouffante. Seuls les plus riches peuvent encore s’offrir de la nourriture naturelle via leurs réseaux. Tandis que les autres s’arrachent des tablettes de synthèse produites par une multinationale, Soylent Industries. Une nouvelle tablette, plus nutritive, est vendue plus cher – le mardi uniquement. Sa distribution conduit même à des émeutes. William Simonson, l’un des patrons de Soylent, est retrouvé mort dans son appartement chic de Chelsea. Le détective Thorn (Charlton Heston) mène l’enquête. Il ne s’agirait pas d’un accident. Soleil Vert n’est pas une science-fiction au sens large du terme : aucune technologie futuriste extravagante, pas d’extraterrestres ni de voyages interstellaires. C’est de l’anticipation, un futur prolongement de notre présent. Le film extrapole à partir des dérives déjà perceptibles dans les années 1970 : industrialisation, surconsommation, pollution, inégalités sociales. Résultat : une planète surpeuplée et stérile où même l’herbe et la viande ne sont plus qu’un souvenir. Vision apocalyptique, mais crédible : c’est bien là la force du film. L’idée qu’un simple brin d’herbe ou une entrecôte saignante deviennent des mythes agit comme un électrochoc. Plus qu’une fiction, Soleil Vert devient une mise en garde, presque prophétique. Le contraste entre Sol et Thorn constitue l’axe dramatique du film. Sol appartient à une génération qui a connu l’avant : un monde où la nature existait encore, où l’on pouvait manger du vrai pain, de la viande, des fruits. Son regard désormais sur le présent est celui du deuil et du regret. Il se demande sans cesse : comment a-t-on pu en arriver là ? Sa culpabilité est diffuse : il sait que son époque n’a rien fait, qu’elle a laissé filer la catastrophe sous ses yeux. Cette passivité résonne comme un reproche adressé au spectateur lui-même : que faisons-nous, aujourd’hui, pour éviter un tel futur ? À l’opposé, Thorn n’a jamais rien connu d’autre que les tablettes Soylent et la survie quotidienne. Pour lui, il n’y a pas eu de perte, car il n’a jamais eu la possibilité de comparer. Ce monde misérable est sa normalité. Là où Sol vit dans la nostalgie et le chagrin, Thorn avance dans l’indifférence, parfois cynique, parce que tout repère a disparu. Ce face-à-face incarne deux temporalités. Le passé, représenté par Sol, qui porte le poids de la responsabilité et de la mémoire. Le présent, incarné par Thorn, qui n’a d’autre choix que de survivre dans un système clos, sans horizon. Leur relation est bouleversante car elle matérialise une évidence : le point de non-retour a déjà été franchi. Il ne s’agit plus de prévenir la catastrophe, elle est accomplie. La terre et les océans sont morts, le climat déréglé, les inégalités devenues infranchissables. Pire, Thorn va découvrir que le train est malheureusement déjà passé. La révélation finale – que le Soleil Vert n’est autre que de la chair humaine – n’est pas tant un twist spectaculaire qu’une confirmation tragique : l’humanité a déjà basculé dans l’impensable. Les êtres humains sont devenus eux-mêmes des produits consommables, intégrés à une chaîne alimentaire régressive, ultime étape d’un effondrement total. Ce basculement rend le film profondément pessimiste. Thorn, en découvrant la vérité, n’entrevoit aucune solution. Il ne reste qu’un cri désespéré – « Soylent Green is people ! » – qui résonne comme une alerte vaine, lancée trop tard. La critique ne réside pas seulement dans le final. Soleil Vert dresse pendant tout le film le portrait d’une société où tout a été marchandisé, jusqu’à l’humain lui-même. La condition des femmes en est un exemple criant : elles sont réduites au rang de « mobilier », attachées à un appartement comme on le ferait d’un bien de luxe. Les riches locataires peuvent les utiliser, les congédier ou les échanger selon leur bon vouloir. Ce statut d’objets sexuels souligne l’effondrement de toute dignité humaine et met en lumière le sexisme d’un système qui, dans sa logique de domination, a fini par officialiser l’asservissement. À cela s’ajoutent des inégalités vertigineuses. Tandis que les élites s’octroient encore de la nourriture « naturelle » – légumes, viande, fruits – les masses doivent se contenter de comprimés synthétiques produits en série par Soylent Industries. La dépendance à cette alimentation artificielle crée une société hiérarchisée, où même l’accès à un repas décent est devenu un privilège réservé aux puissants. La révélation finale parachève cette logique infernale : le Soleil Vert est fabriqué à partir de cadavres humains. Ce twist n’est pas seulement un effet de surprise narratif, mais l’ultime étape d’un capitalisme cannibale, où l’homme devient marchandise, consommable, intégré à une chaîne alimentaire qui a perdu toute morale et toute humanité. Dans ce monde épuisé, la mort elle-même est récupérée par le système. Les plus âgés ou les plus faibles sont « pris en charge » par des centres d’euthanasie qui, sous des airs de cérémonie apaisée, organisent en réalité le recyclage des corps. Cette euthanasie est « propre », presque belle : le mourant assiste à la projection de paysages disparus – forêts, champs, océans – pendant qu’il s’éteint. Cette séquence, l’une des plus poignantes du film, agit comme une piqûre de rappel : ce que nous considérons comme acquis – la beauté du monde naturel – peut disparaître à jamais. Dans cet univers de misère, Thorn n’a rien du héros classique. Policier corrompu, opportuniste, il abuse de sa position -comme lorsqu'il en profite pour obtenir les faveurs d'une jeune femme incapable de lui tenir tête ou quand sur une scène de crime, il en vient à se servir sans la moindre gêne, ramassant tous les objets qu'il juge utile de dérober - autant qu’il subit la loi d’une société dégradée. Thorn n'a donc rien de positif au préalable jusqu’à son contact avec Sol Roth, le vieux documentaliste nostalgique du « monde d’avant ». La scène où il partage un pot de confiture avec lui agit comme une madeleine de Proust : le goût du passé, simple et précieux. Cette amitié, plus que l’enquête policière, donne sa profondeur au récit. Elle souligne le fossé entre une génération coupable d’avoir laissé faire et une autre, résignée, qui n’a connu que la survie. Visuellement, Soleil Vert a vieilli. Les scènes de bagarres paraissent maladroites, parfois risibles, les cascades étant caricaturales. La scène des émeutes, avec ses « pelleteuses à manifestants », prête davantage à sourire qu’à effrayer. Quant à l’histoire d’amour, elle porte la marque des années 70 : un mélange bancal entre pseudo-émancipation féminine et sexisme latent. Mais ces faiblesses techniques ne suffisent pas à éclipser la puissance du film. Le message reste implacable : l’humanité, en épuisant ses ressources et en exacerbant les inégalités, court vers un avenir monstrueux. Au final, Soleil Vert n’est pas seulement une dystopie, un avertissement. C’est une tragédie. Car le -notre- train est passé, et nul ne peut l’arrêter.
Une vision apocalyptique du futur de l’humanité dans un monde détruit, surpeuplé, surchauffé, où la nature n’existe plus et où la vie humaine ne vaut plus rien. Un film tristement visionnaire à de nombreux égards mais qui peut laisser sur le côté du fait de son rythme assez lent. Le conclusion, cependant, demeure toujours aussi sombre et puissante.
Soylent - Mot-valise formé de soybean et de lentil « germe de soja et lentille » Pré générique exceptionnel avec des photos sur l’évolution du monde. This was the 101st and final film in which Edward G. Robinson appeared. Et sa dernière scène du film est sa mort (il était déjà très malade et est mort 84 jours après la fin du tournage). A custom cabinet unit of the early arcade game Computer Space was used in Soylent Green and is considered the first appearance of a video game in a film. "Soylent Green is people!" is ranked 77th on the American Film Institute's list AFI's 100 Years...100 Movie Quotes.
J'ai préchot le plot twist assez rapidement donc je l'ai trouvé un peu long, mais ça reste un bon film
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Nis yeux sont tellement fermés sur la consolmation qu’un jour qrrivera sue nous mangerons comme eux