8.3/10
1980
•
Action / Adventure
•
2h04
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Summary
After the Rebels are brutally overpowered by the Empire on the ice planet Hoth, Luke Skywalker begins Jedi training with Yoda, while his friends are pursued by Darth Vader and a bounty hunter named Boba Fett all over the galaxy.
Iconique grâce au sa réplique mais peut dynamique
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« Le temps du péril a commencé pour la rébellion. » Là où Un Nouvel Espoir plantait le décor, avec un résultat plein de débrouillardise mais marquant tout de même un tournant dans l’histoire du cinéma de science-fiction, L’Empire contre-attaque s’annonce comme étant l’épisode de la maturité. Rapidement, la patte d’Irvin Kershner impose son style pour plonger le spectateur au cœur de l’action et l’immerger dans un spectacle qui promet d’être grandiose. Car si l’épisode IV proposait une mise en bouche et introduisait le passé de l’ordre Jedi à la manière d’un vieux mythe dont les souvenirs sont désormais épars et lacunaires, l’épisode V vient apporter les clés et les révélations qui font l’essence de ce qui constitue Star Wars. Les grandes batailles, la Force, la philosophie Jedi, tout cela éclate au grand jour dans ce qui constitue certes la charnière de la trilogie, mais aussi de la saga dans son ensemble. « Vos histoires d’astéroïdes ne m’intéressent pas, Amiral, je veux ce vaisseau, pas d’excuses. » Clairement, il ne fait pas bon être un gentil dans L’Empire Contre-Attaque. Tout se passe mal pour les Rebelles et nos héros, et ceux dès l’entame du film, quand l’Empire porte un gros coup à la Rébellion, vexé d’avoir vu leur investissement volé en poussière d’étoile, et détruit une importante base sur la planète gelée Hoth. Certes, ces derniers réussissent à s’enfuir, mais Han et Leia vont passer le reste du film à échapper à Vador qui a visiblement une dent contre eux. Il y a aussi Luke qui perd une main en combat contre Vador ou Han qui est fait prisonnier et envoyé à Jabba le Hutt, après avoir été trahi par son pote Lando. Bref c’est la merde ! Et c’est pour ça que le film est génial : les gentils en prennent plein la figure. Le ton en devient beaucoup plus dramatique, plus pesant. La rigueur de la planète Hoth, l’obscurité de Dagobah et les tréfonds de la station de Bespin (la Cité dans les Nuages) : même les décors mettent en avant une atmosphère résolument plus oppressante. Il suffit de revoir cette scène où Luke fait face à Vador dans la grotte du côté obscur sur Dagobah et se bat contre lui sur fond de musique stridente avant de le vaincre et de s’apercevoir que l’homme dans combinaison n’est autre que lui-même. Toute la noirceur du film se retrouve dans cette scène étrange. Quand on ajoute à cette ambiance les révélations que nous apporte cet épisode, on comprend aisément pourquoi Star Wars V est souvent considéré comme le meilleur de tous les Star Wars. « Vous voulez peut-être que je descende pour pousser ? » Au delà de son apport à l’histoire de Star Wars, l’Empire Contre-Attaque est aussi un excellent film de divertissement, notamment grâce à un rythme parfaitement maîtrisé. La bataille de Hoth, encore aujourd’hui franchement bien foutue, marque le début d’un film dont le tempo ne faiblit que rarement. Cela est sûrement dû au fait que George Lucas délègue la réalisation à quelqu’un de plus doué que lui. Ainsi, il trouve enfin le ton qu’il cherchait, une gravité toujours proche du grandiose, qui ne renoncera pas pour autant à sa candeur originelle. Une qualité d’écriture qui permet aux personnages d’apporter au récit une ampleur remarquable. « Fais-le ou ne le fais pas, il n’y a pas d’essai. » C’est avec bonheur que nous découvrons un Luke pour qui la Force devient non plus un don mais un fardeau, dangereux qui plus est, alors qu’il réalise que le bien et le Bien peuvent suivre des voies opposées. Cette transformation sera supportée par les frêles épaules de Yoda, le vieux maître Jedi, cachant sa véritable identité sous une fausse et douce folie, dont nous ne saurons jamais s’il doit nous faire rire ou frissonner, tant l’image de cet être à la puissance incommensurable et au renoncement tout aussi insondable bouleverse. Quand Ben initiait Luke aux arts Jedi et lui dissimulait volontairement des éléments-clé de l’histoire, Yoda va venir dévoiler ce qui constitue la philosophie Jedi. Il ne s’agit plus seulement d’une maîtrise des éléments, mais d’une complexe relation entre le bien et le mal, d’un véritable art de vie qui dépend de nos actes et de notre volonté. Dans la forêt primitive et hostile de Dagobah, le vieux maître enseigne au jeune élève les grands principes de la vie grâce à des maximes restées gravées dans notre conscience à tous. Han Solo devient le baroudeur de l’espace que nous rêvions. Dark Vador s’épaissit alors que son armure laisse entrevoir quelques centimètres carrés de peau blette, humanité pourrissante dont il ne parviendra toutefois pas à se défaire. Lando Calrissian vient quant à lui confirmer le soupçon à l’oeuvre dans l’esprit du spectateur depuis les premières séquences du film, et qui auraient dû l’assaillir dès le Nouvel Espoir : l’Empire est puissant, bien plus que nos héros, et il corrompra jusqu’à la moindre parcelle d’humanité qui se dressera face à lui. Ainsi, entre la fuite de Han et Leia, l’apprentissage de Luke, et la volonté farouche de Dark Vador de mettre la main sur les fugitifs, l’histoire et les relations entre les personnages se complexifient, et c’est la promesse d’un puissant dénouement superbement amené et qui viendra chambouler le destin des héros de l’histoire. « Excuses acceptées, Capitaine Needa ! » Je ne voudrais pas terminer cet avis sans indiquer que si Mark Hamill a une drôle de tête par rapport au IV, c’est parce qu’il a eu un grave accident de voiture quelques temps avant le tournage du V. Son visage fut quand même plutôt bien reconstruit grâce à la chirurgie plastique, mais malgré cela, son visage angélique est devenu plus dur et moins expressif. C’est pourquoi au début du film, Luke se fait attaquer afin de justifier ses cicatrices au visage. « À moi, à moi, sans quoi je n’t’aide pas ! » Le film est riche en séquences époustouflantes, et la beauté du film est, encore aujourd’hui, stupéfiante. Nous sommes plongés dans l’attaque par l’Empire de la base rebelle. Cette bataille est plus que spectaculaire. La fuite du faucon millenium est génial, avec le passage dans le champ d’astéroïdes. Le dernier tiers enchaîne les révélations et les confrontations. Les scènes ne sont pas uniquement divertissantes. Elles sont riches. Elles préparent le drame à venir. Et lorsque Luke apprend la tragique vérité face à ce père qui l’a amputé, c’est un sentiment vertigineux qui s’empare du spectateur (enfin beaucoup moins auj vu que c’est devenu trop culte). Face à son désespoir, Luke décide de lâcher prise, face à son père mécanique, dont le cœur s’est remis à battre. La chute semble interminable et il arrive à s’accrocher in extremis à une sorte d’antenne. C'est à ce moment que L'Empire contre-attaque s'élève, et que Star Wars prend la place qui est encore aujourd'hui la sienne. « - Je t’aime - Je sais. »
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