7.6/10
2024
•
Drama / Romance
•
1h34
Summary
With his one-eyed eye, his imposing build and his almost sixty years of age, Raphael knows that he scares people. He lives with his mother in a pavilion located on the vast estate of the manor of which he is the guardian. Since the owners died, he leads a quiet existence. Everything changes the night when the heiress, Garance, returns to the family home.—themoviedb
Sublime sur la création et ses ambiguïtés
Raphaël n’a qu’un œil. Il est le gardien d’un manoir dans lequel plus personne ne vit. À presque 60 ans, il habite avec sa mère un petit pavillon situé à l’entrée du grand domaine bourgeois. Entre la chasse aux taupes, la cornemuse et les tours dans la Kangoo de la postière, les jours se suivent et se ressemblent. Par une nuit d’orage, Garance, l’héritière, revient dans la demeure familiale. Plus rien ne sera plus jamais pareil.
Raphaël n'a qu'un œil. Il est le gardien d'un manoir dans lequel plus personne ne vit. À presque 60 ans, il habite avec sa mère un petit pavillon situé à l'entrée du grand domaine bourgeois. À la hauteur de son sujet, le film parvient à mettre en scène la matière bien au-delà de la sensualité de ses séquences de pétrissage, captant les particules en suspension qui rendent palpables les rais de lumière tout autant que les objets et les corps souvent magnifiquement et discrètement surcadré. Pour son premier long-métrage, Anaïs Tellenne signe un film sur le regard et ausculte l’acteur Raphaël Thiéry avec une fascination contagieuse. "Cet "Homme d’argile" Raphaël (Thiéry) fait plus que l'incarner : il perfore le cœur, écrase le film de sa prestance colossale qu’il contrebalance à la naïveté désarmante et enfantine d’un premier émoi amoureux, s’élève ainsi au-dessus de la masse vaniteuse que peut-être l’art contemporain et sa marchandisation des corps, pour mieux régner, avec pudeur, de sa beauté paradoxale ; la Bête a définitivement fait oublier la Belle. Un premier film d'une infinie poésie. Anaïs Tellenne fait preuve d’originalité et d’ambition dans son premier long métrage [...]. Histoire de la rencontre du gardien d’une grande propriété et de son héritière, le film joue d’ambiances mystérieuses qui nourrissent un thriller intime. Définitivement un premier film passionnant, d’une beauté métaphysique remarquable et d’une maîtrise ravageuse. Tout du long, le film vogue à la lisière du rêve et s’achemine vers un certain paroxysme sans fanfare, où « l’œuvre » aboutie finit par prendre vie sous nos yeux [...] une construction à rebours des canons actuels, mise en scène du plan large et des événements lumineux, où l’histoire s’écrit autant avec les acteurs qu’avec leurs ombres [...].
Edl Raphaël n’a qu’un œil. Il est le gardien d’un manoir dans lequel plus personne ne vit. À presque 60 ans, il habite avec sa mère un petit pavillon situé à l’entrée du grand domaine bourgeois. Entre la chasse aux taupes, la cornemuse et les tours dans la Kangoo de la postière, les jours se suivent et se ressemblent. Par une nuit d’orage, Garance, l’héritière, revient dans la demeure familiale. Plus rien ne sera plus jamais pareil.
JF
🎬 Premier film d'Anaïs Tellenne, un conte sans artifice, chaque plan est un tableau, un véritable hommage à l'art. Les acteurs brillent par leur précision et leur sensibilité. Raphaël Thiery en muse d'Emmanuelle Devos est monstrueux de grâce. Un scénario très bien construit, des personnages à la fois réalistes et burlesques, dans une atmosphère féérique et inquiétante, c'est beau, c'est émouvant, c'est drôle. On est ému par cet homme qui se révèle beau et aimé à travers le regard de cette artiste. Un premier film qui frôle la perfection. 🎬 🎬 🎬