The Night of the 12th

Dominik Moll 2022 Bastien Bouillon = Yohan Vivès Pierre Lottin = Vincent Caron Bouli Lanners = Marceau Clara Royer est une jeune femme qui est brûlé vive durant la nuit du 12 au 13 novembre 2016 après s'être fait jeté de l'essence au visage et qu'on lui ai jeté un briquet. On apprend que c'était une fille qui a eu beaucoup d'histoires amoureuses et de nombreux "bad boy" sont suspects. L'un a écrit une chanson dans laquelle il dit qu'il va la brûler, l'autre bat sa femme, un autre affirme avoir couché avec elle alors que Clara le trouvait répugnant... L'enquête est abandonnée, faute de preuves et reste irrésolue. C'est une histoire vrai.

J’ai trouvé le film assez mauvais. Le défaut principal concerne les acteurs et leur jeu, notamment celui du personnage principal, policier en charge de l’enquête, censé représenter l’archétype des forces de l’ordre juste, taciturne et tiraillé par la vérité et la justice. Tout ce qu’il a réussi à transmettre : un extrême embarras pour le spectateur, un jeu mou, maladroit et pas convaincant. Le reste du casting, idem. Quant au scénario, c’est-à-dire la résolution de l’enquête, il était assez mal mené. Je n’ai pas réussi à être happée par l’intrigue, les personnages manquaient de relief et l’ensemble tombait à plat. Je n’ai pas ressenti l’enjeu que l’on voulait nous communiquer. Il y a, évidemment, un sous-ton sur les féminicides et les violences faites aux femmes, que l’on veut justifier à tout prix par les comportements des victimes à cause de leur sexe. On comprend le message, si le tueur, dont on sait qu’il est un homme, n’a pas été démasqué, c’est pour dénoncer la société patriarcale. Tout ça, c’est très beau sur le papier mais très mal incarné à l’écran. C’est grossier, ça manque de subtilité et c’est vraiment dommage.

Ce film m’a marqué par sa façon de transformer un fait divers en quelque chose de plus profond qu’un simple polar. On suit deux enquêteurs de la PJ, minés par l’affaire d’une jeune femme brûlée vive, et très vite, on comprend que l’histoire ne parle pas seulement de trouver un coupable. Moll filme la lente usure des hommes face à la violence ordinaire faite aux femmes, la frustration des pistes qui s’éteignent, et ce sentiment d’impuissance qui colle à la peau. J’ai aimé la sobriété de la mise en scène : pas de musique omniprésente, pas de surenchère dramatique, juste des silences, des visages, et une tension qui s’installe presque malgré nous. Bastien Bouillon et Bouli Lanners portent le film avec une justesse qui rend l’enquête crédible et humaine. On en sort plus pensif que satisfait, avec la sensation d’avoir vu un thriller qui laisse une trace, parce qu’il ose montrer que la vérité n’arrive pas toujours, et que c’est là que se cache la vraie noirceur.

Inattendu, magnifique

Très bon film. Inspiré d’une histoire vraie. Je ne m’attendais pas à ce que la fin soit la même sur la réelle, mais ça reste un très bon film.

"il vaut mieux imprimer que déprimer"