Summary
When Woody is stolen by a toy collector, Buzz and his friends set out on a rescue mission to save Woody before he becomes a museum toy property with his roundup gang Jessie, Prospector, and Bullseye.
Ce film, qui reprend en quelque sorte le concept du premier, met cette fois-ci Buzz en sauveur de Woody. Loin de se reposer sur ses lauriers, il explore des thématiques encore plus profondes que son prédécesseur. Si l’effet de surprise est moindre, les personnages restent aussi attachants et leur retour est un véritable plaisir. Les scénaristes les confrontent à leurs origines et n’hésitent pas à flirter avec la science-fiction, notamment lors d’une scène où Buzz l’éclair se retrouve prisonnier de son emballage, entouré d’une centaine de clones. Profondément marqué par la peur de l'abandon, rendant encore plus palpable le sort inévitable qui attend ses jouets (et qui trouvera un superbe écho dans le troisième film), où rien qu’avec la séquence d’ouverture, Woody est à une marche du grenier, purgatoire pour jouets à l’abandon. Toy Story 2 va même parfois très loin dans l'émotion -les souvenirs douloureux de Jessie-, et compense par beaucoup d’humour très bien senti. De ce fait, le film pose des questions fortes : Qu'y a-t-il de mieux -ou de moins pire-? Devenir un jouet exposé dans un musée et admiré par des millions de personnes sans jamais pouvoir sortir de sa vitrine en restant seul ou rester avec son propriétaire jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge adulte et qu'il se débarrasse de ses jouets en sachant que cette phase sera inévitable ? Avec ce questionnement existentiel pour les jouets, la franchise gagne en maturité et en sérieux. Pixar nous indique déjà la fin difficile que va suivre la trilogie et ne sort pas de Deus Ex-Machina de sa poche pour finir sur un happy ending forcé. Nos héros sont conscients des risques et font le choix de rester avec Andy malgré ce qui leur arrivera dans quelques années. Au final, Toy Story 2, c’est vivre pour le meilleur. La vie n’est pas toujours rose, et c’est bien normal. Elle peut être tellement difficile qu’on en arrive à souhaiter la fin. Et quand elle est belle, ça ne dure jamais bien longtemps. Les enfants ne sont pas préparés à gérer le temps qui passe et les frustrations qui viennent avec. Il est difficile pour Andy d’accepter que Woody se dégrade dans le temps. Ce n’est pas l’industrie du marketing qui va trouver une solution, car elle n’y a pas intérêt. Pour Woody, il est également difficile d’accepter qu’Andy ne jouera pas avec lui toute sa vie. C’est l’âge qui décidera. « Dans pareil contexte, on pourrait être tenté de nier l’idée d’une date de péremption. C’est le point de vue de Stinky Pete qui est parfaitement à l’aise avec l’idée de finir dans une musée pour toujours. Pourtant, on sait que l’éternité est un cadeau empoisonné. C’est même une damnation. Les vampires pourraient en parler. Le choix de l’éternité est un pari risqué car il impose de ne plus vivre de son vivant – pour toujours. Si Woody accepte de partir dans un musée, il sera sur une étagère. Ce qu’il redoute plus que tout. Certes, on l’admirera… Mais personne ne jouera plus avec lui. Il ne sera plus dans la vie, comme le lui fait remarquer adroitement Jessie. Si Woody part dans un musée, il va se couper d’Andy ou d’autres enfants. Il prend le risque de se réveiller au seuil de sa vie et de réaliser qu’il n’aura pas vécu. Ce qui serait terrible. Sans parler du fait que les gérants du musée pourront également décider de le mettre à la poubelle un jour. Il n’y a aucune garantie. » Alors Woody accepte que la vie n’est pas éternelle. Il fait la paix avec le fait qu’Andy le laissera un jour. En attendant, il va essayer de profiter autant qu’il peut.
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+ LE film d’enfance par excellence, mélangeant nostalgie, aventure et émotion. Il nous rappelle cette magie où chaque jouet semble avoir une vie secrète. 🩷 - Rien à dire…
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