De David Lynch. 1990. Revu avec probablement moins de plaisir que la première fois. Ce film qui prend parfois l’allure d’un film gore annonce les films de Tarantino. Jeu d’acteurs impeccable. Telerama “Sailor et Lula”, de David Lynch : un Roméo et Juliette sous influence “Twin Peaks” La cavale d’un bad boy au grand cœur (Nicolas Cage) et de sa fiancée (Laura Dern) traqués par des tueurs permet à David Lynch de révéler la noirceur profonde du conte de fées américain. Une énergie stupéfiante. Quand Lynch tourne Sailor et Lula, sa version trash de Roméo et Juliette au pays du Magicien d’Oz, il est sous influence Twin Peaks, la série télé qui renvoyait toutes les autres au rayon antiquités. Il embarque Badalamenti, le chef op de Blue Velvet, un casting digne de Freaks, et c’est parti pour deux heures de bruit et de fureur, d’amour et de sexe, de larmes et de sang. Sailor, santiags et veste en peau de serpent, un Elvis un peu bas de plafond, sort de taule. Lula, grande tige blonde « aussi chaude que les trottoirs de Géorgie », part avec lui à la recherche de la cité d’Émeraude. Mais c’est compter sans la vilaine sorcière Marietta, qui lance à leurs trousses ses deux amants criminels. Le « road’n’roll movie » des tourtereaux vire au cauchemar. Car autour d’eux tout n’est que vice, violence et corruption. Comment aller over the rainbow ? L’amour est-il le seul rempart au pourrissement du monde ? David Lynch s’offre un conte maléfique – et une Palme d’or. Sa Nuit du chasseur est hantée par d’inoubliables méchants : Perdita Durango (Isabella Rossellini, méconnaissable), Bobby Peru (Willem Dafoe, qui invente la répulsion fascinante) ou Juana au pied bot (incroyable Grace Zabriskie). Face à eux, Nicolas Cage, très premier degré, s’offre le luxe de singer le King. Quant à Laura Dern, elle rejoue la nunuche de Blue Velvet, cette fois dans une version outrageusement sexy. Leur balade sauvage fait dangereusement monter la température…
Film laboratoire de lynch, l'idée est bonne, le casting 5 * mais l'interprétation est très décevante. l'intérêt est qu'il ressemble tout l'univers de en gestation de lynch
Wild at heart, transformé en Sailor et Lula pour les français, est surement le film le plus lisible et compréhensible de la filmographie de David Lynch. Sailor (Nicolas Cage) et Lula (Laura Dern) s'aiment d'un amour fou, absolument total. Lynch montre cet amour fou, mais n'hésite pas à en affirmer la niaiserie - dans ce rôle de niais insupportable, Nicolas Cage est parfait-. L'intéressant dans l'histoire, c'est que cet amour va être confronté à l'ultra-violence et à la folie du monde extérieur. Tous deux sont d'ailleurs empreints de cette violence et cette folie, ayant trainé dans le milieu du crime, à cause de ses parents pour Lula, par besoin d'argent pour Sailor. La mère psychopathe de Lula veut absolument tuer Sailor. Les deux amants doivent donc fuir, et l'on assiste ainsi à un road movie. Sous sa surface chamarrée, Sailor et Lula résonne comme une fable sombre de l’Amérique contemporaine, où les personnages secondaires deviennent des archétypes d’un pays dévoré par ses vices. Mais contrairement au Magicien d'Oz, duquel il tire les symboles oniriques, le retour à la maison n’est pas une option : leur quête est une fuite, une révolte contre un monde sans repères. En ce qui concerne la violence, elle est allusive, seulement apportée par touches. On est loin du délire sado-masochiste mené face caméra dans Blue Velvet, quatre ans plus tôt. Et pourtant, si dans le film la violence est seulement allusive, dans la réalité elle est immense : le viol de Lula par son oncle, alors qu'elle était encore jeune fille, son avortement, l'immolation de son père par sa mère ; rien que ça. Mais la violence, si elle n'est jamais déclarée clairement, face caméra, est toujours présente, toujours étudiée, tout le long du film. De plus, les perversions chères à David Lynch sont présentes et c'est sacrément barré dans la façon de mélanger malaise et outrance, au risque que la seconde annule les effets du premier. Cris, orgasmes, hystérie, gore, couleurs saturées, toutes les aiguilles atteignent le rouge. En résulte un produit kitsch et unique, irritant pour certains, fascinant pour d’autres. Il fallait bien l’épatant Nicolas Cage et sa veste en peau de serpent, son physique atypique mais séduisant, son allure de chien fou pour incarner Sailor et coller au tableau Lynchien. Ses interprétations de deux chansons d’Elvis Presley sont remarquables, et parfaitement intégrées au comportement à la fois désinvolte et langoureux du personnage. A côté, Laura Dern, charnelle, au jeu intense, est capable de fondre en larme, d’exprimer la crainte, la peur, la dégradation, l’altération, la déperdition, la jubilation, et nous offre un chavirement à sensations fortes. Le réalisateur dira d’elle qu’elle est l’actrice la plus talentueuse qu’il ait jamais connue. Après un moment fantasmagorique, féerique et salvateur, le tout s’achève avec la chanson Love Me Tender, et l’idée que l’amour peut être plus fort que tout, même si cela ne colle pas réellement à son univers. Au final, Sailor et Lula c’est la réunion des acteurs pré Twin Peaks
Road movie incroyable d'un amour inconditionnel, qui nous emporte dans l'univers de Lynch, mêlant étrangeté, références, beauté . J'ai adoré je pourrais le révisionner plusieurs fois Cette belle histoire d'amour inconditionnel cette fuite en avant vers l'ouest, Ce qui est beau dans l'œuvre de lynch c'est que tout est un clin d'œil a ses oeuvres précédente ou futur. La route, pour la fuite en avant Le rideau rouge, pour l'espace melant aux rêves...
Pas mal mais je m’attendais à mieux. Ça m’a beaucoup fait penser à True Romance, en moins bien (après Sailor et Lula est sorti avant True Romance donc techniquement c’est l’inverse. Les deux sont de toute façon très clairement inspirés de Bonnie and Clyde.) J’apprécierai plus ce film avec un deuxième visionnage je pense, c’est pourquoi je suis aussi indulgente dans ma note. Et puis c’est David Lynch quoi, j’adore son style c’est perché de ouf.
Dynamique mais Road movie un peu dépassé