
2020
•
Martin Jaubert
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Résumé
Dans une version revisitée de la Révolution française, le futur inventeur de la guillotine découvre une maladie qui pousse les nobles à assassiner les gens du peuple.
Opinion du public
289 avis
7/10
6.6/10
Les avis sur la série sont partagés, oscillant entre admiration pour l'audace de la réécriture historique, la qualité des acteurs et la bande son immersive, et déception face à l'annulation prématurée et certains aspects jugés superficiels ou trop fantastiques. Malgré des critiques sur le manque de profondeur et un certain manque de rythme, la série est saluée pour son esthétique et son originalité.
👍 Réécriture audacieuse et immersive de la Révolution française.
👎 Annulation prématurée, peut laisser sur sa faim.
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13/20 sur Netflix Déjà Vu 1 saison
Bonne série d'époque, gros budget et bon acteurs pour une série française. Aurait mérité une saison 2.
Recommandé par Memorizer, car vous avez aimé 'Falling Skies'.
🇫🇷 Netflix - 2020 ‧ Histoire - - - S1 Ep8 - - - En 1787, Joseph Guillotin découvre qu'un virus nommé le sang bleu se répand parmi la noblesse. Cette maladie oblige les aristocrates à s'en prendre au peuple. Cet événement aurait de ce fait conduit les gens du peuple à se soulever.
Bonne série, bande son et bruitages prenants et immersifs, jeux d’acteurs super bien vraiment. Une réécriture de la révolution très bien Belles relations entre les personnages
La série avait du potentiel mais au final ca pu juste la merde
Une très bonne série française, j'ai beaucoup aimé. Je trouve juste dommage qu'une fois encore, une très bonne série est été annulé par Netflix.
Un peu fantastique
NETFLIX Jeune romancier (reconnu et soutenu par la critique) devenu scénariste pour Arte ("Maroni, les fantômes du fleuve" puis "Une Ile", mettant en vedette Laetitia Casta et Sergi Lopez, qu'il a co-écrit et créé avec Gaïa Guasti, et qui a remporté le Grand Prix de SeriesMania 2019) mais le cinéma également ("Furie" d'Olivier Abbou et "Inexorable" de Fabrice du Welz), le jeune Tarbais Aurélien Molas, à la tête de la société JohnDoe (qu'il a fondé en 2016 avec François Lardenois), après la mini-série "Crime Time" (FIPA d’or du meilleur scénario et nommée pour les International Emmy Awards en 2018) et le thriller "Red Creek" (nommé au festival SeriesMania et aux Globes de Cristal), crée, écrit et produit pour la chaine de streaming Netflix cette série : "La Révolution". Avec Gaia Guasti, son aînée Florentine (écrivaine de romans pour la jeunesse et pour un public young adult, et scénariste francophone autodidacte, dont le film de Rémi Mazet "Punk à chien" en 2015), Aurélien Molas s'inspire de cette citation "l’histoire est un tissu de mensonges sur lequel on se met d’accord" (signée Napoléon Bonaparte, qui n'a jamais assisté à la décapitation de Marie-Antoinette contrairement à ce que veut faire croire le blockbuster US de l'Anglais Ridley Scott) pour réécrire les origines de notre Révolution Française, ce moment où la colère d'un Peuple à espérer se défaire des siècles de servage à une élite aristocratique se fantasmant de Droit Divin (pour, spoiler historique, seulement transférer ces pouvoirs à d'autres autorités élitistes... et continuer à trimer, bon bétail consumériste qu'il restera). Dans ce "what if...." (et si, pour les non-anglophones, et non-initiés aux univers parallèles des comics), toute cette colère qui aura vu la populace prendre les armes en 1789 pour monter sur Paris puis Versailles et faire tomber les têtes des ennemis du Peuple ne trouverait pas son origine dans des années de mauvaises récoltes accentuées par les dégradations climatiques de 1788 (sécheresse au printemps, violents orages estivaux et hiver rugueux qui ont fait grimper prix du pain, aliment de base à l'époque, puis bois de chauffage) mais aussi une libéralisation commerciale qui a engraissé une nouvelle classe intermédiaire de parvenus, les petits bourgeois : pour Molas et Guasti, tout pourrait avoir commencé en 1787, dans ce fictif Comté de Montargis (la véritable sous-préfecture du Loiret étant à une journée de marche de Versailles et du Louvres, demeures royales à l'époque), où le jeune orphelin Joseph Guillotin (Amir El Kacem), y officiant comme médecin carcéral, en voulant innocenter d'accusations de cannibalisme et de meurtre un esclave (Doudou Masta), va découvrir que certains morts de son passé intime ne le sont pas mais surtout que les puissants (aristocrates) formentent un machiavélique plan royal.. basé sur le(ur) sang bleu ! Si Aurélien Molas reconnaît avoir trouvé l'origine de son projet dans les émeutes de banlieue de 2005 ("la méthode était discutable, mais le combat était légitime" répétera-t-il en interview) et que qualifièrent de "nouvelle Révolution française" les médias étrangers, suite à la mort de deux adolescents s'etant réfugiés dans un poste électrique pour échapper à un contrôle d'identité, non, ce ne sera pas dans des cités-dortoirs de l’Hexagone et notre monde contemporain que se déroulera sa "Révolution" mais bel et bien au moment de cet évènement historique (qui aura des échos dits humanistes à travers le monde), en revenant sur ses origines qui nous seraient cachées depuis plus de deux siècles : l'expression francophone (mais également usitée alors en Espagne) péjorative de sang bleu qui désigne la noblesse aristocratique prenant dans ces 10 épisodes un sens de virus infectieux qui transforme cette classe dirigeante en véritables monstres sanguinaires (entre vampires et zombies) qui s'attaquent à ce peuple qu'ils sont censé(e)s défendre comme aime à le répéter le personnage d’Elise de Montargis (Marilou Aussilloux), fille du Comte originel qui a ramené ce maux dans ses fictives terres de Montargis. Voici les gros traits de cette série historico-fantastico-horrifique d'octobre 2020 posés. Et si certains (mauvais esprits ?) l'ont qualifiée d'être cousue de (gros ?) fils blancs, avec des personnages archétypaux (le gentil scientifique solitaire épris de justice et d'humanisme, cette membre de l'élite prête à se retourner contre les siens, une jeune fille aux mystérieux pouvoirs divinatoires, des méchants très méchants mais surtout n'ayant que faire des lois, les gens d'armes leur appartenait, etc) et beaucoup trop d'effets gore et/ou de violence, personnellement, je félicite le PAF via Netflix d'avoir eu l'audace de proposer une série de genres (l'Histoire avec ses inclinaisons fantastique faisant appel aux plus beaux effets gores et horrifiques)... hélas avortée prématurément. Même si, lorsqu'elles ne tournent pas en décors naturels dans le Vexin (Val-d'Oise), à Rambouillet (Yvelines) sur la plage de la Vieille église à Barneville-Carteret dans la Manche (pour le retour des Amériques de l'un des protagonistes), les équipes techniques se sont emparées des studios de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), qui ont déjà accueilli les séries "Versailles" ou "Le Bazar de la Charité", pour y reconstituer ce village fictif de Montargis, aux étroites ruelles boueuses zigzaguant entre ces hautes maisons plus réalistes que les plans (trop ?) CGI du château un brin médiéval qui surmonte ce Comté. Ce serait être chagrin ou mauvais esprit que critiquer, au-delà de certains effets visuels numériques (signés de la Compagnie parisienne générale des effets visuels, CGEV), l'aspect visuel de cette serie de genre française : les costumes des petites mains de Charlotte Betaillole (qui débuta tout de même sur "Atomik Circus") n'ayant rien à envier à certaines "super" productions hexagonales, et pouvant même rappeler un "Pacte" lupin sorti 19 ans plus tôt (cf. l'affrontement final du dernier épidode), quand les équipes de Gwendal Bescond ("Eyjafjallajökull", "Sauver ou Périr", "Braqueurs"...) ont recherché les meilleurs spots pour décors ou inspiration : les châteaux du Marais, de Vaux-le-Vicomte et Fontainebleau en Seine-et-Marne, ou encore le domaine abbatial de Chaalis dans l'Oise pour les scènes d'intérieur de la demeure de la famille des Montargis. Julien Trousselier (réalisateur débutant sur la totalité de "Une Île" de Molas et Guasti retrouvant ici le duo de créateurs), réalisateur des deux premiers épisodes, Jérémie Rozan et Edouard Salier (venant tous deux de la pub et des clips : Dom Perignon, Vice, Diesel, Coca Cola, Justice, Massive Attack, 30 Seconds to Mars,... , le premier, autre Tarbais, ayant depuis réalisé le film "Cash" sorti en 2023, quand le second à déjà œuvré pour Netflix sur la série "Mortel" mais dont j'attends le projet C+ "Les Sentinelles") ayant apporté indéniablement une esthétique réussie aux dix épisodes, loin de ce que nous ont livré jusque-là les séries franco-francaises franchoulliardes, réussissant à se rapprocher de la série britannique de la BBC "Kingdom", référence de l'equipe creatrice, plutôt que des "Visiteurs contre le Comte de Saint-Germain" ou "Dracula 1789". Mais, pourtant, appuyée par la musique de Saycet (qui ne sera pas sans, par moments, rappeler les touches de M83, dont la french touch a également servi à illustrer une série historique : "Versailles"), et le montage de Cyril Besnard, Amélie Massoutier et Johann Herbay (les deux premiers venant du cinéma, "20 ans d'ecart", "Les Gorilles" , ou "Lucky", et le dernier ayant déjà travaillé pour le duo Molas-Guasti sur "Une Ile") dynamisant les choix esthétiques et visuels du trio de jeunes réalisateurs, l'ambitieuse et osée "Révolution" d'Aurélien Molas, qui, comme de nombreuses productions hexagonales, cartonne mieux à l'international que sur son propre territoire (classée numéro 3 monde à sa sortie en octobre 2020), n'aura pas été jusqu'aux trois saisons que planifiait le duo Molas-Guasti : laissant les (rares) spectateurs sur un désir de vengeance, l'apparition vocale d'un cruel monarque s'imaginant supérieur à Dieu, et l'origine du sang bleu... A l'instar de "Marianne" (côté horreur) et "Osmosis" (SF), cette série française Netflix, avec son pitch à la "Abraham Lincoln, chasseur de vampires" (oui, le blockbuster US décomplexé du russe sur le roman-événement de, et non la production fauchée The Asylum "Abraham Lincoln, tueur de zombies"), ne connaîtra donc qu'une seule et unique belle saison, n'ayant "pas su fédérer et consolider un public plus large" que les amateur/trices de/du genre dixit son showrunner, Aurélien Molas. Laissez-vous tenter, découvrez comment, en voulant sauver un innocent : Oka (Doudou Masta, rappeur vitriot ayant souvent collaboré avec Timide et Sans Complexe qui pose désormais sa voix reconnaissable dans des films comme "La Horde", "Case Départ", "Les Kaïra" ou la série "Lazy Company" dans le rôle de l'arme secrète nazie), Joseph-Ignace Guillotin (Amir El Kàcem, qui, après des debuts chez Frédéric Schoendoerffer : "Le Convoi", le téléfilm de Lucas Belvaux : "La Fin de la Nuit" ou un rôle récurrent dans la série "Kaboul Kitchen", va trouver ici un premier rôle... lui ouvrant ceux de Waheed Nawabi pour Olivier Marchal en 2022 : "Overdose" et d'Amir chez Mathieu Turi, l'année suivante : "Gueules noires"), ce médecin bordelais qui n'a fait que donner son nom à un mode d'exécution unique et démocratique, son frère adoptif Albert Guillotin (Lionel Erdogan, qui, après des séries policières -"Antigone 34", "Engrenages" et "Marseille"- ou une participation au biopic hollywoodien "Grâce de Monaco" d'Olivier Dahan, va afficher sa musculature et virilité animale ici), leur amie italienne Katell (Isabel Aimé Gonzalez Sola, comédienne franco-argentinienne ayant alors tout juste débuté dans "Engrenages", a trouvé les body fluos et jambières de "Toutouyoutou", série à découvrir) et Marianne (Gaia Weiss se défigurant pour faire oublier le mannequin qui alterne prods françaises, PEF, Gérard Jugnot, etc, et superproductions internationales : "La Légende d'Hercule", "Vikings", "Outlander", "Medicis".. ) vont guider le peuple pour se révolter contre le Roi Louis XVI (superbe caméo vocal d'un Benoît Allemane trop absent des écrans, physiquement, mais reste la voix de nombreux narrateurs, du Père Noël, de Zeus ou de Morgan Freeman, qui non n'a pas été Zeus dans un "Die Hard" : ne faites pas de raccourci) mais d'abord contre le vil Charles de Montargis (Laurent Lucas, acteur Normand, abonné aux films français intellichiants, découvert ces dernières années dans des réalisations de genre : "Calvaire" et "Grave", confirmant ici son appétence pou... le genre ?), son dément fils Donatien de Montargis (Julien Frison, superbe dans ce rôle, qui apres de multiples apparitions ici ou là, plus ou moins notables, a peut-être séduit le casting du dyptique "Les 3 Mousquetaires" avec François Civil, Eva Green et cie : Gaston de France, le conspirateur historique, c'est lui!) et le "chien" de ces derniers Edmond de Pérouse (Dimitri Storoge, l'un de ces seconds roles actuels du cinéma français que l'on mériterait de voir plus souvent, dont au premier plan, qui, deja au cast de "Osmosis" évoqué plus haut, après des debuts chez Klapisch, "Ni pour ni contre (bien au contraire)" et beaucoup de cinema d'auteurs français s'est tourné vers quelque chose de plus abordable -ou presque- "Les Lyonnais" de Marchal, "Belle et Sébastien" de Nicolas Vanier, avant de rencontrer Nicolas Boukhrief : "Made in France", "Trois Jours et une Vie", son téléfilm "Un Ciel radieux", et de s'être orienté vers de l'actioner plus bourrin depuis : "Loin du Périph'" de Louis Leterrier et "Elyas" de Florent-Emilio Siri, tout en retrouvant Aurélien Molas sur son récent "Deep"). Spoiler: l'origine de notre sanglant drapeau tricolore national trouvant également dans ce récit une très intelligente et graphique réécriture. Venue auditionner pour un personnage secondaire, la jeune Narbonnaise Marilou Aussilloux, qui aura abandonner ses études de professeure de français et sa ville natale pour Paris, son Cours Florent et les planches, retient l’attention d'Aurélien Molas et Gaïa Guasti qui décident de lui confier le rôle de la rebelle voire révolutionnaire Élise de Montargis, premier rôle féminin. Pourtant, rien ne semble y faire, les spectateur/trices français(es) aiment les productions à costumes, historiques ou fantastiques, voir de gros fights hyper graphiques sous une pluie stylisée ou la boue, se gavent de théories complotistes et de réécriture de l'Histoire pour théser leur mécontentement, mais il faut que ce soit étranger voire plus spécifiquement américain, et aussi décérébré voire crétin pour que ces cerveaux (disponibles pour les vendeurs de soda et marchands de lessives) kiffent ça, et non une (trop ?) ambitieuse production française, aussi esthétique soit-elle et prometteuse, pour aller au-delà de la simple curiosité... proposée au public hexagonal par l'acteur majeur et révolutionnaire du streaming, Netflix, référence internationale désormais du divertissement. Plus que liberté, égalité, fraternité (trois mensonges dans une seule phrase, comme dirait Mass Hysteria), je crierai, avec rire jaune et non sang bleu, vive la France ! Yeark... je crois que je viens de vomir.