8.057761732851986/10
1991
Summary
Con artists plan to fleece an eccentric family using an accomplice who claims to be their long-lost uncle.
Public Opinion
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8.057761732851986/10
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Toujours aussi drôle et bien tourné, comment ne pas adorer cette famille de fous ! L'intrigue du premier est inattendu et ça donne une perspective intéressante sur les origines du cultissime Oncle Fester même si ça traîne un peu en longueur par moment.
« -Ils sont morts ? -Quelle importance ? » « The Addams Family, c’est un hymne à l’espoir des marginaux. On a tous connu, au lycée, ce punk à chien ou cette gothique solitaire. Dans chaque classe, il existait de petites communautés, mais eux en restaient à la marge. Ils ne semblaient pas vouloir se fondre dans le moule — ou peut-être que le moule ne voulait pas d’eux. Leurs attitudes et leurs questions décalées suscitaient souvent l’incompréhension, voire la méfiance, des professeurs. Être marginal, c’est souvent souffrir longtemps. Beaucoup se reconnaissent dans Le Vilain Petit Canard de Hans Christian Andersen, y trouvant l’espoir d’un futur où ils ne seraient plus seuls. Car le drame du marginal, c’est la solitude : isolé, il devient le fou et, dans l’esprit des autres, il est perdu d’avance. Mais il y a toujours, quelque part, une lumière au bout du tunnel — même si certains préfèrent rester dans ce tunnel sombre. Au fil de leur errance, les marginaux finissent par se trouver entre eux. Ils passent de 0,01 % de la société à 1 %, et ce 1 % suffit. Ensemble, ils bâtissent leur propre enclave : un petit État indépendant, leur Catalogne à eux, leur manoir Addams, où ils peuvent prospérer loin des jugements, selon leurs propres coutumes. Dans ce groupe, le marginal peut enfin être lui-même. Gordon, tyrannisé par Abigail, retrouve chez les Addams sa véritable nature. Ensemble, ils ne sont plus « bizarres » : ils sont simplement eux, libres de lancer des balles de golf dans les vitres du voisin — un juge, en prime — ou d’asperger de faux sang une assemblée médusée. Pas besoin de forcer la noirceur : leur authenticité suffit. Et si cela déplaît aux autres, tant mieux : c’est la cerise sur le gâteau, un peu périmé. Une douce revanche sur le monde. » À l’heure où les débats stériles sur la « famille normale » saturent l’espace public, revoir La Famille Addams est un pur régal. Ici, les parents vivent leur amour sado-maso au grand jour, la grand-mère cuisine du chat ou d'autres créatures non-identifiées et les enfants passent leurs après-midis à chercher de nouvelles façons de s'entretuer. Une famille qu’un citoyen bien sous tout rapport jugerait « excentrique »… et pourtant d’une tendresse inconditionnelle, d’une tolérance que même Mère Teresa pourrait leur envier. Pendant un peu plus d’une heure et demie, l’humour noir se fait bon enfant, servi par une ambiance délicieusement gothique, des effets spéciaux étonnants pour l’époque, un florilège de répliques cultes et surtout, une troupe de comédiens visiblement ravis d'être là. En premier lieu, Raul Julià joue le rôle de sa vie. Il est merveilleux en pater familias moustachu cumulant les incongruités avec un sourire désarmant et un fleuret qui l’est tout autant. À ses côtés, Anjelica Huston, impeccable jusque dans son français, fait oublier Carolyn Jones : pas besoin d’un sex-appeal tapageur quand on possède un port de reine, une gestuelle étudiée et une présence hypnotique. Que dire du merveilleux Christopher Lloyd, une fois de plus grandiose. Il est à la fois méconnaissable et égal à lui-même. Et si tous les autres sont idéalement sélectionnés, du majordome à La Chose, du cousin Machin à Dan Hedaya, il faut tout de même admettre qu’un personnage vole la vedette à tout le monde. LA révélation du film est la toute jeune Christina Ricci, au vrai regard de psychopathe. « C’est ça mon déguisement, je suis un fou criminel : il ressemble à n’importe qui. » Au final, La Famille Addams, c’est la preuve qu’on peut cuisiner du chat, s’embrocher entre enfants et vivre un amour sado-maso tout en restant la famille la plus soudée du quartier. Bref, l’anti-“famille modèle” parfaite.
Recommandé par l'IA Memorizer
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Le film est assez drôle, un peu mignon mais sans plus
🎬 Barry Sonnenfeld, pour son premier film en tant que réalisateur, insuffle à "La Famille Addams" une ambiance gothique, drôle et délicieusement macabre, reprenant avec brio l'univers créé par Charles Addams dans ses dessins et popularisé par la série télévisée des années 60. Le film mélange l'humour noir, l’absurde et une esthétique soignée, avec des décors sombres et détaillés qui renforcent l’atmosphère sinistre et fantaisiste. Tim Burton avait été envisagé pour réaliser le film, mais c'est finalement Barry Sonnenfeld qui a pris les commandes. Raúl Juliá et Anjelica Huston ont développé une grande complicité hors écran, ce qui a renforcé l’alchimie entre leurs personnages. La création des effets spéciaux pour la Chose, la main vivante, a nécessité des prouesses techniques, avec un mélange de prothèses, d’animatronique et d’effets numériques. Il a donné naissance à une suite en 1993, "Les Valeurs de la Famille Addams", encore plus acclamée, ainsi qu’à diverses adaptations et reboots au fil des années. 🎬 🎬 🎬