C’est la deuxième fois que je regarde cette série et c’est avec œil ouvert que je me rends compte de certaines choses. La première fois que j’avais regardé la série, j’avais été séduite par l’horreur que je ressentais en regardant la série. Forcément voir du trauma, de la souffrance est attirant aux yeux du public, c’est un fait. L’histoire me semblait captivante grâce à ces nombreux moments dans la série où l’on voyait de la souffrance ou ces moments de suspense où l’on ne comprenait pas trop ce qui se passait mais qu’on se disait que la réponse ne devait pas être bien loin. Ce deuxième visionnage et la lecture de critiques m’a fait comprendre certaines choses. Premièrement je ne pense pas que la série est complètement mauvaise malgré les critiques qui argumentent très bien le fait que la série utilise le « black trauma » pour créer des scènes qui vont choqué mais n’a pas de réel fond. Le reproche que je lui ferai serait son désordre qui créer de la confusion chez le spectateur. Pourquoi avoir choisi un fin aussi éloigné de l’histoire pour Betty. Je m’efforce toujours de comprendre le choix derrière le kidnapping et la mort de ce personnage pourtant centrale car Betty a tout de suite été la présidente du « fan club » anti noir. Elle représentait aussi un autre point de vue, un fond sur le racisme qui habite des personnes comme Betty, surtout lorsque l’on sait quelle n’a pas eu une enfance des plus joyeuses. Mais force est de constaté que ce choix n’est pas logique et n’apporte rien à l’histoire et ne constitue pas une pièce du puzzle. La manière dont les personnages paranormaux se présentent aurait pu être mis en scène d’une manière moins brouillonne. Ensuite avoir inséré un épisode en noir et blanc qui revient sur l’histoire de Epps, la présence paranormal dans la maison, peut couper net l’intérêt que le spectateur a pour la série (c’est peut être pour cela que la production s’est senti obligé de rajouter une scène extrêmement violente à la fin de l’épisode). Enfin les choix derrière certaines actions des personnages restent difficile à comprendre comme le meurtre du policier par Henry. Les « black traumas » sont en effet utilisés de manière explicite et fréquente dans la série ce qui lui donne ce côté sensationnaliste, ce qui est le contraire de la manière dont une série tel qu’elle devrait être perçu. Mais la série, aurait-elle été pris une différente approche, aurait eu l’effet escompté, notamment auprès de la communauté afro-américaine. Premièrement le contexte dans lequel la série se joue est bien représenté et le fait d’apporter ce côté horreur ne peut qu’attirer l’attention. L’idée original est excellente. Le fait d’avoir dédier un épisode à l’histoire de Epps est brillante car ralentir le suspense permet également d’ajouter de la curiosité. Évidement il faut cela soit bien exécuté et reste captivant et c’est pour cela que je pense qu’ils ont voulu mettre ces scènes violentes à la fin de l’épisode. Ce qui est à retenir dans cet épisode est le poids de la religion dans la justification des horreurs commises envers les noirs. C’est un fait, la bible était utilisé constamment pour expliquer et justifier l’esclavage. Comme la plupart des esclaves étaient illettrés, ont leur lisaient des passages parfois inventé de la bible afin de réaffirmer que leur condition humaine est un commandement divin. Je trouve cela intéressant d’avoir voulu explique cette présence paranormal qui poussent les femmes noires à détruire leurs familles par le fait qu’un homme blanc s’est senti supérieur au point de vouloir punir au nom de Dieu.
