
2023
•
Comedy / Drama
•
2h15
Summary
Described as an experimental and genre-defying drama shot entirely on sound stages in support of a film-within-a-film narrative.
Très cool et divertissant.
Bon on s’est un peu emmerdé quand même… c’est assez particulier… Mélanie a fini par faire autre chose
Bof
Dur de rentrer dedans, mais prenant une fois accroché jolie images
de Kim Jee-woon
Très étonnant !
Quitté la salle…
Comédie dramatique • Kim Jee-woon • 2023 • 2h14 • Song Kang-ho, Lim Su-jeong, Jeong-se Oh, Yeo-bin Jeon. Séoul, dans les années 1970, alors que le pays est sous la coupe d'un régime dictatorial. Kim Ki-yeol, un réalisateur exigeant et en mal de reconnaissance critique, a besoin d'une rallonge budgétaire et de deux jours de travail supplémentaires pour tourner une nouvelle fin pour son film, "Cobweb". Mais, entre la pression de la censure d'Etat, les protestations des acteurs et les producteurs qui interfèrent sur le plateau, le tournage vire au chaos. Kim va devoir faire avec ce désordre pour arriver à son but : réaliser son chef-d'oeuvre ultime... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Après avoir subverti les codes du western (Le Bon, la Brute et le Cinglé) ou ceux du thriller (J’ai rencontré le diable), puis s’être quelque peu fourvoyé (Le Dernier Rempart, avec Schwarzenegger), le Sud-Coréen Kim Jee-woon propose une comédie noire sur le monde du cinéma. Un film gigogne et pétaradant, qui nous embarque, pied au plancher, dans la folie d’un tournage chaotique. Le héros, réalisateur moqué par les critiques, Kim Ki-yeol vient d’achever un film. Mais, poursuivi par des visions hallucinatoires dans lesquelles il imagine une fin alternative grandiose, il estime nécessaire de retourner les dernières scènes. Reste à tromper la censure (nous sommes en Corée du Sud dans les années 1970), maintenir debout une équipe démotivée, et à se débarrasser de l’ombre d’un grand cinéaste, son ancien mentor, dans les pas duquel il marche maladroitement… Plus de deux heures de « film dans le film », c’est long. Mais le jeu de massacre devant et derrière la caméra recèle son lot de surprises et de savoureux moments : la crise de panique d’une actrice phobique des araignées, des fonctionnaires prestement neutralisés au whisky et ainsi persuadés d’assister au tournage d’une charge anticommuniste, des amourettes en coulisses, un acteur secondaire tellement enfermé dans son rôle d’enquêteur qu’il note fébrilement tout ce qui se joue même entre les prises… Dans les décors d’une maison hitchcockienne, le ballet culmine avec des flammes et beaucoup d’hystérie. La satire, ici, est celle d’un milieu, caricaturé à l’extrême, mais aussi celle des affres de la création, avec son lot d’égocentrisme et de poses auteuristes : les discours abscons de Kim sur le sens profond de son œuvre se révèlent en totale contradiction avec le grotesque des scènes tournées à la truelle, tout en œillades, mimiques surjouées, dialogues navrants. Entre noir et blanc et couleurs, réalité et fiction finissent par se dissoudre… Kim Jee-woon nous ferre dans un trompe-l’œil géant, truffé de références détournées (Ring, Alien…) et de plans bluffants. Faire naître la magie du chaos : le septième art apparaît, plus que jamais, comme cette machine merveilleuse qui, quelle que soit la médiocrité de ses coulisses, continue de faire triompher l’illusion. TÉLÉRAMA • Par Hélène Marzolf • Publié le 07 novembre 2023.
1 à cause de la pellicule