Summary
In Tuscany to promote his latest book, a middle-aged British writer meets a French woman who leads him to the village of Lucignano. While there, a chance question reveals something deeper.
Intéressante mise en perspective de ce qui sépare l’original de la copie, la réalité du faux. Très bien filmé et joué par les deux acteurs principaux. Telerama : Ce film d’Abbas Kiarostami était précédé par une bande-annonce accrocheuse. Un simple extrait, montrant Juliette Binoche fébrile face à un miroir, se maquillant – trop – les lèvres et essayant de grosses boucles d’oreilles. Cette fébrilité était-elle l’exaltation d’un premier rendez-vous, ou bien l’énergie du désespoir, la panique devant une cause perdue ? La question revient, et demeure longtemps, dans le film - qui était en compétition à Cannes. Une femme et un homme se promènent et se parlent, entre badinage et joute érudite, dans le sud de la Toscane. Elle est galeriste, installée là depuis quelques années. Il est écrivain, apparemment de passage pour une conférence. Viennent-ils de se rencontrer comme on le croit d’abord ? Sont-ils mariés depuis quinze ans comme on le pense ensuite ? Autrement dit : leur échange est-il un « original », ou bien la répétition d’une première fois et de bien des fois suivantes ? Le film décline ce thème de la copie avec une belle constance, quasi maniaque : il s’agit aussi bien des œuvres (c’est le sujet de ladite conférence) que du rapport entre la vie (l’authentique ?) et l’art (l’imitation ?). Mais aussi entre les périodes successives de l’existence : sommes-nous condamnés, s’interrogent de moins en moins secrètement l’homme et la femme, à devenir les (mauvaises) copies de nous-mêmes ? Pour que le « dispositif » soit complet, il fallait que le film renvoie à un modèle, et c’est de toute évidence à Voyage en Italie, de Roberto Rossellini, qui suivait la dérive autour de Naples d’un couple de touristes (Ingrid Bergman et George Sanders), étrangers à tous les sens du terme. Ce voyage est aussi celui d’Abbas Kiarostami : il tourne pour la première fois hors d’Iran, dans une autre langue que la sienne, et avec une comédienne vedette - dans le rôle masculin, le chanteur d’opéra William Shimell, débute, lui, à l’écran, avec une froideur altière. Grand metteur en scène mystérieux (Palme d’or pour Le Goût de la cerise), formaliste surdoué, guetteur de vérité accidentelle, que donne Kiarostami si loin de ses habitudes ? Un style étrange, incertain, où la science des cadrages se mêle à une série de décalages, de dissonances dans le jeu des acteurs. Voulu ou non, le mélange sert le sentiment de malentendu, d’éloignement qui gagne les personnages. Le traitement réservé à Juliette Binoche est passionnant en soi. Comme d’autres cinéastes avec qui elle a tourné ces dernières années (dont Hou Hsiao-hsien et Olivier Assayas), Kiarostami semble, d’abord, la filmer presque à ses dépens, en surrégime, avec des fausses notes qui dessinent une femme artificielle, affectée, mauvais stratège. Mais, avec lui, le jeu en vaut vraiment la chandelle, car il la montre aussi à nu, sans protection ni autre argument qu’une abyssale demande de tendresse, et, par contraste, elle devient émouvante pour de bon. Faut-il préciser que la « conformité » du film à Voyage en Italie n’est qu’un leurre ? Aux ruines de Pompéi, catalyseur inattendu des sentiments chez Rossellini, répond, chez Kiarostami, une Toscane livrée aux lunes de miel en série et aux tristes pèlerinages conjugaux, arpentée en vain par les copistes du grand amour originel.
Vu sur France 4 Trop intellectuel pour moi. Je n’ai rien compris aux dialogues. Du coup je l’ai vu en accéléré car Juliette Binoche est quand même captivante.
Iraní cuando retoma tematicas occidentales: la copia el original, la responsabilidad en la pareja y lo hijos. Bastante blablabla
Magnifique prestation de Juliette Binoche .