Summary
An unusually cold winter forces the french government to push the best housed people to accommodate some poor fellow citizens. The decree called "Le Grand Partage" creates some trouble ...
Bon film et original.
Très drôle.
Se regarde. Sans plus.
Le Grand Partage, c’est la légitimation d’un état plus autoritaire. Loué soit le changement climatique, car il permet de mettre en évidence le caractère inacceptable des inégalités sociales dans lesquelles nous baignons. La vague de froid réveille les consciences endormies, y compris celle de Pierre Dubreuil dont le fatalisme est répugnant. « Qu’est-ce qu’on y peut ? » Pierre n’est pas un cas isolé. Son fatalisme est partagé par tout/e citadin/e confronté/e à la misère urbaine au quotidien. « Tu dis rien, tu demandes rien, tu me culpabilises! » Ces conditions extrêmes nous permettent de voir que nous ne sommes clairement pas logé/es à la même enseigne. Depuis la rive gauche, le confort trop évident des Parisien/nes du 6e commence à poser un problème éthique. Pendant que les Dubreuil font semblant que la misère n’est pas leur affaire, les Bretzel s’auto-flagellent. « Je me dégoûte. » Une chose est sûre : chacun/e ne peut plus ignorer que ce confort est devenu obscène à l’heure où des gens meurent de froid dans la rue. « Mais dans quel monde vivons-nous cher ami ? » Surtout, chacun/e se rend compte qu’il lui est impossible de faire l’effort de partager son gateau, malgré les beaux discours de Grégory. « Si chacun d’entre nous fait un peu de n’importe quoi ça peut faire beaucoup de formidable… Putain c’est bon ce que je viens de dire, ça ferait un bon titre! » À tel point que nous sommes devenu/es de vrais caricatures, peu importe la confession. Des con/nes de droite, de gauche, et d’extrême-droite. Effectivement, il n’y a plus de parti. « C’est parce qu’il y a des gens comme vous qu’il y a des gens comme moi. » De vrais clichés ambulants. Égoïstes, racistes, hypocrites, cyniques, mesquins, agressifs, vulgaires. Ils se rendent tous coupables de réflexions scandaleuses, que cela soit Pierre, sa femme, Brigitte, Bernadette, Grégory ou encore Béatrice à l’égard de Nassifa. « Elle est ni la première ni la dernière à se faire virer! » L’humanité à son meilleur. On se doute que s’ouvrir aux autres ne nous serait que profitable. Ces rencontres, jamais simples, sont toujours belles. Les quelques mots de remerciements de ces sans abris touchent évidemment les Dubreuil. « On tenait à vous remercier parce que vous êtes vraiment des personnes très gentilles. » « Dès qu’on les connait, ça change tout. » Le problème est que personne n’en est capable aujourd’hui. Apparemment même pas celles et ceux qui défilent pour réclamer ce qu’ils ne sont pas en mesure de donner, comme les Bretzel. « La honte. Maintenant qu’on a été dénoncé, tout le monde va nous regarder comme des pestiférés! » « Ah elle est belle ta générosité! » Le contexte appelle un état fort, qui prend des décisions radicales. Un état qui déciderait de manière autoritaire, sur la base d’un principe simple : « On s’adapte à tout. » Si l’on écoute le peuple de toute façon, on n’avance pas. Macron, Hollande, De Gaulle partageaient la même idée. Alors que les Français arrêtent de râler contre l’état, ils s’en sortiront moins cons. Les réformes, c’est pareil. C’est le sens de l’histoire! L’environnement ? Pareil! Comment on va consommer moins si l’état ne coupe pas les compteurs ? Par ailleurs, il est entendu que l’état autoritaire agit dans le bien de l’individu, même quand il le prive de ses libertés quand cela lui parait nécessaire : Décider pour l’individu ce qui est le mieux pour lui quand l’individu est devenu trop bête pour le savoir lui-même. Parce que sinon on se croirait presque en Union Soviétique, ou en République Populaire de Chine.
Film long, tellement long...
Comédie Française sur netflix sympathique entre les bobo et les bourgeois parisiens qui se retrouvent à devoir accueillir des personnes sans logements.