The Muppets

« -J’ai toujours rêvé qu’on reviendrait, -Des rêves ? C’était plutôt des cauchemars » Le Muppet Show est une véritable institution aux USA (mais bien moins reconnu en France), elle l’est également pour moi. Au-delà de l'aspect délire, le succès du film repose également sur un point capital des Muppets, elles sont ringardes, et une bonne partie de l'humour les tournera en dérision (la partie avec Jack Black en est la plus violente preuve), avant qu'elles ne finissent pas se reprendre et faire rire volontairement, se transportant dans le 21ème siècle sans pour autant renier leurs racines. Confié au comédien / scénariste Jason Segel (fan de la première heure), ce nouvel opus a le mérite de poser un regard plein de tendresse et d'une pointe d'amertume sur cette traversé du désert, et de ne jamais chercher à plaire à un nouveau public nourri à Tiktok ou à Twitter, tentant de rester le plus fidèle possible à l'esprit original. Ainsi, le film est déjanté du début jusqu’à la fin. L’introduction quant à elle est un peu longue et un peu raté quand même mais dès l’arrivée de Kermit, tel le dieu providentiel, le film est lancé et plus rien ne va l’arrêter. D’ailleurs, même les scénaristes ont l’air de s’en s’être rendu compte vu cette réplique qui lance l’élément déclencheur, tout en permettant la première blague du film : « -On aurait presque dit que tu expliquais un élément essentiel de l’intrigue. -je l’espère. Sinon, le public se serait ennuyé à mourir pour rien. -Tu veux dire que le public est encore en vie ? » Également, si les Muppets sont juste extraordinaires et vraiment très drôles, le film bénéficie d’un casting assez incroyable pour compléter parfaitement. Au final, « Pourquoi tant de chansons sur le arc en ciel et quelle en est la raison ? Ce n’est qu’une vision. Ce n’est qu’une illusion. Ou peut être un cadeau du ciel ? C’est le tableau d’un génie de la couleur. J’ignore quel est en l’auteur. Nous verrons dans l’arc en ciel paraître le magicien du ciel. Parfois, en m’endormant, j’ai entendu des voix. Ces voix murmuraient mon nom. J’ai entendu ces voix là bien trop souvent pour penser que c’était le vent. Un jour, l’arc en ciel dévoilera ses merveilles aux amants, aux rêveurs et moi »