Only Yesterday

3/4 du film nul et les dernières 20 minutes trop mimi

À voir pour dire qu’on l’a vu mais ça s’arrête là

Après avoir vu le reportage sur youtube de Sofyan concernant les studios Ghibli je me suis dit qu’il fallait que je vois plus les films d’Isao Takahata ! J’ai bcp aimé celui là, un bon film réconfortant ❤️

Le film adapte un manga « Omoide poro poro », dans lequel les auteurs racontent des moments de leur enfance. Dans ce film, Isao Takahata met en place une structure narrative basée sur une alternance entre le séjour de l'héroïne à la campagne et les flashbacks de son enfance. Il développe ainsi des thèmes récurrents dans son œuvre : l'importance des valeurs traditionnelles, de la vie en communauté, du respect de la nature et du travail agricole. Finalement, il place son héroïne face à un choix important de sa vie : carrière à Tokyo, ou mariage dans la région rurale de Yamagata. L’évolution de son personnage est permise d’une part grâce à une présentation idyllique de la vie campagnarde, d’autre part grâce aux nombreux souvenirs d’enfance qui créent un sentiment de nostalgie très prégnant. Bon ça c’est la théorie. En pratique, pendant deux heures, on passe de flashback en flashback qui n’ont pas réellement de vrai lien entre eux. Ces flashbacks n’apprennent pas vraiment de choses sur l’héroïne et ne contribuent que très rarement -et artificiellement- au développement du personnage. Pourtant le film développe des sujets intéressants notamment l'évocation des premières règles des jeunes filles, comment l'école les y prépare, la façon dont elles les vivent et celle dont les garçons les perçoivent. Évoquer un sujet aussi tabou est audacieux, dommage que ça ne débouche sur rien. De plus, sur le fond le film propose une réflexion intéressante sur le statut de la femme japonaise des années 80 qui semblait (qui semble ?) n'avoir que deux choix de vies : se marier et avoir des enfants ou rester indépendante et éternellement célibataire. D'ailleurs dans ce sens, l'ensemble aurait gagné à avoir une fin ouverte, à s'arrêter au début du générique de fin, car ce qu'il se passe pendant ce dernier gâche pas mal la pertinence du discours. En ce qui concerne les personnage, ils sont guère intéressants et attachants. Le personnage principal est chiante jeune et bizarre adulte. En effet, quand elle est adulte, elle rigole beaucoup sans raison, et comme l’animation des sourires est ratée, ça la vieillit énormément (genre 70-80 ans), et elle ne ressemble plus à rien, alors qu’elle a que 27 ans. Et même à ce vénérable âge, on n’a quand même pas un pied dans la tombe. Au final, il manque une voix off et j’aurai eu l’impression d’être devant un documentaire sur la campagne au Japon par l'intermédiaire d'une vie ordinaire loin d'être intéressant mais loin d’être emballant. La longueur du sujet fait qu’à la fin on se demande quel était le projet.

Une grande tendresse pour ce film. C'est beau, intelligent, pertinent, nostalgique à souhaite bref tout ce que j'aime.

Laisse ta classe de CM2 en paix et va devenir fermière connasse